Victor Geyer

Victor Geyer élabore en 1895 une limonade dans son atelier de Munster un petit village de Moselle célèbre pour sa collégiale. Il ne met en œuvre que des produits du terroir : de l'eau d'une source proche de la fabrique, du sucre de betterave provenant du village d'Erstein et du citron distillé sur la Côte d'Azur.

Il lance alors ses premiers flacons de verre gravé, couronné d’un bouchon mécanique. Remplaçant l’antique bille de verre des anciennes bouteilles de limonade, le bouchon mécanique peut conserver l’effervescence du soda pendant des mois.

À son décès, en 1924, ses fils Victor et Ernest reprennent le flambeau ; ils sont rejoints quelques années plus tard par André, le fils de Victor, qui entre dans la limonaderie dès la fin de sa scolarité.

En 1946, les boissons de Victor Geyer prennent le nom de Lorina, désormais marque principale de l'entreprise. Auguste Geyer, le frère marin de Victor et Ernest, se rappelle du « Lorina », navire anglais qui avait été réquisitionné le 11 septembre 1939, pour participer au sauvetage des milliers de soldats sur les plages de Dunkerque, où il fut coulé le 29 mai 1940, et propose ce patronyme pour baptiser la limonade2.

En 1963, Yves Kesseler, l'époux de Solange Geyer (fille d'Ernest Geyer), reprend le flambeau aux côtés de André Geyer. Il représente la troisième génération à la tête de l'entreprise.

En 1995, Jean-Pierre Barjon, directeur général d’une filiale d’Alstom, découvre dans un article de Libération, l'existence des Établissements Geyer Frères menacés d'extinction faute d’héritier3. Jean-Pierre Barjon rachète la limonaderie avec l'idée de remettre la limonade traditionnelle au goût du jour4.

Respectant les anciennes recettes, la Lorina dépasse les frontières lorraines et obtient, en 1997, l'oscar du meilleur soda à New-York5.

En moins de dix ans, Lorina s'impose sur le marché des boissons gazeuses premium, tant en France qu'à l’international, grâce à des recettes naturelles et un positionnement premium

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