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La croissance économique : la connaissance

Étude de cas : La croissance économique : la connaissance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2023  •  Étude de cas  •  4 071 Mots (17 Pages)  •  121 Vues

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  1. Selon François PERROUX (1903-1987), la croissance économique constitue en l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension. Ces dernières décennies, l'évolution de la croissance économique française a été marquée par des fluctuations économiques, reflétant les dynamiques économiques, les politiques gouvernementales et les chocs externes, tout en conservant une croissance globalement positive. En effet, la France a connu des périodes d’expansion entrecoupées de plusieurs périodes de crise. Ainsi, après la Seconde Guerre mondiale, la France a connu une période de forte croissance économique, en particulier pendant les "Trente Glorieuses" (1945-1975). Cette période a été caractérisée par une industrialisation rapide, une modernisation de l'agriculture, une hausse de la productivité et une augmentation du niveau de vie. De ce fait, au cours des années 1960, l'économie française a enregistré une croissance annuelle moyenne d'environ 5% également rendue possible par la stabilité politique et sociale en France, favorisant un climat propice aux investissements et à l'expansion économique, et la politique économique dirigiste, qui comprenait des nationalisations et une planification étatique encourageant l'industrialisation et l'exportation. Cependant, à partir des années 1970, la France a fait face à des défis économiques croissants ralentissant la croissance. Ainsi, une des deux grandes crises du XXe siècle survient, considérée comme une crise structurelle en raison de la durée et de la nécessité d’une modification profonde des structures économiques pour en sortir. La crise pétrolière de 1973 a, en effet, entraîné une augmentation des prix de l'énergie et a engendré une dépression l’année suivante, avec un taux de croissance négatif de presque 2%. Des rigidités structurelles et un chômage élevé ont contribué à une période de stagnation économique dans les années 1980. En effet, la croissance économique s’est retrouvée davantage modérée avec une moyenne de taux de croissance annuel 3% en-deçà de celle des années 1960. La France a ensuite mis en œuvre des réformes économiques visant à stimuler la croissance et à renforcer la compétitivité. Cela a inclus des réformes du marché du travail pour favoriser la flexibilité, des mesures visant à encourager l'entrepreneuriat et l'innovation, ce qui, dans les années 1990, a permis une reprise économique et une croissance plus solide. Au cours des années 2000, la France a également été confrontée à sa pire moyenne de taux de croissance avec 0.8%. L’explication réside dans la crise financière mondiale de 2008-2009 entraînant une nouvelle dépression, avec un taux de croissance négatif de presque 4%, mais également la crise de la dette de la zone euro. Ces événements ont eu un impact significatif mais la décennie 2010 était tout de même signe de reprise. Cependant, la pandémie de COVID-19 survenue en 2020 a entraîné une contraction économique significative en raison des mesures de confinement et de la perturbation des activités économiques. Le taux de croissance a connu une baisse de 8% en raison d’une pluralité de difficultés : les différents secteurs productifs ont tous été touchés et le chômage n’ a cessé de croître parallèlement à fermeture des entreprises.
  2. La connaissance est l’action, le fait de comprendre, de connaître les propriétés, les caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose. Selon la Banque de France, un investissement immatériel constitue toute « allocation de ressources d’une organisation, ne se concrétisant pas sous la forme d’un bien physique, et destinée à produire ses effets pendant plus d’un cycle d’exploitation ou de production ». Un bien public est un bien non rival et non excluable. La consommation de ce bien par un agent n'affecte donc pas la quantité disponible pour les autres agents (non-rivalité). Il est impossible d'exclure un agent de l'utilisation de ce bien, même s'il n'a pas participé à son financement. Un bien public pur est un bien pour lequel il est impossible de faire payer l'accès à ce bien (non-excluabilité).
    La connaissance est un bien économique particulier, possédant des propriétés sensiblement différentes de celles qui caractérisent les biens conventionnels et notamment les biens de nature tangible. Ainsi, le caractère de non rivalité signifie que, contrairement aux biens matériels, la connaissance peut être utilisée par plusieurs personnes simultanément sans être diminuée. En effet, l’usage d’un savoir existant par un agent supplémentaire ne suppose pas la production d’un exemplaire supplémentaire donc les agents ne sont pas rivaux pour sa consommation. Le partage d’une idée ou de connaissances avec d’autres personnes peut créer  « un effet de levier » car, d’une part,  son usage par une personne n’empêche pas l’utilisation du même savoir par une autre personne et, d’autre part, la diffusion de la connaissance profite à un plus grand nombre de personnes ce qui accroît la rentabilité de l’investissement informationnel émis à la base par une personne. La connaissance peut générer des externalités positives, c'est-à-dire des bénéfices pour la société qui vont au-delà de l'utilisateur initial. De fait, plus la connaissance est partagée et utilisée, plus elle devient précieuse car les interactions et les échanges entre les individus et les organisations peuvent conduire à des effets de réseau ou de propagation, où la valeur de la connaissance augmente à mesure que davantage de personnes y ont accès. Cela crée une incitation à promouvoir la diffusion de la connaissance et à la rendre accessible à tous afin de stimuler l'innovation, favoriser la croissance économique, améliorer les performances dans divers domaines et finalement conduire à des progrès sociaux. De ce fait, elle est un moteur de la productivité et de la compétitivité donc sa gestion en tant que bien public permettrait de garantir son accès équitable, d'encourager la collaboration et de favoriser le progrès collectif. Le caractère non-exclusif signifie que chacun peut user librement d’une faculté découlant du domaine public. En effet, la connaissance est un bien difficilement contrôlable de façon privée. Les informations peuvent s’échapper en permanence des entités qui les ont produites et profiter à d’autres agents sans qu’ils n’aient à supporter les coûts de recherche et développement. Ainsi, la connaissance produite par un agent bénéficie aux autres, sans que des transactions marchandes volontaires, ne garantissent la transparence et l’efficacité de la coordination marchande. Le caractère cumulatif induit que la connaissance est relié au fait que les savoirs s’auto-entretiennent, c’est-à dire que les nouvelles connaissances proviennent, dans leur existence, de savoirs déjà existants. La connaissance n’est donc pas uniquement un bien de consommation, c’est aussi un bien de production susceptible de générer de nouvelles connaissances infiniment utilisables et qui forme un cercle vertueux.
