Exemple d’introduction et de conclusion pour la LL du Prologue

                Exemple d’introduction et de conclusion pour la LL du Prologue

Introduction

        Grand dramaturge français, Jean-Luc Lagarce a écrit Juste la fin du monde en 1990, une pièce qui ne sera jamais montée de son vivant. C’est également un comédien, metteur en scène, directeur de troupe. La pièce qui nous intéresse présente des éléments autobiographiques puisque l’auteur, comme le protagoniste Louis, va mourir du SIDA. Ce personnage revient auprès de sa famille après 12 ans d’absence pour leur annoncer sa mort prochaine. L’extrait que nous nous proposons d’étudier est le prologue, texte à la fois poétique et théâtral composé d’une seule phrase, un long monologue. Louis y présente sa situation et le contexte, sans se décrire puisqu’il se concentre sur l’annonce de sa mort. Nous nous demanderons pourquoi le protagoniste s’adresse ici aussi au spectateur. Dans un premier temps nous verrons en quoi cette scène d’exposition permet d’accéder à une véritable introspection menée par le personnage, puis nous étudierons la manière dont il présente sa décision de revenir vers sa famille, enfin nous aborderons son désir d’être lui-même le messager de sa propre mort.

Conclusion

        Ce prologue est assez déroutant par sa forme poétique. Il nous permet de découvrir un personnage tout en ambiguïté et paradoxal. Il s’inscrit par bien des aspects dans la tradition du théâtre tragique antique. Ainsi, la tragédie à venir est annoncée avant même le début de l’intrigue. Louis marque la volonté de contrer la fatalité et de contrôler son destin en se chargeant lui-même de l’annonce de sa mort. Grâce à la double énonciation et aussi à l’emploi de pronoms personnels de la 2ème personne, il s’adresse au lecteur ou spectateur qui d’emblée va se trouver dans une situation privilégiée : il sait ce dont les autres personnages n’ont pas conscience. Il se trouve ainsi placé dans une très grande proximité avec le personnage de Louis, ce qui l’invite à l’empathie. Un autre dramaturge contemporain, Wajdi Mouawad, nous fait accéder, dans sa pièce Incendies, aux pensées intimes et au trouble grandissant ressenti par ses protagonistes dans ce qui se révèle une quête d’eux-mêmes et une confrontation avec la violence et la mort. L’écriture souvent hachée nous laisse apparaître de la même façon leurs doutes et leur désarroi.

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