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L'évolution de l'alphabétisation des femmes

Étude de cas : L'évolution de l'alphabétisation des femmes. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2021  •  Étude de cas  •  2 627 Mots (11 Pages)  •  1 370 Vues

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        « La connaissance est l’unique ressource qui ait du sens aujourd’hui. Les facteurs de production traditionnels - la terre (c’est-à-dire les ressources naturelles), le travail et le capital - n’ont pas disparu, mais sont devenus secondaires. Ils peuvent d’ailleurs être obtenus facilement, à condition qu’il y ait de la connaissance. Et la connaissance, dans cette nouvelle acception, signifie la connaissance comme une matière première, la connaissance devient un moyen d’acquérir des résultats sociaux et économiques. » D’après Peter Drucker, Au-delà du capitalisme, La métamorphose de cette fin de siècle, 1993.

Depuis le début de l’époque moderne, la production et le partage de connaissances s’intensifient, implanté dans une « société de la connaissance ». La notion de « société de la connaissance » mise en avant par Peter Drucker, désigne un modèle sociétal dans lequel la connaissance est considérée comme une ressource. Ils sont moteurs de croissance économique et de développement, ayant de multiples répercussions et conséquences, à plusieurs échelles (individuelles et collectives). Ainsi, leur maîtrise est un critère de puissance pour les États, devenant une ressource à part entière, au même titre que la main-d’œuvre et le capital, à exploiter.

Cela a prouvé que la connaissance, dans tout ses aspects (production, partage, etc.) peut être une source d’enrichissement pour les États en matière de développement et de de croissance, mais aussi pour les entreprises, qui investissent de plus en plus en « Recherche et développement » (2% du PIB y est consacré) où nous parlons « d’économie de la croissance ».      

En conséquence, l’alphabétisation et la scolarisation revêtent d’une importance indéniable afin d’accroître le nombre de personnes susceptibles de produire, recevoir et diffuser de la connaissance. Or, aujourd’hui encore, l’analphabétisme, en particulier des femmes, persiste, montrant une mauvaise répartition et diffusion de la connaissance. L’alphabétisation est l’acquisition des connaissances et des compétences de base, de l’écriture et de lecture, dont chacun a besoin dans un monde en rapide évolution.

En effet, il y a une inégalité à l’accès à la connaissance variant en fonction de certaines conditions. Nous pouvons prendre l’exemple d’Internet qui n’est toujours pas accessible dans certaines régions du monde, et même de France, à cause d’un faible développement et d’un manque à gagner repoussant les investisseurs.

Deux facteurs principaux ressortent afin d’expliquer ces inégalités. Nous avons des facteurs sociaux, montrant que les catégories aisées, et urbaines, ont un mailleur accès à la connaissances via bibliothèque ou centre culturel. Le facteur du gens entre, également, en jeu, car, en effet, nous pouvons noté un déséquilibre entre l’alphabétisation de hommes et celle des femmes.

Nous allons donc voir comment évolue la diffusion de la connaissance chez les femmes, du XVIIe siècle à nos jours et quelles sont les finalités de cette diffusion.

Pour cela, nous utiliserons deux document pour nous éclairer sur le sujet. Le premier document est L’Éducation des filles à l’époque moderne écrit par Martine Sonnet en 2006. Dans ce texte, Martine Sonnet explique la pensée de l’abbé et historien, Claude Fleury dans son ouvrage Traité du choix et de la méthode des études, en 1685, où il traite de l’éducation des filles, en suggérant un plan éducatif avec des cours de religions ou encore, de logique. Elle montre les pensées des hommes quant à l’éducation des filles, et des mesures déjà réfléchis pour les instruire, ainsi que les courants de pensées de l’époque.

Le deuxième document est un extrait tiré du livre sortie en 2000 de Amartya Sen, Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté, économiste et philosophe indien. Cet extrait traite des conséquences de l’alphabétisation en Inde sur la mortalité infantile. Il montre que l’alphabétisation réduit la mortalité des enfants de moins de 5 ans, et montre que la femme en Inde est réduite à la génitrice. Il prend aussi l’exemple de la région de Kerala, qui est « l’État indien le plus avancé socialement » pour montrer que la généralisation de l’accès à l’éducation chez les femmes, baisses le taux de fertilité de la région.

Nous avons ici deux visions de l’éducation des filles, et de leur place dans la société, à différentes époques qui nous permettrons de mieux approfondir notre argumentation, qui se découpera en deux parties. Tout d’abord, nous verrons que la vision du rôle de la femme à évolué à travers le temps, via son éducation, où nous comparerons les pensées à partir du XVIIe siècles avec les pensées modernes à partir du XIXe siècle. Enfin, nous verrons que l’accès généralisé à l’éducation des femmes à un réel apport à la société, où nous verrons les mesures prises à cette éducation et ces conséquences.

        Dès leur naissance, les filles étaient sous l’influence de leur père, puis ensuite sous celle de leur mari, elles étaient toujours dépendantes des hommes. Au sein de leur foyer elles devaient servir leur mari et être des épouses modèles. Les femmes gardaient leur virginité jusqu’au mariage. Elles n’avaient aucun droit politique, elles n’avaient pas non plus celui de travailler parce qu’elles devaient garder toute leur attention pour les taches féminines et domestiques.

L’éducation des filles à toujours été perçu comme différente de celle des garçons. Pendant longtemps, on considère les femmes comme inférieur. Claude Fleury le montre en disant que « les filles […] manquent d’application », ce qui montre une certaine infériorité intellectuelle qui leur est attribué. Il nous dit aussi que « les filles n’ont pas l’usage de ce que leurs frères apprennent au collège », nous montrant ici une infériorité sociale. Il ajoute que « l’on aurait tort de faire comme « s’il leur était plus facile qu’à nous, de satisfaire à tous leurs devoirs » », voulant dire que les hommes aurait faux à penser que les femmes peuvent s’instruire comme les garçon. Mais ici, nous pouvons penser que ce n’est pas la peur d’être dans la faute, mais la peur d’admettre que les femmes peuvent apprendre aussi bien que les hommes, et une sorte d’humiliation à le voir qui justifie ce choix de restreindre cette éducation. Nous arrivons quand même à voir que Fleury incite les jeunes filles et les femmes à s’instruire, en les conseillant d’utiliser de leurs temps libre pour « lire des romans » et en mettant en garde d’un rejet social car « les filles les plus savantes » finiront « dans la vanité », suggérant que cela s’accompagne d’une certaine exclusion de la société.

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