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La révolution Jeune-Turque analysée par la revue arabe Al-Manâr

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Par   •  5 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  3 176 Mots (13 Pages)  •  946 Vues

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La révolution Jeune-Turque analysée par la revue arabe Al-Manâr

En 1908 l’empire Ottoman est bouleversé par une révolution constitutionnel menée par les Jeunes-Trucs. L’origine de cette crise révolutionnaire, concerne donc la constitution. Cette constitution établi par Abdülhamid II lors de son arrivé au pouvoir en 1876 avait pour but d’affaiblir l’autorité sultanique et de donner plus de poids au parlement. C’est la première fois qu’un pouvoir bicaméral est mis en place dans le pays. Cependant le sultan Abdülhamid II decide en 1878 de fermer le parlement à la suite de nombreuses critiques concernant sont rapport dans la guerre russo-turque de 1877-1878. La constitution fut donc abrogé.

Face à cela des mouvements commencent à éclore à Istanbul dans les années 1880. Ces mouvements sont appelés « jeune-turc ». En effet à cette époque de nombreux mouvements révolutionnaires articulés autour d’un désir de patriotisme secoues le nord de l’Empire Ottoman et toute cette région (Macédoine, Grèce, Arménie, Albanie, mais aussi l’Egypte comme nous avons pu le voir dans la premier séance). Il peut aussi être question de la manifestation de 1905 à Téhéran ou encore de la victoire du japon sur l’empire des Tsars en 1905. Ainsi ce clima à contribué à faire éclore ce mouvement jeune-turc. Le mouvement jeunes-turcs rassemble tout les opposants (jön Turk signifie « le retour à la Turquie ») et les défenseurs de la constitution. Ils sont aussi composés des partis arméniens et des comités macédoniens. Le document qui fera l’objet de notre étude est un extrait d’article issu de la revue Al-Manar (la phare) publié au Caire depuis 1898 par le Syrien Muhammad Rachid Rida.

Rachid Rida est né en 1865 dans l’actuel Liban et est mort en 1935 au Caire. C’est un intellectuel appartenant au courant des « réformistes islamiques ». Par ailleurs Rachid Rida est en faveur du nouveau régime issue de cette révolution Jeune-Turc.

Ce texte nous présente donc une réflexion de Rachid Rida le jour même de la mise en application de la constitution. Il y a deux axes majeur qui conduise la pensé de Rida dans cette article. Le premier concerne l’aspect positif de l'établissement de la constitution et le second, la mise en garde concernant l’application de cette constitution.

C’est pourquoi cela nous invite à nous demander en quoi ce texte, en faveur de la révolution jeunes-turcs, serait il le reflet d’une défiance sur la mise en application de cette constitution. C’est à dire qu’il serait intéressant d’étudier la vision édulcorer de Rachid Rida (réformiste islamique) au lendemain de la mise en place de cette constitution.

Pour cela nous allons nous intéresser dans un premier temp au acteurs de cette révolution constitutionnel. Puis dans un second temp nous étudierons l’élan fédérateur et libérateur émanant de cette constitution. Et enfin nous terminerons cette étude en analysant les enjeux de cette constitution.

Dans cette première parti nous allons donc détailler et nous intéresser au acteurs de cette révolution et à la manière dont ils sont présentés par Rachid Rida dans cette article.

Les origines de ce mouvement jeunes turcs sont liées à la fondation d’un comité ottoman hostile à la dictature, composé d’étudiants, de fonctionnaires, d’officier d’une école de médecine militaire d’Istanbul. Rachid Rida l’évoque dans les premières lignes de son texte : « les Ottomans on retrouvé leurs constitution […] grâce aux effort des libéraux et à l’appuie de l’armée. » (L.1-2). En effet ici il caractérise les membres de ce mouvement à travers « les libéraux ». Mais il évoque aussi « l’appuie de l’armée ». L’armée ottomane par le biais de nombreuses mutineries appuya les jeunes-turcs lors de cette rebellions. « Nos officiers ayant pour eux le discernement, le zèle, la fougue et la bravoure » (l.38). Ce mouvement ce déplacera vers le Caire, et Paris dans les années 1890 avec à sa tete Ahmed Riza et le comité prendra alors le nom d’Union et Progrès. Rachid Rida fait de nouveau allusion au comité dans les lignes 37 à 42. « Le mérite de nombreux bienfaits que nous recevons en ce jour revient à nos comités politiques actifs ».

Les Jeunes-Turcs sont divisés sur des questions concernant l’aide étrangères et la nature de l’empire. Certains suivent les idées de Sabaheddin (neveu de Abdulhamid II) qui a pour projet de bouleverser le régime grâce à une aide Britannique mais aussi de mettre en place des institutions décentralisés pour entretenir la diversité ethnique de l’empire. D’autre part les unionistes et centralisateurs rallié a Ahmed Riza se méfient des européens, des non-turcs et des non-musulmans. Ils souhaitent un état fort et dominé par l’élément turc. La répression force ces mouvements jeunes-turcs à ce déplacer en Macédoine. Rachid Rida l’évoque ici aux lignes 25 « ces libéraux dévoués que la politique a jeté dans les aventures et mis au ban de la leurs nation quand elle avait le plus besoin de leurs service ». Enfin face à cette force résistante, à cette appuie militaire, au soulèvement d’une parti des troupes de Macédoine, Abdulhamid II est donc contraint de rétablir la constitution pour éviter un potentiel coup d’état.

Etudions maintenant cette révolution dite d’unification et d’envergure panislamiste.

Premièrement il faut noter la répétition, en debut de paragraphe, de: « En ce jour les Ottomans ont retrouvé ». Il est, selon Rachid Rida, question du retour d’une union par la constitution. « Les ottomans ont senti qu’ils étaient une nation, qu’ils avaient des droits […] et des intérêts communs sur lesquelles batir leurs unit». (L.8-9) ; « ils étaient unis par leurs nationalité » (L.11) ; « les Ottomans ont […] pressenti les charmes de l’amitié et de l’unité » (l.13-14)

En effet le comité Union Progrès et le mouvement jeune-turc en general se revendiquent comme des mouvements nationalistes et réformateurs. Comme nous l’avons aperçu dans l’introduction ce mouvement s’inscrit dans un contexte de nationalisme general dans cette région. L’historien François Georgeon l’évoque: « À cet époque […] la plupart des nationalités (Grecs, Bulgares, Arméniens, et même Albanais ou Arabes) sont engagées dans un processus national depuis plus ou moins longtemps ». (La

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