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Le pouvoir monarchique en France : entre affirmation et contestation (XVIe-XVIIe siècles)

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Par   •  19 Février 2018  •  Lettre type  •  6 197 Mots (25 Pages)  •  1 073 Vues

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Histoire moderne

Le pouvoir monarchique en France : entre affirmation et contestation (XVIe-XVIIe siècles)

Cette approche s’agit de se consacrer aux régimes politiques propres à cette période et de voir comment le royaume de France était gouverné Cette période est de 1515 à 1789. La France est une monarchie (monarchia en latin : le gouvernement d’un seul). Ancien Régime est très connoté (négativement) et est forgé par les révolutionnaires eux-mêmes et ont laissé un avis très négatif sur cette période. Elle est également présentée comme une époque où les masses sont oppressées. Mais c’est un régime très complexe, la monarchie n’est pas seulement une période très négative. Mais on l’appelle aussi époque moderne (ouverture des européens au monde, fin de l’unité chrétienne, affirmation de l’Etat Moderne (l’Etat s’impose sur les particularismes locaux et une nouvelle formation politique se met en place et l’Etat se centralise autour du roi avec une administration)). Cet Etat s’impose progressivement et les impôts deviennent pérennes (pour lever une armée).

Le roi, figure centrale de la monarchie :

C’est un régime politique très ancien qui remonte au Xe siècle avec les capétiens qui arrivent au pouvoir en 922 (Hugues Capet), cela implique que les contemporains n’ont pas connaissance d’un autre type de gouvernement or au début du XVIe siècle, ce régime monarchique se renforce (on parle de monarchie absolue ou d’absolutisme mais à ne pas confondre avec despotisme). Mais ce pouvoir est aussi limité.

Régime très solide qui n’a cessé de se développer et qui connait une phase de renforcement à l’époque moderne.

I/ Un roi à la tête du corps politique

Le roi est à lui tout seul une institution, c’est lui incarne la royauté, l’Etat français ne peut exister qu’à travers le roi (c’est une figure d’autorité).

  1. Une figure d’autorité

Le souverain a de multiples images qui lui sont associés, la plupart de ces images sont des héritages du Moyen-Age.

  • Le roi est empereur dans son royaume (« imperator in sue regno »), image forgée par les juristes dès le XIIe siècle, le roi ne doit obéissance à aucun autre souverain que lui à la même époque (autorité du pape et des empereurs).
  • Le roi est considéré comme le père du peuple, c’est une sorte de chef de famille, il doit protéger son peuple et le secourir. Cela lui donne du pouvoir, le père c’est celui qui a de l’autorité.
  • Le roi est le seigneur suprême. A la tête de tous les autres seigneurs se trouve le roi, c’est le suzerain de tous les seigneurs. C’est aussi le premier des gentilhommes et est considéré comme le chef de guerre. Il est au sommet de la hiérarchie féodale (service d’ost et de conseil).

Ces façons de présenter le roi lui permettent d’affirmer son autorité.

Modèle de Saint Louis* (ordonnance de 1256, présomption d’innocence) + source de la loi= « qui veut le roi, si veut la loi »

Théorie médiévale qui veut que roi est à la fois une personne physique/mortelle et une fonction pérenne/éternelle, qui dépasse l’individu qui l’incarne momentanément => « le roi ne meurt jamais » ; « le roi est mort, vive le roi ! »

  1. Un monarque de droit divin

Le monarque exerce son pouvoir par délégation de Dieu, ce qui est en fait donc un pouvoir sacré Pour marquer ce sacre, a lieu une cérémonie le « sacre » (le sacre ne fait pas le roi, on devient roi à la mort de son prédécesseur.). Ce pouvoir vient de Dieu mais le roi n’est pas le fils de Dieu, c’est seulement un intermédiaire entre le peuple et Dieu. Le roi n’a donc de comptes à rendre que devant Dieu. Il s’identifie aussi à Dieu donc il y a un culte monarchique.

Le roi a un pouvoir sur son Eglise que l’on appelle l’Eglise gallicane (concordat de Bologne en 1516), le roi a le pouvoir de nommer les évêques (le pape donne ensuite son accord). Il représente Dieu sur Terre. Toutes les décisions qu’il prend, le roi doit les assumer devant Dieu (il ne doit de compte à personne sinon à Dieu). Cela veut donc dire que le roi est seul devant sa conscience. Enfin, le roi est finalement sacré selon un rituel fixé par l’Eglise catholique, cette manifestation se fait par la cérémonie du sacre (qui se déroule dans la très grande majorité dans la cathédrale de Reims, là où Clovis a été sacré). Le seul roi qui n’a pas été sacré à Reims, c’est Henri IV.

Sacre : Etapes préparatoires (2)

  • L’évêque de Laon et de Beauvais sont les pairs qui vont aller réveiller le roi après une nuit de prière pour l’amener à la cathédrale.
  • Le roi arrive à la cathédrale et vient s’asseoir à l’intérieur de celle-ci sous un dais. Il est entouré de douze pairs (6 laïcs et 6 religieux) et on va ouvrir la sainte ampoule (légende du Xe siècle au moment du baptême de Clovis).

Rituel (7)

  • Le serment ecclésiastique, le roi est assis sous son dais et va s’engager à faire justice aux clercs donc aux églises de son royaume
  • Les deux évêques font se diriger vers le roi et vont le proposer à l’acceptation de l’Assemblée. C’est un héritage de l’ancienne élection des souverains au Moyen-Age.
  • Le roi se rassoit et prête serment au royaume et promet de garder la paix, de protéger son peuple, de chasser les hérétiques du royaume.
  • On remet au roi les insignes chevaleresques (évoque le pouvoir militaire du roi) comme l’épée de Charlemagne.
  • Le roi va être oint (7 onctions), elle se fait en 7 points du corps du roi par frottement de 2 huiles, la sainte ampoule et le saint chrême. C’est l’archevêque de Reims qui procède à cela. Maintenant il a un statut religieux, il va revêtir le fameux manteau royal et se couvre les mains de gants et passe un anneau qui symbolise son mariage avec la religion. Le roi est devenu un clerc et marié au destin de la monarchie.
  • On lui remet les insignes royaux (avant chevaleresques), ce sont les regalia à savoir le sceptre (pouvoir de décision) et la main de justice.
  • Le chancelier (pouvoir judiciaire en dessous du roi) appelle tous les pairs et ensemble ils amènent la couronne au roi. L’archevêque de Reims conduit le roi à un trône et les pairs crient par trois fois (vivat rex in aeternum). Enfin le peuple est autorisé à entrer et puis des oiseaux sont lâchés à la foule.

Quelques jours après le sacre, le roi se rend dans l’abbaye de Saint-Rémy pour la cérémonie des écrouelles (moment qui révèle un des pouvoirs royaux, c’est-à-dire thaumaturgique), le roi guérit les malades des écrouelles en les touchant (« le roi te touche, Dieu te guérit »). Médiateur entre le peuple et Dieu. Attire un très grand nombre de malades (Charles IX touche plus de 2000 personnes) après il dit (le roi te touche, Dieu te guériSSENT).

Le souverain possède deux corps (le corps physique c’est celui qui meurt, touché par la maladie) et à côté il y a le corps mystique, c’est-à-dire le corps royal éternel, ce roi s’inscrit dans une éternité (« le roi est mort, vive le roi »), immédiatement la fonction passe à l’autre. Ce corps se transmet. Son successeur ne porte donc pas le deuil (40 jours) et explique cette sacralité.

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