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"Le roman est un social-traître" analyse

Commentaire de texte : "Le roman est un social-traître" analyse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2024  •  Commentaire de texte  •  1 185 Mots (5 Pages)  •  110 Vues

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Olivier ROLIN, “Le roman est un social-traître”

         La littérature, et plus particulièrement la littérature romanesque, n’est pas conçue pour servir un but précis, comme informer ou divertir (ou du moins, on ne peut la réduire à cela). Elle offre une forme de liberté à ceux qui s’y engagent. Cette liberté se manifeste par la capacité d’influencer la façon dont les individus dirigent leur vie, qu’ils choisissent de la contrôler ou de la subir.

Elle a donc un certain pouvoir, une portée plus ou moins politique en offrant cette possibilité, cette liberté aux hommes. Mais cette puissance est distincte (on pourrait même dire qu’elle s’oppose) de celle du discours politique traditionnel. Les individus peuvent être attirés par la littérature pour des raisons similaires à celles qui les poussent à s’engager en politique, notamment une insatisfaction du monde face à l’ordre établi. Cependant, bien que la littérature et la politique partagent ce point de départ commun, la littérature se distingue de la politique.

  1. L’art de l’ambigu :

L’auteur perçoit d’abord la littérature comme une activité de l’esprit qui laisse place à la nuance et aux doutes. Il reconnaît que la littérature ne promet ni vérité, ni justice, ni avenir radieux, mais qu’elle propose plutôt de dire l’étrangeté, l’opacité du monde. Cette prise de conscience a marqué un tournant dans sa perception de la littérature et de l’art, qu’il perçoit comme une forme d’expression intellectuelle et créative.

Il a ensuite exploré la complexité et l’ambiguïté du roman, citant des personnages de la littérature qui incarnent cette dualité comme le prince Mychkine de “L’Idiot”, la princesse Shabatoff. Il souligne que ces personnages peuvent être à la fois beaux et ridicules, et que cette dualité est au cœur de la force paradoxale du roman.

Il conclut en différenciant le roman du discours politique. Il mentionne également le renversement de la perception du narrateur dans À la a recherche du temps perdu de Proust, illustrant la complexité et l’ambiguïté inhérentes à la littérature romanesque.

Enfin, il a souligné que le roman est le seul moyen de transmettre un certain type de savoir, celui qui crée des figures d’indécidabilité, reflétant la complexité de la vie humaine.Il a conclu en contrastant le roman avec le discours politique qui “range”, notant que le roman perturbe nos perceptions et nos attentes “il dérange”, nous obligeant à considérer la complexité  et l’ambiguïté de la vie humaine.

2. Le roman ne juge pas :

Dans cette partie, l’auteur compare la nature du roman au discours politique. Le roman, selon O.Rolin, est une forme d’art qui n'émet pas de jugement et ne cherche pas à conclure, à la différence du discours politique qui est souvent binaire. Le discours politique est décrit comme manquant de nuance et de style, tandis que le roman est connu pour sa subtilité et sa liberté.

L’auteur du texte suggère que le roman, lorsqu’il n’est pas utilisé comme un instrument de propagande, peut servir d’antidote, d’échappatoire à la simplicité d’esprit du discours politique. Il peut aider à libérer la pensée et à échapper à la binarité du discours politique.

Il cite à ce sujet, une lettre de Flaubert, qui exprime l’idée que la “rage de vouloir conclure” est une maladie stérile et dangereuse. Selon Flaubert, les plus grands génies et les plus grandes œuvres n’ont jamais cherché à conclure. De la même manière, le roman n’est pas arrogant, ne juge pas, ne conclut pas et ne donne pas de leçons. Il se contente d’explorer la complexité de la réalité sans chercher à la simplifier ou à la catégoriser.

3. La solitude du style :

Le style est décrit comme une déviation par rapport à l’usage courant de la langue, offrant ainsi une nouvelle perspective de la signification habituelle des phrases . Il est donc un acte de rébellion, l’auteur ne cherche donc pas à se conformer à des normes, à suivre des codes.

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