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Introduction TER COVID

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Par   •  5 Janvier 2023  •  Résumé  •  1 913 Mots (8 Pages)  •  176 Vues

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I)Introduction et cadre théorique

Depuis plusieurs années, la consommation d’alcool chez les étudiants n’a cessé d’augmenter. Les causes sont multifactorielles. Les professionnels de santé alertent sur les dangers physiques et psychologiques de cette consommation de plus en plus régulière chez les jeunes adultes, nous nous intéresserons ici plus particulièrement au facteur stress qui peut être incontestablement corrélé à cette consommation croissante chez les étudiants.  

1)Alcool et Covid-19

La pandémie du COVID-19 a entraîné des perturbations massives de la société, de l’économie et de la vie quotidienne. Les conséquences psychologiques de cette crise sont nombreuses et notamment sur la consommation de substances addictives qui leur donnent le sentiment de les aider à faire face à cette situation stressante et angoissante.

Différentes études s'intéressent aux conséquences de la crise sanitaire sur la consommation d’alcool, et plus particulièrement sur le facteur stress inhérent à cette situation. On peut se demander alors dans quelle mesure la situation sanitaire actuelle est-elle corrélée à une plus forte consommation d’alcool.

C’est ainsi qu’une une étude récente de Lindsey M. Rodrigueza, Dana M. Littb , Sherry H. Stewart (juin 2020) a montré que les personnes se trouvant en détresse psychologique à cause de la crise sanitaire COVID-19 ont indéniablement davantage tendance à consommer de l’alcool. On a d’ailleurs pu noter que les hommes consomment plus d’alcool que les femmes. On observe également que cette consommation d’alcool est devenue plus régulière depuis qu’ils se trouvent en détresse psychologique. Ces résultats suggèrent également que la consommation d’alcool augmente lorsque qu’il y a des enfants au sein du foyer pendant la pandémie.

2)Conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire sur la consommation d’alcool

Une autre étude récente de Jeffrey D. Wardell, Tyler Kempe, Karli K. Rapinda, and al qui s’est également intéressée à la consommation d’alcool, a pu mettre en évidence d’autres facteurs venant influencer la consommation d’alcool pendant la pandémie.

Tout d’abord, on constate que la perte de revenus dans un foyer durant la crise sanitaire induit des manifestations anxiogènes. En effet, l’impact de cette crise sur l’économie a pu conduire directement à des licenciements, et on constate que ces foyers, la consommation d’alcool serait plus présente. On voit aussi que les personnes vivant seules sont également plus enclines à consommer de l’alcool depuis la crise sanitaire, ainsi le sentiment de solitude génère de l’angoisse. On peut dire que de manière générale, les résultats de cette étude donnent un aperçu de la consommation d'alcool motivée par l'adaptation au début de la pandémie de COVID-19 et soulignent la nécessité d'une recherche longitudinale pour établir les résultats à plus long terme de la consommation d'alcool pour faire face à la pandémie.

Ces études sont pertinentes et indispensables pour notre sujet car elles s’intéressent à la consommation d’alcool depuis la crise sanitaire et aux différents facteurs, tels que le sexe par exemple, pouvant influencer cette consommation cependant elles n’abordent pas le facteur stress qui est en ce qui nous concerne, un de nos variables.  Une autre étude va nous permettre de mettre en évidence cet élément.

3) Consommation d’alcool, de drogue et stress et anxiété chez des étudiants en médecine

Une étude de Newbury-birch datant de 2002 s'intéresse à l’évolution des habitudes de consommation d'alcool, de consommation de drogues illicites, de stress, d'anxiété et de dépression chez les étudiants en médecine générale et les étudiants en médecine dentaire d'une école britannique. Pour cette étude longitudinale, un questionnaire sur la place de l'alcool, de la cigarette, de l’utilisation des drogues illicites, du stress, de l’anxiété et de la dépression a été rempli 3 fois : une fois durant l’été 1995 puis en 1998 (durant leur dernière année d’étude) et enfin en 1999 (après un an de travail comme dentiste qualifié) par les étudiants dentaires. En parallèle, des étudiants en médecine ont rempli en même temps ce questionnaire. Cette étude longitudinale a révélé qu'une forte proportion d'étudiants en médecine dentaire de Newcastle continuent de boire excessivement et d'expérimenter des drogues illicites à la fois en tant qu'étudiants de première année et en tant que dentistes plus tard. Une proportion importante souffre également d'anxiété et de stress. D'autres mesures sont nécessaires pour réduire l'abus d'alcool et de substances, ainsi que le stress et l'anxiété chez les étudiants en médecine dentaire et les dentistes. Cette étude nous est très utile car elle nous permet de comprendre l’impact variable du stress selon les différentes formations sur les étudiants et notamment concernant leurs habitudes quotidiennes, ici leurs consommations d’alcool ou autres substances.

4)  Stress quotidien, stratégies de coping et consommation d’alcool chez les étudiants

Nous nous sommes également intéressées à une étude concernant le stress quotidien, les stratégies de coping et la consommation d’alcool chez les étudiants datant de 2004. Il s’agissait d’un sondage, 137 étudiants devaient répondre à des questions quotidiennement pendant 28 jours consécutifs. Les résultats ont montré que les étudiants consommaient plus d’alcool les jours où les événements étaient perçus comme relativement stressants pour eux. Les étudiants buvaient également plus les jours qu’ils caractérisaient plus stressants, c’était une stratégie d’adaptation pour se décentrer de ce qui posait problème. Contrairement aux prévisions, l'effet du stress sur la consommation d'alcool n'a pas été entièrement modéré par les mécanismes de coping et l'affect en général.

Cet article été particulièrement en lien avec notre sujet pour sa problématique du lien consommation d’alcool et niveau de stress chez les étudiants, cependant il nous manquait la variable sexe, étudiée dans cet article.

5)Modèle de consommation d’alcool entre les sexes

La consommation d'alcool par les hommes et les femmes est fortement influencée par les habitudes et les coutumes sociales. Une étude datant de 2006 s’est intéressée aux particularités culturelles et aux différences biologiques entre les sexes. Les résultats ont montré que les hommes buvaient plus et présentaient plus de problèmes (juridiques, familiaux, sociaux, cliniques, traumatismes et mortalité) associés à la consommation d'alcool.  Les conséquences de la consommation d'alcool dans les pays en développement à faible taux de mortalité sont encore plus élevées. Les femmes peuvent faire face à plus de discrimination en consommant de l'alcool ainsi qu'à des problèmes de santé plus graves lorsqu'elles abusent de l'alcool (problèmes de foie, de pancréas et du système nerveux central et périphérique, comorbidité psychiatrique, etc.). Pour conclure, les hommes ont plus tendance à consommer de l’alcool que les femmes car il existe une forte influence sociale sur les habitudes de consommation entre les sexes, établie par leurs différents rôles sociaux et par la culture de chaque population. En général, les femmes touchées par l'usage problématique de l'alcool sont plus susceptibles de souffrir de discrimination sociale et de négligence familiale. De plus, biologiquement, les femmes sont également désavantagées, car elles ont une plus faible tolérance à l'alcool, ce qui facilite l’intoxication. Enfin, les femmes souffrent également plus de comorbidités psychiatriques (dépression, anxiété, problèmes alimentaires), soulignant l'influence des antécédents personnels, en particulier des abus sexuels, comme facteurs prédictifs d'une consommation problématique d'alcool.

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