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Les Pouvoirs Publics Français Et Le Rapatriement Des Harkis En 1961-1962

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Par   •  17 Septembre 2014  •  1 615 Mots (7 Pages)  •  885 Vues

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L’article choisi est le suivant : «Les pouvoirs publics français et le rapatriement des harkis en 1961-1962», tiré de la Revue Vingtième Siècle. Revue d’histoire, publié en mars 2004. Son auteure, Chantal Morelle, enseignante chercheuse a axé ses recherches sur le gaullisme, sa thèse porte sur Louis Joxe, notamment sur son action en tant que ministre chargé des Affaires algériennes. Ses deux ouvrages les plus récents sont d’une part Louis Joxe, diplomate dans l’âme édité chez André Versailles en 2008, et d’autre part Comment de Gaulle et le FLN ont mis fin à la guerre d’Algérie, en 2012, toujours chez le même éditeur. Revenons à notre article, Chantal Morelle revient sur le rôle des hautes représentations nationales françaises concernant la question harkis, en particulier celle de son rapatriement que l’article aborde sous son aspect politique d’une part et réel de l’autre. Autrement dit la question du rapatriement des harkis avant d’être une réalité est débattue dans les plus hautes sphères politiques, qui perçoivent bien la nécessité de rapatrier les populations musulmanes ayant participées à cette sanglante guerre d’Algérie au côté de la métropole. Cependant ce rapatriement ne doit pas être la réponse systématique, mais uniquement la solution de dernier recours, après que toutes les autres alternatives possibles eurent été impossibles à mettre en œuvre. Chantal Morelle s’interroge sur les responsables de ce rapatriement et des différentes responsabilités. Ensuite elle aborde le thème des conditions d’accueil de ces harkis en métropole souvent entachées de précarité.

En préambule Chantal Morelle revient sur les accords d’Évian de 1962, il y a 52 ans le gouvernement français et le FLN signaient les accords dits d’Évian. Ces accords mettaient fin à la guerre d’Algérie et ouvraient la voie à l’indépendance du pays. Indépendance qui posa; particulièrement en Algérie ; le problème « harkis », de ces musulmans d’Afrique du Nord ayant servi dans l’armée française durant ce conflit algérien. Ont-ils été en sécurité en Algérie au lendemain de l’Indépendance algérienne ? Fallait-il procéder à un rapatriement massif de ces forces supplétives de l’armée française menacées de potentielles exactions en Algérie de la part du FLN. Signés le 18 mars 1962, les accords d’Évian marquent la fin de la guerre d’Algérie. Ils sont négociés et signés par les représentants du gouvernement français et les représentants du FLN algérien. Les orientations données aux négociateurs français des accords d’Évian par Louis Joxe, ministre d’État aux Affaires algériennes, et Bernard Tricot, alors membre de la délégation française de la conférence d’Évian, consacrent un chapitre à «la protection des musulmans fidèles» qui recommande, entre autres, « des garanties unilatérales de la France à ceux qui veulent s’installer en métropole. Bénéficiant de la nationalité française, ils seraient recasés et aidés matériellement ». La signature des accords d’Évian est suivie de l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 19 mars 1962. Le 8 avril, par référendum, 90 % des Français approuvent les accords d’Évian. Le 3 juillet, à la suite d’un second référendum organisé le 1er juillet, les Algériens proclament leur indépendance. Les accords d’Evian dans leur esprit prévoit nombre de garanties : « Nul ne pourra faire l’objet de mesures de police ou de justice, de sanctions disciplinaires ou d’une discrimination quelconque en raison : d’opinions émises à l’occasion des événements survenus en Algérie avant le jour du scrutin d’autodétermination; d’actes commis à l’occasion des mêmes événements avant le jour de la proclamation du cessez-le-feu, aucun Algérien ne pourra être contraint de quitter le territoire algérien ni empêché d’en sortir ». Si les négociateurs français des accords d’Évian, conduits par Louis Joxe, s’étaient fait un devoir d’obtenir et avaient effectivement obtenu qu’aucunes représailles ne soient exercées contre quiconque en Algérie pour les positions prises durant les années de guerre, force est de constater que cet engagement n’a pas été tenu par la partie algérienne. Chantal Morelle avance plusieurs explications. La raison principale résiderait dans le fait que les accords du 19 mars 1962 avaient été conclus avec les représentants du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Or, au moment où l’Algérie devenait indépendante, ce gouvernement venait d’éclater et son autorité était irrémédiablement mise en cause. L’état-major algérien, dont les chefs avaient refusé de ratifier les accords conclus, s’était dressé contre lui et ne le reconnaissait plus. L’autre raison exposée est que ces garanties générales, notamment celles concernant la sécurité et la liberté des personnes, n’étaient assorties d’aucune sanction.

Les représailles à l’encontre de harkis débutent dans les jours qui suivent le cessez le feu malgré les bonnes intentions des accords d’Évian qui devaient en théorie protégeaient tous les harkis d’éventuelles représailles, or ce ne fut absolument pas

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