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L'auguste de Prima Porta

Analyse sectorielle : L'auguste de Prima Porta. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2024  •  Analyse sectorielle  •  703 Mots (3 Pages)  •  49 Vues

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L’AUGUSTE DE PRIMA PORTA[pic 1]

L'Auguste de Prima Porta est une statue en marbre datant du premier siècle avant J.-C. C’est l’une des statues les plus célèbres de l'art romain. Elle a été découverte dans la villa de Livie, la femme d’Auguste, en 1863, à Prima Porta. La statue est une copie en marbre réalisée vers 14 avant J.-C., à partir d'un original en bronze datant de 20 avant J.-C. Cette magnifique œuvre d’art mesure 2,07 mètres de hauteur et est actuellement conservée au Musée du Vatican, à Rome, en Italie. Elle est réalisée dans le style hellénistique, présente des influences du classicisme romain et est d’inspiration grecque. L'auteur de l'Auguste de Prima Porta est inconnu. L'Auguste de Prima Porta est une statue de type adlocutio, c'est-à-dire qu'elle représente l'empereur s'adressant à ses troupes. La statue, autrefois peinte en couleur, a été décolorée par le temps. Auguste est représenté debout dans une pose majestueuse, en Imperator victorieux. Par ailleurs, son corps apparaît dans une position dissymétrique : il est en appui sur la jambe droite, et sa jambe gauche est légèrement relevée vers l’arrière, ce qui créé un mouvement du corps. Il est vêtu d’une tunique courte, une cuirasse et le paludamentum, qui est une cape de couleur pourpre. Le visage d'Auguste est serein et noble. De plus, il a les cheveux courts et ses yeux sont grands et expressifs. L’empereur a le regard déterminé. Sa main gauche est levée, probablement en train de prononcer un discours ou de donner des ordres.

Les détails de la sculpture sont d'une grande finesse, avec une attention particulière portée aux plis des vêtements, aux muscles du corps et aux ornements de l'armure. La statue est également ornée de divers reliefs symboliques : on reconnaît dans la partie supérieure une personnification du Ciel et le char solaire d’Apollon au centre. On retrouve également une scène historique ayant lieu en 20 avant J.-C. : suite à un accord de paix avec Rome, Phraatès IV, roi des Parthes restitue les aquila (enseignes militaires) perdus par Crassus lors de la bataille de Carrhes. On voit donc un bon nombre d’éléments mythologique sur cette cuirasse, qui montrent son intérêt pour la religion.

En effet, l'Auguste de Prima Porta illustre le lien étroit entre l'État et la religion dans l'Empire romain. En tant qu'empereur, Auguste était non seulement le chef politique, mais aussi le pontifex maximus, le plus haut prêtre de la religion romaine. La statue reflète bien cela en présentant Auguste comme un leader politique et militaire, mais également comme un représentant des dieux sur terre. Auguste est représenté pieds nus, une caractéristique qui, dans la tradition romaine, était associée à la divinité. De plus, on retrouve à ses pieds, la divinité Eros, le dieu de l’amour, chevauchant un dauphin. Cette présence souligne les origines divines de la lignée d'Auguste, ce qui renforce sa légitimité divine et son ascendance sacrée.

De plus, l'œuvre a probablement été commandée par l'État romain ou par des partisans proches de l'empereur pour glorifier sa personne et renforcer son autorité. Elle témoigne ainsi du rôle de l'art dans la propagande politique et religieuse de l'empire romain de l’antiquité.

L'Auguste de Prima Porta a été admiré par les contemporains de cet empereur romain. Cette statue a notamment contribué à renforcer sa réputation en tant que leader de l’empire. L'œuvre a probablement été placée dans un lieu public, où elle aurait été à la vue de tous. Après la chute de l'Empire romain, cette statue a été enfouie sous les ruines de la ville de Prima Porta, où elle a ensuite été retrouvée.

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