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La Gaule Dans L'Empire Romain

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Par   •  29 Septembre 2013  •  2 691 Mots (11 Pages)  •  1 086 Vues

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Malgré la conquête, la Gaule est toujours occupée militairement par les Romains. Cette présence militaire étroite se traduit par des pillages et des humiliations. Mais les armées romaines sont porteuses de la « Pax romana » (la paix romaine) et les légions sont ambassadrices de la civilisation romaine. Des mutations physiques ont lieu : développement du système routier, stimulation de l’économie locale ; ainsi, le tissu urbain se développe. La Gaule a aussi un statut officiel au sein de l’Empire, elle s’insère dans le système impérial romain et reçoit une administration importante.

I – le système impérial romain

Lorsque la Gaule chevelue est conquise, Rome est encore une république. La cité de Rome est gouvernée par une oligarchie divisée par des factions. Le système républicain est en crise, la République sur le déclin. César a compris que le système politique romain était décadent, il a essayé de le transformer en monarchie, mais ce fut un échec. Octave, lui, réussit et devient Auguste. Malgré cela, la monarchie romaine conserve pendant plus de deux siècles un caractère hybride. Elle ne deviendra absolue qu’au 3e siècle.

a) Le passage de la République à l’Empire

En -44, César est au sommet de sa gloire, il parvient à se faire nommer dictateur à vie, ce qui choque les sénateurs. César est assassiné. Sa succession oppose Marc Antoine (son lieutenant) et Octave (son petit-neveu et fils adoptif). Octave l’emporte en -31 à Axiome lors d’une bataille navale. Il va ensuite se montrer habile pour fonder sa monarchie : il ne va pas se faire attribuer tous les pouvoirs et va se contenter du pouvoir appelé auctoritas. Il s’agit du pouvoir principal, et c’est la première fois qu’un seul homme l’obtient. Cela lui permet d’augmenter la valeur juridique des actes juridiques de la cité. Il n’est pas supérieur aux magistrats mais il peut les dépasser grâce à l’auctoritas, un pouvoir dévolu au Sénat et aux pères de famille. Octave pourra donc relever ce qui a été fait pour le rendre parfait. Il devient Augustus ut – celui qui détient l’auctoritas – et fonde une monarchie sans modifier les institutions.

À la suite d’Auguste, ses successeurs vont accentuer le caractère monarchique des institutions romaines. Le pouvoir impérial va devenir héréditaire. Au commencement de l’Empire romain, l’investiture du peuple et du Sénat est nécessaire. À partir du 2e siècle, l’hérédité s’impose et suffit. Le Sénat et le peuple n’ont plus qu’un rôle formel. Les descendants d’Auguste se succèdent jusqu’en 68. Viennent ensuite deux dynasties : les Flaviens et les Antonins, qui vont renforcer le régime monarchique. L’Empereur Hadrien, de la dynastie des Antonins, qui règne de 117 à 138, met en place une administration impériale dont les répercussions se font sentir sur l’ensemble des provinces. Au début du 3e siècle, la dynastie des Sévères arrive au pouvoir et fait disparaître les dernières traces de la Constitution républicaine.

b) L’avènement d’une monarchie absolue

Avec les empereurs de la dynastie des Sévères, l’Empire devient une monarchie militaire absolue. Au 3e siècle, c’est l’apogée de la science juridique romaine. Les Sévères utilisent les juristes pour fonder leur pouvoir. À cette époque, les juristes romains forgent des maximes, des formules qui seront reprises ensuite par tous les absolutistes, même après Rome. Le juriste le plus connu est Ulpien : « quod principi placuit legis habest vigorem » (ce qui plaît au prince a force de loi), « princeps legibus solutus » (le prince est délié des lois). Ces deux maximes fondent le pouvoir législatif de l’Empereur. Grâce à ces deux maximes, il détient alors d’immenses pouvoirs : il est chef de l’armée (il décide du recrutement, l’armée lui jure fidélité), peut accorder des édits à valeur générale qui s’appliqueront dans tout l’Empire, peut rendre la justice dans tous les domaines en première instance comme en appel, nomme les sénateurs (qui échappaient à son recrutement). Cependant, à partir du 3e siècle, l’Empire n’est plus un tout uniforme ; malgré la monarchie absolue, l’Empire romain ne devient pas un État.

c) L’absence d’une réelle unité étatique jusqu’au 3e siècle

À son apogée, Rome couvre tout l’Occident connu et une partie de l’Orient. Malgré cela, l’Empire romain ne constitue pas un État au sens juridique : il ne possède pas d’unité juridique et n’a jamais connu de personnalité morale. On peut considérer que trois sphères cohabitent : la cité de Rome (seule unité juridique cohérente et homogène – seuls ses habitants sont citoyens romains), les provinces situées en Italie, qui ont été les plus anciennement conquises et qui profitent de privilèges particuliers (droit italique ou ius latii), et, enfin, les « colonies » (dont la Gaule – les Gaulois ne sont donc pas considérés comme des citoyens romains, même si les élites de la Transalpine ont obtenu la citoyenneté).

II – Le statut de la Gaule dans l’Empire romain

La Gaule est une province romaine, ce qui sous-entend une administration particulière : cette administration est centrée autour de la ville.

a) Un statut provincial

Après la conquête, les Romains ne se posent pas de question et font de la Gaule une seule immense province. Ils se rendent toutefois compte qu’un tel territoire est impossible à administrer. En -27 intervient une réforme qui démembre l’immense province gauloise en quatre : l’ancienne Gaule transalpine devient la Narbonnaise, la Lyonnaise et l’Aquitaine au centre, et la Belgique au nord.

Ces quatre provinces n’ont pas le même statut. La Narbonnaise, en raison de son ancienneté, est gérée par le Sénat qui mandate un magistrat appelé le « proconsul » dans la capitale, Narbonne. Les autres provinces (les trois Gaules) dépendent directement de l’Empereur, qui nomme un légat. Chacune d’elle a aussi un gouverneur qui réside à Lyon, Reims et Sainte (puis Bordeaux). Lyon obtient un statut particulier de capitale fédérale (carrefour des Gaules) des trois Gaules, en plus de devenir un centre administratif et religieux.

Les deux provinces de Germanie sont gérées et gouvernées par des magistrats (les légats consulaires) qui sont avant tout des chefs militaires (menace d’invasion étrangère). Les capitales administratives des deux Germanie

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