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Le declin de l’empire carolingien

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Par   •  17 Octobre 2013  •  1 050 Mots (5 Pages)  •  1 879 Vues

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Le declin de l’empire carolingien.

La période qui s'ouvre après la mort de Louis le Pieux est particulièrement critique pour la dynastie carolingienne. L 'empereur avait préparé le partage de l'Empire entre ses fils selon la tradition franque. Mais en 840, son fils aîné, Lothaire Ier, revendique l'application de l'Ordinatio imperii (Ordonnancement de l'Empire) de 817, qui l'associait au pouvoir et lui donnait la priorité pour la succession, mais avait suscité l'hostilité de nombreux sujets. Le conflit est inévitable avec ses deux frères, Louis le Germanique, solidement installé dans la partie orientale, et Charles le Chauve, confiné dans le Sud, politiquement fragile mais très ambitieux.

Une suite ininterrompue de conflits sanglants et de négociations trouve son épilogue dans l'épisode des serments de Strasbourg en 842, qui scellent un partage des terres en trois parties à peu près équivalentes, en ménageant aussi les intérêts de la noblesse franque. La partition est entérinée par le traité de Verdun, signé en août 843, au grand dam de ceux qui croyaient encore à la survie de l'empire : le clerc Florus de Lyon, par exemple, exprime son chagrin et son amertume dans un long poème intitulé De divisione imperii (De la division de l'empire).

La mort de Lothaire Ier à Prüm le 29 septembre 855 entraîne un regain de tensions. Son propre héritage est partagé entre ses trois fils, mais quand l'un d'eux, Lothaire II, meurt en 869, Charles le Chauve profite du soutien des évêques pour annexer son domaine, la Lotharingie. Sur les conseils de l'archevêque de Reims Hincmar, il se fait couronner roi de Lotharingie à Metz en 869. Pourtant, dès l'année suivante, il est forcé d'abandonner Aix-la-Chapelle et Metz à son autre frère, Louis le Germanique. Pendant ces années de faiblesse intérieure, les Normands s'enhardissent : ils pillent en 858 l'abbaye Saint-Martin de Tours, qui ne se relèvera pas avant l'époque romane, et assiègent Saint-Denis en 869.

Charles le Chauve et la fin de l'empire carolingien

Le pape Jean VIII entend désigner seul un nouvel empereur et choisit Charles le Chauve, qu'il couronne à Rome le 25 décembre 875. Soixante-quinze ans après son grand-père, Charles le Chauve rêve de reconstituer l'Empire, surtout après la mort de Louis le Germanique en 876, mais il échoue et un nouveau partage est entériné le 14 juin 877. Les derniers mois du règne de l'empereur sont marqués par des révoltes permanentes, et le 6 octobre 877, sa mort amorce le déclin d'une dynastie dont les successions trop rapprochées et le manque d'énergie vont avoir raison.

En 881, le sacre de Charles III le Gros comme empereur d'Occident est une dernière tentative de survie dans un monde miné par trois facteurs de désunion : les ambitions de l'aristocratie d'abord, l'abandon du pape ensuite, qui recentre la dignité impériale sur l'Italie, et enfin les assauts des Normands, qui assiègent Paris en 885. A la mort de Charles le Gros, le 13 janvier 888, l'Europe carolingienne a fini d'exister, même s'il faut attendre 987 pour que les descendants de Charlemagne soient définitivement remplacés par Hugues Capet sur le trône de France occidentale.

I. Le partage de l'Empire

• Le fils de Charlemagne, Louis le Pieux, s'efforce de gouverner comme

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