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Rudolf Steiner séminaire pédagogique Nature Humaine 6 eme conférence

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Par   •  27 Décembre 2022  •  Cours  •  2 657 Mots (11 Pages)  •  197 Vues

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Séminaire Pédagogique         Nature Humaine        

6ème conférence

Le pas qui est fait dans la 6ème conférence est celui de cela me plaît à celui où l’on met de la conscience dans la chose. Et cela est complètement différent. Nous pouvons rester toute notre vie au stade du cela me plaît, cela se voit, c’est ainsi. Mais à partir du moment où l’on cherche à développer une conscience, nous allons nous poser des questions. Peut être que nous ne trouverons pas les réponses tout de suite, peut être qu’elles viendront un jour ou l’autre et nous entrons alors dans une toute autre activité. Malheureusement, nous restons la plupart du temps dans des rapports qui sont des rapports entre la sympathie et l’antipathie, entre les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Que cherchons-nous ? A partir du moment où nous commençons à pressentir qu’il y a à l’intérieur de l’être humain un seuil et qu’en dessous de ce seuil, nous nous comportons plus ou moins comme un animal, et qu’il faut franchir ce seuil pour humaniser son activité, ses sentiments et son action. Et ce seuil là est celui que Rudolf Steiner tente de décrire dans cette 6ème conférence. A partir du moment où l’on cherche à développer de la conscience, nous ne sommes plus du tout dans la même attitude que lorsque nous sommes dans les choses qui nous plaisent ou non. Le courant qui balaye l’âme des enfants (surtout de 12 à 16 ans) nous emportent ou ne nous emportent pas. Si ce courant nous emporte, les enfants sont spécialisés pour déclencher la sympathie et l’antipathie. Ils savent dire le mot qui va nous blesser ou le mot qui va nous adoucir. Nous sommes dans une situation où finalement l’orientation du cours dépend du courant dans lequel nous sommes. Ce courant sympathie et antipathie vit très fortement en nous et lorsque R. Steiner nous dit « laissez vos soucis au porte manteau » c'est-à-dire lorsque nous entrons en classe, nous n’entrons pas dans la classe avec nos sympathies et nos antipathies chose très difficile à appliquer. Tous les élèves exercent-ils les mêmes impressions sur nous ? Non, il y a des élèves pour lesquels nous avons une attirance et d’autres pour lesquels nous avons une répulsion. Cette situation est celle où l’on est emporté lorsque, précisément, nous restons dans les cinq premières conférences de la Nature Humaine. Lorsque nous lisons les comptes rendus des collèges de 1919 dans lesquels R. Steiner assistait, certains participants rapportaient que ce qui était étonnant dans ces collèges c’était l’ambiance de vérité qui y régnait. Ils parlent de vérité, pas de fraternité. Le fait que tout le monde était là pour faire grandir sa conscience dans un sujet. Nous sommes dans des situations où nous avons toujours le risque de se faire prendre par le courant. C’est une chose extrêmement difficile à manœuvrer car il faut trouver comment passer de l’autre côté. A ce propos lire L’homme de toutes couleurs, le conte de Gascogne, car ce conte, c’est la 6ème conférence de la Nature Humaine. Ce bonhomme de toutes couleurs qui était le plus pauvre de tous, il avait juste un habit de toutes les couleurs alors que ses frères avaient reçus des pièces d’or. Il arrive devant une rivière, après avoir grimpé une montage, après avoir combattu un loup, un homme… Il a fait tout un tas de chose et lorsque qu’il arrive devant une rivière il faut passer de l’autre côté. Le problème est qu’il y a du courant. Il se demande comment il va faire pour passer de l’autre côté. Il regarde les autres. Certains se jettent à l’eau, d’autres disent « à droite, à droite ! » Et lui se dit « Celui là il ne passera pas ». Beaucoup donnent des conseils. La seule chose à faire est qu’il se donne un objectif : devant. Et il n’écoute personne. Il prend sa barre de fer, il l’a porte sur le dos, il saute à l’eau et il y va tout droit. Et les autres lui crient des choses à faire « à gauche, à droite, fais ceci, fais cela ». Il n’écoute pas. Il reste centré à l’intérieur de lui-même et il va tout droit. Et lorsqu’il arrive de l’autre côté, ce ne sont plus des encouragements qu’il reçoit, ce sont des injures car les autres sont mécontents de sa réussite. Il y a dans ce conte des descriptions très précises de ce qu’est la conscience.