    Dire qu’un bien est un bien public, sur la base des propriétés de non excluabilité et de non-rivalité, ne signifie pas que ce bien doit être nécessairement produit par l’État ou que des marchés pour ce bien n’existent pas ou que sa production privée soit impossible. Cela signifie simplement que, considérant les propriétés de ce bien, il n’est pas possible de s’appuyer exclusivement sur un système de marché concurrentiel pour en assurer de manière efficiente la production privée.
  3. Un bien public est un bien non rival et non excluable. La consommation de ce bien par un agent n'affecte donc pas la quantité disponible pour les autres agents (non-rivalité). Il est impossible d'exclure un agent de l'utilisation de ce bien, même s'il n'a pas participé à son financement. Un bien public pur est un bien pour lequel il est impossible de faire payer l'accès à ce bien (non-excluabilité). Ainsi, la gestion de ces biens publics peut faire face à plusieurs difficultés. En effet, il existe d’abord un risque de survenance du concept de tragédie des biens communs (G.HARDIN – 1968) par lequel résulte l’occurrence suivante : lorsqu'un bien public est accessible à tous sans restriction, il existe un risque de surconsommation ou d'épuisement de cette ressource. Ce phénomène se produit donc dans une situation de compétition pour l'accès à une ressource limitée, créant un conflit entre l'intérêt individuel et le bien commun, face à laquelle la stratégie économique rationnelle aboutit à un résultat perdant-perdant. De ce fait, en l'absence de mécanismes de régulation ou de gestion appropriée, les individus peuvent être incités à exploiter les biens publics sans prendre en compte les coûts externes ou les externalités négatives induites par leur surutilisation. De plus, une appropriation (privée) des avantages sont à l’origine de déséquilibres. Ainsi, lorsque les bénéfices d'un bien public sont captés de manière disproportionnée par certains individus ou groupes ou font l’objet d’une conservation privée abusive, cela peut créer des inégalités et des distorsions dans la répartition des ressources. Certains acteurs peuvent monopoliser les avantages économiques ou sociaux du bien public en se l’appropriant avec des moyens financiers inaccessibles, par exemple, au détriment de l'intérêt général, souvent constitué des moins avantagés. Le dilemme du prisonnier apparaît alors : dans certains cas, les acteurs individuels peuvent être incités à agir dans leur propre intérêt au détriment de l'intérêt collectif. Par ailleurs, les biens publics étant non-exclusifs, il est difficile de faire en sorte que chaque utilisateur contribue équitablement aux coûts de production ou de maintenance. En effet, certains individus ou états peuvent décider d’adopter un comportement opportuniste en appliquant la stratégie du passager clandestin qui constitue le fait de bénéficier des avantages du bien public sans contribuer à son financement ou à son entretien, ce qui crée donc des problèmes d'équité et peut également décourager les investissements futurs. Ainsi, dans le cas des biens publics, il peut être difficile de définir clairement les droits de propriété et les responsabilités associées. La gestion et l'allocation des ressources peuvent être compliquées lorsque les droits de propriété ne sont pas bien définis, ce qui peut entraîner des conflits et des problèmes de coordination entre les parties prenantes. De plus, le problème de responsabilité historique peut s’ajouter. La question qui se pose est celle de la détermination de la part de chaque pays dans la participation au financement. Les pays développés estiment que ce sont les pays en développement qui doivent fournir le plus d’efforts tandis que les pays en développement rétorquent que ce sont les pays développés qui sont responsables de la situation actuelle. La gestion des biens publics mondiaux connaît plusieurs limites qui conduisent à s’interroger sur l’opportunité d’une gouvernance mondiale en tant que capacité de concertation, d’action et de contrôle au niveau supranational : si une gouvernance mondiale semble nécessaire pour gérer les biens publics mondiaux, on peut s’interroger sur le choix et l’efficacité des modalités de concertation, d’action et de contrôle. 

Le capital humain, facteur ou effet de la croissance économique ?

Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale et jusque dans les années 1980, la croissance économique dépendait essentiellement des ressources disponibles en capital technique, en matières premières, en sources d’énergie et en main d’œuvre. De nos jours, si ces facteurs de production restent des éléments nécessaires, ils ne sont plus suffisants pour garantir l’efficacité des appareils productifs et, en finalement, la croissance économique. En effet, aujourd’hui, la première richesse économique n’est plus pleinement matérielle, mais revient à une nouvelle composante qui s’est imposée comme le facteur clé de la croissance des économies modernes, à savoir le capital humain. Gary Becker, Prix Nobel d’économie en 1992, est à l’origine de l’expression « capital humain », apparue aux Etats-Unis dans les années 1960. Le capital humain désigne ainsi, selon ce dernier, « l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire …» c’est-à-dire les capacités intellectuelles et professionnelles d’un individu, capacités propres à lui assurer des revenus monétaires futurs. Le capital humain est-il un facteur ou un effet de la croissance économique ? Le capital humain est un facteur de production à part entière (I)

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