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Jean bodin les six livres de la république

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Par   •  15 Décembre 2021  •  Commentaire de texte  •  2 065 Mots (9 Pages)  •  2 942 Vues

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Sarah MARTINEZ--STASZICKINTRODUCTION HISTORIQUE AU DROIT26/11/2021

Commentaire de texte

Jean BODIN, Les six livres de la république, 1576, extrait du Livre premier chapitre 8

« La souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d'une République…. C’est-à-dire la plus grande puissance de commander. » c’est avec cette phrase que Jean BODIN dans son ouvrage Les six livres de la république, Livre Premier, chapitre 8, sortie en 1576, définis la souveraineté comme étant  un attribut de la couronne. Peu importe les évolutions ou les crises de la société, le Prince/roi en est l’unique possesseur. La souveraineté est définie dès le 13ème  siècle comme l’autorité suprême, et était souvent invoquée pour faire face à ceux qui tentaient de contester l'autorité du monarque.

Jean BODIN est né en 1529-30 et il est décédé en 1596, c’est un jurisconsulte, philosophe et théoricien politique français. Il est notamment le premier juriste à conceptualiser la notion de souveraineté et l’introduire à celle d’État moderne afin de légitimer le pouvoir royal. Il se fait essentiellement connaître pour son chef d’œuvre Les Six livres de la République. A travers cet ouvrage, BODIN expose sa pensée en distinguant le droit et la loi. Pour l’auteur, elle s’impose à partir du moment où elle est la volonté du souverain. Jean BODIN glorifie la souveraineté royale. En effet, il fait le portrait d’un souverain au pouvoir absolu de législateur sans supérieur et quasiment sans contrôle. Le souverain ne peut être soumis aux lois civiles.

Le livre est publié dans un contexte où le roi Henri III hérite d’un royaume divisé et où son autorité n’est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par d’importants problèmes religieux, politiques et économiques. Le monarque doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères qui contestent son autorité, sa légitimité et sa fonction. Face à cette montée contestataire, il devient primordial pour le roi, et ceux qui le soutiennent, de réaffirmer sa position.

BODIN pose comme fondement de sa pensée politique la souveraineté définie comme le pouvoir absolu de faire la loi. Indivisible et absolue, elle est la condition de l’unité de l’État et se place au-dessus du souverain. C’est d’elle qu’émane la loi, sous la réserve que « la puissance absolue des princes et des seigneuries souveraines ne s’étend aucunement aux lois de Dieu et de nature ». 

A travers l’étude du livre 1, chapitre 8, de l’œuvre de Jean BODIN, nous pouvons en venir à nous interroger sur le principe de souveraineté : en quoi consiste ce principe de souveraineté, et a-t-il des limites ?

Jean Bodin est souvent considéré comme le créateur du concept d’absolutisme par sa définition de la souveraineté (I). Cette présentation d’une souveraineté à la fois perpétuelle et absolue a permis, à l’auteur, de légitimer l’autorité du roi dans son rôle d’unique souverain (II).

I/ La souveraineté une "puissance absolue et perpétuelle d'une République"

Jean BODIN définis la souveraineté comme étant « le pouvoir de commander et de contraindre sans être commandé ni contraint » mais il y a des conditions pour que la souveraineté existe (A) et qui permettent à la puissance souveraine d’obtenir des prérogatives (B).

  1. Les conditions d'existence de la souveraineté

Par le terme de « République » il entend la notion d’État au sens romain par la Res Publica (chose publique) et par les mots « absolue » et « perpétuelle » BODIN tient à signifier que cette souveraineté employée par un souverain se transmet de manière systématique. En effet la souveraineté n’appartient pas à une personne, c’est une notion qui se déplace de dirigeant en dirigeant, ce qui signifie qu’une fois déchus un roi devient un simple sujet qui ne détient plus la moindre partie de souveraineté, c’est le nouveau roi qui est le dépositaire de la souveraineté.

Jean BODIN considère donc la souveraineté comme une « puissance absolue », indispensable à tout État et que le souverain est le seul dirigeant suprême.

Elle est aussi symbole de puissance et d’indépendance.

Jean BODIN considère que la souveraineté est le pouvoir le plus élevé, il n’y a aucun recours envisageable une fois que quelque chose a été décidé par le roi. Elle s’attache le plus souvent à défendre un intérêt général et non un intérêt particulier.

BODIN met en avant la présence d’un pouvoir central, souligne le fait que la souveraineté est ultime et que personne ne peut changer ni modifier un tant soit peu sa décision.

L’une des caractéristiques principales de la souveraineté est qu’elle se perpétue dans le temps avec le pouvoir législatif considéré comme premier pouvoir, et représente ainsi la valeur fondamentale de l’État de droit.

De surcroît, l’auteur, considère que la souveraineté de l’État se caractérise par les droits régaliens et par la reconnaissance internationale.

Effectivement, dans un État souverain le dirigeant est le chef du peuple. C’est lui qui gouverne et possède tous les pouvoirs. Les autres États n'ont aucune emprise sur lui, le souverain agit à sa guise et dirige son pays comme il le souhaite.

La souveraineté apparaît comme indivisible, incarnée par le souverain, et que nul ne peut s’y opposer.

La souveraineté est synonyme de puissance au niveau international. Mais cette souveraineté ne serait pas sans un souverain pour l’incarner, ni des prérogative qui permette de différencier le souverain des autres sujets.

  1. Les prérogatives de la puissance souveraine

Les prérogatives de puissance publique trouvent leur source dans la souveraineté et ont pour finalité la réalisation du bien commun.

Jean BODIN théorise le souverain comme étant le chef suprême, il possède de nombreux pouvoirs de décisions. Par exemple, c’est lui qui décide des lois du pays, des guerres ou paix entreprises, il peut adopter le rôle de juge en dernière instance ou encore gracier des personnes.

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