Aujourd’hui, nous rencontrons un problème sur le plan scientifique. Nous regardons toutes les manifestations à partir du même point de vue. A partir du point de vue de la minéralité, nous regardons tout. Et, bien entendu, nous avons un seul outil et nous regardons le monde à travers cet outil. Que faisons-nous ? Nous prenons une plante, nous la disséquons, mais lorsqu’elle est coupée ce n’est plus une plante, elle est morte. Et la particularité de la plante est d’être vivante. Donc dès que nous sortons la plante de ce contexte nous ne pouvons plus l’observer avec les mêmes outils avec lesquels nous allons regarder du magnésium, du phosphore, du calcium… Le vivant ne s’appréhende pas à partir de la minéralité. Il faudrait, dans un premier temps, apprendre à regarder ce qui est minéral avec les outils que l’on a aujourd’hui et qui sont extrêmement performants. A partir du moment où nous avons de la matière vivante, la vie est une propriété de la matière (cf les sept processus vitaux : respiration, réchauffement, nutrition, sécrétion..) et avec ceux-ci nous avons des outils qui permettent d’appréhender la vie elle-même car c’est cette vie qui transforme la plante et c’est elle que nous pouvons observer. Mais nous ne pouvons observer la vie avec le microscope ce n’est pas la même chose. Donc nous avons la matière minérale, la matière vivante qui demande d’autres qualités pour être observée et la matière sensible. La matière sensible ne s’observe pas comme la matière vivante. La matière sensible : lorsque la matière vivante s’élève à un degré où ce qui est à l’extérieur d’elle peut migrer vers l’intérieur au travers par exemple les perceptions sensorielles. Le monde est à l’extérieur, nous en avons une représentation intérieure, il y a bien un transfert. Plus l’individu est ouvert sensoriel, plus il a de canaux qui lui permettent de s’édifier intérieurement et de construire son propre monde à partir du monde extérieur. Seulement, son propre monde, ce qu’il a à l’intérieur de lui, nous ne pouvons pas l’observer à partir des processus de vie, c’est encore quelque chose d’autre, l’intériorité humaine. Dans cette intériorité humaine se trouvent les courants sympathie/antipathie et qui sont décrits pendant les cinq premières conférences. Où d’un coté Steiner y met le nerf : antipathie, de l’autre le sang : sympathie, d’un autre coté il y met tout ce qui est représentations/images antipathies de l’autre la volonté : sympathie. Nous avons donc la vie de l’âme au travers la sympathie et l’antipathie. Il s’agit là de la caractéristique de la matière sensible. Qui fait partie de la matière sensible ? Tout être qui possède des organes de perception. Essentiellement les animaux et les êtres humains. A partir du moment où ce que l’on perçoit déclenche en nous des courants et que ces courants déclenchent des actions nous agissons comme des animaux. Nous oublions une chose : la minéralité c’est un règne, la matière vivante c’est un deuxième règne, la matière vivante sensible, un troisième et la matière vivante sensible consciente d’elle-même c’est le quatrième et c’est ici que nous arrivons à l’être humain, et c’est ici que nous arrivons à la 6ème conférence. Il ne faut pas oublier qu’effectivement, la plante a une sensibilité seulement cette sensibilité est encore à l’extérieur. La différence entre une marguerite et une vache est que la vache a un monde intérieur, tandis que la plante, elle, sa sensibilité va se traduire dans les couleurs, le parfum, dans des choses qui sont à la périphérie mais qui sont quand même là, nous n’avons pas le droit de les couper comme nous venons de le faire. Sachons voir dans les couleurs, dans le parfum, dans toutes les émanations de la plante précisément cette sensibilité lorsqu’elle est encore à l’extérieur et qu’elle n’a pas migré, car il n’y a pas l’œil pour la voir, pas l’oreille pour entendre. De quelle conscience parlons-nous ? Qu’est-ce qu’un acte pédagogique ? C’est un acte qui élève la conscience. C’est un acte qui favorise l’émergence de la conscience dans l’individu.

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