La Dissidence
Mémoires Gratuits : La Dissidence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samo752 • 26 Mai 2013 • 669 Mots (3 Pages) • 620 Vues
On appelle dissidence l’action -ou l’état d’esprit- d’une personne qui cesse, de sa propre volonté, d’obéir et d’appartenir à une communauté dont il était auparavant membre. Il ne se soumet plus à l’autorité politique à laquelle il était soumise alors. On qualifie donc de dissident toute personne qui conteste radicalement le système politique auquel il appartient et qui s’en détache pour en devenir totalement indépendant.
Parmi les plus importants mouvements révolutionnaires de l’Histoire, le mouvement dissident Soviétique garde une place capitale dans les esprits. D’abord étouffés par un système communiste noyant toute liberté d’expression, ces rejets radicaux sont longtemps restés dans l’ombre sous Joseph Staline, avant de pouvoir émerger et être révélés au grand jour, sous Khrouchtchev.
Ce refus total de l’autorité politique et idéologique s’est principalement traduit par une dissidence majoritairement ancrée dans la littérature. Mais comment la littérature a-t-elle permis cette lutte contre le régime alors instauré en URSS dans la seconde moitié du XX° siècle?
Une étude des origines de cette dissidence puis une analyse des grands emblèmes de la révolte littéraire russe nous permettront de répondre à cette problématique.LES PREMIERES ETINCELLES REVOLUTIONNAIRES SOUS LENINE:
De même que la Russie tsariste a connu une opposition active à l’autocratie au XIX° siècle, l’Union Soviétique a eu affaire à ceux que l’on appelle les «dissidents», c’est-à-dire «ceux qui pensent autrement» que ce que l’idéologie inculque depuis l’école. Le régime soviétique a, dès ses premières années, connu des oppositions; des Mencheviks exilés par Lénine à l’Opposition Ouvrière. Sous Lénine, une pléiade de philosophes tels que Berdiaev, Frank ou Boulgakov sont exilés entre 1922 et 1923 pour leurs «activités anti-régime», malgré leur impossibilité totale à exprimer leurs reproches et leurs revendications. Leur réflexion sera consacrée à toute la gamme des formes de résistance opposées au pouvoir par la littérature : résistance politique et critique, dénonciation, subversion de l'idéologie dominante, mais aussi résistances morale et résistance esthétique. C’est l’émergence de la dissidence soviétique.
LA NAISSANCE D’UN REEL MOUVEMENT ANTI-SOVIETIQUE SOUS STALINE:
Dès sa prise du pouvoir, Joseph Staline instaure une politique de censure et de verrouillage radical de la littérature, qui oppose au pouvoir d'autres formes de résistance, de subversion, de critique, que celles du combat activiste politique. D’après Soljenitsyne dans l’Archipel du Goulag : « Dans les années 30, 40, 50, nous n’avions pas de littérature. Car sans toute la vérité, il n’y a point de littérature ». En effet, il y avait en Union Soviétique, durant toute la période stalinienne, des persécutions du pouvoir et un harcèlement dominant de l'idéologie. Dans un régime totalitaire, les lois de l'écriture et de la lecture sont différentes de celles qui régissent l'édition libre. La grande majorité des dissidents ne conteste pas les idéaux marxistes de l'Union soviétique; c'est plutôt l'aspect totalitaire du régime qui les révolte. A partir de 1948, le régime ouvre plusieurs camps spéciaux, destinés aux détenus
...