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Pourquoi la République mène-t-elle une politique de la Terreur entre 1793 et 1794 ?

Cours : Pourquoi la République mène-t-elle une politique de la Terreur entre 1793 et 1794 ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Novembre 2019  •  Cours  •  1 272 Mots (6 Pages)  •  1 438 Vues

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Rolland Paul

1erA                          

                                                                                    Vendredi 11 octobre

Pourquoi la République mène t elle une politique de la Terreur entre 1793 et 1794 ?

Le 10 août 1792, la monarchie de Louis XVI est renversée, et est alors créée une nouvelle assemblée, la Convention. Trois grands partis politiques y siègent : les Girondins, le Marais et les Montagnards. Ces derniers sont les plus attachés aux volontés du peuple, et prêts à radicaliser leur mouvement. La situation de la France, attaquée par les monarchies européennes coalisées, donne l'occasion aux montagnards, sous l'impulsion de Robespierre, de partir en guerre contre les ennemis de la Révolution, qu'ils soient aux frontières ou à l'intérieur du pays.

En mars 1793, les députés Montagnards prennent le dessus à la Convention et font voter des mesures exceptionnelles qui créent : un « Comité de Salut public » chargé de sauver la République par tous les moyens. Maximilien de Robespierre, alors surnommé « l'incorruptible », en est l'un des membres les plus influents ; un « Comité de sûreté générale » qui traque les suspects ; un « Tribunal révolutionnaire » qui les sanctionne. Dans la foulée, le 2 juin 1793, les Montagnards aidés par les sans-culottes font un coup d'État en arrêtant les députés Girondins qui sont pourtant des élus de la nation, désormais seuls à la tête de la République, les Montagnards proclament « la Terreur » le 5 septembre 1793. Celle-ci est confiée à un « gouvernement révolutionnaire » qui ignore la séparation des pouvoirs et supprime les libertés. Son but est d'éliminer tous les ennemis intérieurs et extérieurs de la République. Selon Robespierre, « la Révolution doit vaincre ou mourir » et les Français devront choisir entre « la liberté ou la mort ». Le 17 septembre 1793, les Montagnards votent la loi des suspects qui condamner à mort, sans preuves, toute personne suspectée d'être un anti-républicain (on peut faire un parallèle à la chasse à la sorcière de Joseph McCarthy ou la Politique anti-protestante de Louis XIV). Tous les comportements ou propos peuvent être suspecté, la liberté d'expression disparaît. De plus, la dictature, les condamnations arbitraires, la violence et la guillotine vont remplacer les principes de 1789.  Après 11 mois de Terreur, le bilan des Montagnards est mitigé, la République est sauvée ; le territoire est entièrement libéré grâce à une nouvelle « levée en masse » qui enrôle tous les hommes célibataires de 18 à 25 ans encadrés par de jeunes généraux patriotes et charismatiques, dont le jeune Corse Napoléon Bonaparte. Mais la République s'est transformée en État « terroriste » : 500 000 suspects sont arrêtés dont 40 000 sont guillotinés, soit plus de 120 personnes par jour. La guerre de Vendée fait quant à elle 200 000 morts. De nombreux massacres entachent la première expérience républicaine. Sans doute conscient de toutes ces contradictions et voulant s’en remettre à la représentation nationale, Robespierre prononça un discours testament le 8 Thermidor An II dans lequel il défendait ses principes et dénonçait certains membres du gouvernement sans les nommer. Le lendemain, Saint-Just fut interrompu dans la lecture d’un rapport et une faction de députés firent décréter d’accusation des robespierristes qui furent conduit en prison. Ils furent libérés par la Commune de Paris et menés à l’Hôtel de ville. Comme ils refusaient de prendre la tête d’une insurrection contre la représentation nationale, les robespierristes virent leur maigre défense se disperser au long de la soirée, à la fin de laquelle Robespierre tenta de se suicider mais il fut arrêter avec ses compagnons. Les vainqueurs les firent guillotiner le 28 juillet 1794, sous les acclamations des sections les plus bourgeoises de l’ouest de Paris.

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