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L'eau En Inde, Un Enjeu De développement Durable.

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Par   •  23 Février 2013  •  Cours  •  637 Mots (3 Pages)  •  1 401 Vues

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En 10 ans, le prix de l'eau au robinet a par ailleurs fortement augmenté, surtout pour les familles sans compteur (Tableau 2) et seules les classes moyennes et supérieures peuvent assumer cette hausse. L'agence municipale a certes multiplié ses actions en faveur des plus défavorisés, ainsi que le nombre de points d'eau publics. Des usines de désalement installées et entretenues par des organismes privés alimentent quelques quartiers défavorisés. Cette méthode est cependant très onéreuse surtout pour de petits périmètres desservis (de 0.59 à 0.88 € par kilolitre) et de l'eau réservée à tous les besoins. Elle souligne néanmoins l'importance des solutions à petites échelles, reprises par les organisations non gouvernementales (Exonera en particulier) et les associations de quartiers en pleine expansion. En définitive, les mesures mises en place concernent peu les pauvres faiblement connectés au réseau, pire ils paient souvent très chère une eau de mauvaise qualité, surtout en période sèche.e sont pourtant les plus pauvres qui dépendent le plus de l'eau publique. Ils ne peuvent effectivement pas débourser d'avantage pour un litre d'eau minérale (0.24 €) que pour un litre de lait (0.20 €) et ne font que marginalement appel au marché hydrique privé, en moyenne 5 fois plus chers que l'eau municipale. Dans la ville principale, ils sont soit raccordés à l'eau municipale (connexions publiques le plus souvent) ou desservis par camions citernes affrétés par la Métro et utilisent l'eau souterraine (pompes manuelles ou puits publics) pour les autres besoins domestiques. Les 544 familles (soit, 2200 personnes), vivant à Trevelyan Basin, un bidonville situé au nord-est de la capitale, disposent de 16 pompes manuelles publiques pour l'eau de boisson et de 3 pour l'eau souterraine peu consommée, car salée. Presque la moitié de ces familles possède désormais une connexion individuelle, dont la plupart a été installée peu avant l'arrivée de l'eau de la Krishna. Un choix onéreux pour ces ménages sans compteur, puisque l'eau revient à 1.10 € /mois (contre 0.45 € à Delhi), alors que le revenu mensuel moyen n'excède guère les 55 €. Quelle fierté pourtant d'avoir une facture d'eau à son nom et surtout quel gain de temps, puisque le robinet à domicile permet d'échapper aux longues files d'attente.A Aatru Nagar, un autre bidonville situé au sud-ouest de la ville, le long du cours d'eau de l'Adyar, la prégnance de l'eau et le manque d'hygiène sont très forts, de part la proximité de la rivière, l'absence totale d'évacuation des eaux usées ou de collecte des déchets. L'eau de la rivière très polluée est utilisée pour laver le linge, pour se baigner et ses berges comme lieu de défécation, puisqu'il n'y a aucun sanitaire. Sur pressions politiques, la Métro y a installé en 1997 (soit, l'année de l'arrivée effective de l'eau de la Krishna à Chennai), un double robinet et en 1991 une pompe manuelle pour les usages courants. Les 397 familles d'intouchables (soit, plus de 1500 personnes) que nous y avons recensé, disposent uniquement de 2 points d'eau publics, un pour la boisson et un autre pour les besoins domestiques. Il s'agit là d'une amélioration importante dans la vie quotidienne de ces

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