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Les mémoires, fiches terminale

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Par   •  7 Novembre 2019  •  Cours  •  1 548 Mots (7 Pages)  •  483 Vues

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Thème 1 Chapitre 1 :

L'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale

Les faits historiques ne peuvent pas être modifiés. L'Histoire est la reconstruction savante, scientifique du passé qui se veut objective. En revanche la mémoire des événements est subjective et peut varier dans le temps.

A la Libération les autorités issues de la résistance referme vite la parenthèse de Vichy. Célébré la Résistance permet d'effacer le traumatisme de la défaite de juin 1940, du régime de Vichy et de la déportation.

Ces souvenirs refont surface et provoque des conflits de mémoire car la mémoire des événements constitue des enjeux politiques qui peuvent diviser la société.

Comment naissent et évoluent les mémoires de la seconde guerre mondiale ?

Et quels enjeux politiques soulèvent-elles ?

  1. La mémoire résistante de 1945 à 1969

  1. Enjeu politique à la Libération

En 1944, à la Libération, la France d'avant guerre n'existe plus. Elle a été divisé en deux, a été administrée par l'Allemagne nazie ou de Vichy. Les années d'Occupation, « les années noires », ont durées quatre ans et ont profondément divisés les Français. En effet la collaboration avec l'Allemagne nazie quand d'autres ont résisté est source de conflit. L'épuration sauvage fait 11 000 morts (entre Français) et donne lieux à des scènes de vengeance publique : comme les femmes tondues pourtant dans les faits beaucoup de Français n'ont ni collaboré ni résisté. Ceux qui ont attendu sont estimé à 95% de la population.

D'autre part la France a rejoint in extremis le camp des vainqueurs avec le chef de la Résistance : De Gaulle. Les États-Unis avaient prévu d'occuper la France après la guerre. L'enjeu politique est réel pour retrouver un état solide et indépendant . Le gouvernement provisoire de la république française (GPRF) veut rétablir l'unité nationale et l'ordre républicain.

Vichy est donc présenté comme une parenthèse, les collaborateurs sont mis à l'écart par la justice : l'épuration légale pour réconcilier les français les décisions sont amoindries. Exemple : Pétain, condamné à mort est gracié. Certaines peines de prison de collaborateurs sont abandonnés en 1951 et 1953 : les amnisties (=pardon officiel de l’État).

  1. Le mythe résistancialiste se met en place

Résistancialisme : mythe d'une France massivement résistante contre l'occupant. Il s'agit d'un mythe politique nommé ainsi par les historiens

Une lecture héroïque de la guerre qui doit cacher le reste et qui convient aux deux grandes forces politiques de la Résistance : les gaullistes et les communistes.

Cette mémoire triomphe avec De Gaulle au pouvoir. De grandes cérémonies commémoratives ont lieus. Exemple : le transfert des cendres de Jean Moulin en 1964 ou le mont Valérien qui devient un lieu de mémoire (fusillés de la Résistance, de nombreux établissements scolaires portent le nom de résistants, le concours de la résistance est créé).

  1. Comment expliquer que la mémoire est été sélective pendant cette période ?

Le mythe résistancialiste se présente comme la seule lecture de la guerre et occulte/déforme la réalité historique. La théorie du « glaive et du bouclier » convient à l'époque. Les différentes déportations sont occultées. Exemple : les déportés du STO (=Jeunes français envoyés en Allemagne par Vichy pour travailler) assimilés aux prisonniers de guerre.

De plus la mémoire juive ne trouve pas sa place. Elle suscite beaucoup d'émotions mais pas d'échos. La volonté d'apaisement est primordiale et peut même aboutir à des conflits de mémoires. Exemple : les « malgrés-nous » d'Oradour-sur-Glane (=hommes alsaciens ayant participé au massacre car enrôlés dans l'armée allemande). Le Limousin et l'Alsace s'opposent. Les « malgrés-nous » sont condamnés puis graciés.

La mémoire est donc amnésique et la culture populaire va dans le même sens que la mémoire officielle avec le succès de films comme « La bataille du rail ».

Une scène de « Nuit et brouillard » de 1956 est censurée au montage parce qu'elle montre un gendarme français dans un camp d'internement.

  1. Les mémoires face à l'Histoire depuis les années 70
  1. Remise en cause du mythe résistancialiste par les historiens

Un véritable renouvellement des recherches à lieu. Accentué par l'ouverture des archives publiques en 1979. Cela conduit l'historien a changé le regard sur l'histoire de Vichy.

En 1973, l'historien américain Paxton publie « La France de Vichy (archives françaises et allemandes), son travail marque un tournant : il montre que la collaboration a été proposé par l'Etat français et que Vichy a aidé de son plein gré l'Allemagne dans la solution finale. La théorie du « glaive et du bouclier » ne tient plus.

Le documentaire « Le chagrin et la pitié » de 1969 de Marcel Ophuls marque aussi un tournant : il montre des français sous l'Occupation s'exprime librement. Clairement la population était majoritairement pétainiste. Ce film a été censuré jusqu'en 1981. Son film remet en cause le mythe résistancialiste.

A partir des années 70 le sujet passionne les français qui s'interrogent sur leur passé et celui des hommes politiques. Exemple : en 1994 un livre sur la jeunesse François Mitterand révèle qu'il a été Vichysto-résistant.

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