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Origine Et Exode Des Baoulés

Commentaire d'oeuvre : Origine Et Exode Des Baoulés. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  30 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  723 Mots (3 Pages)  •  960 Vues

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Peuple de côte d'ivoire, d’origine akan, établi dans le centre du pays, à la jonction de la savane et de la zone forestière. Au début du XVIIIe siècle, une scission au sein du peuple Achanti de l’actuel Ghana entraîna le dé- part d’une partie de la population vers l’ouest. Les membres du clan royal baoulé, ayant à leur tête la princesse Abla Pokou, venaient directement de la cour de Kumassi (Ghana). Ce royaume n’a émigré qu’à la mort du roi Osei Toutou. Son fils Daaku, frère aîné d’Abla Pokou, était prétendant au trône du défunt au même titre que son cousin Opokou Ware. Battu dans la course au trône, Daaku mourut quelque temps après l’avènement de son cousin. Abla Pokou quitta clandestinement le pays parce qu’elle n’avait plus son frère et unique défenseur. Elle fut obligée d’émigrer pour sauver sa vie ainsi que celle de son unique fils . Aidée par des sympathisants, elle quitta le royaume de Kumassi une nuit de grandes pluies.

L’histoire raconte que, poursuivie par des soldats de son cousin, Abla Pokou ne fut sauvée qu’après avoir sacrifié son fils unique au génie du fleuve Comoé en crue. Dans ces temps où le sacrifice humain est admis, cette exigence n’a rien d’extraordinaire. Qu’on immole un petit esclave ! Le gardien des traditions sacrées secoue la tête. Non, cette fois, les dieux ne veulent pas d’un esclave. Ils exigent la vie d’un enfant libre, du meilleur, du plus auguste de tous les enfants. Instinctivement les mères serrent contre elles leurs petits. Elles se dévisagent, déjà hostiles, déjà prêtes à défendre ceux qui tètent leur lait. Aucune parmi elles n’acceptera l’inacceptable. Le silence est affreux, coupé seulement par le vagissement des enfants conscients d’être au centre du drame. Et Abla Pokou dit : N’y a-t-il parmi vous un seul qui accepte de sacrifier son nouveau-né pour la vie de son peuple ? Le peuple entier baisse la tête. Ces guerriers ayant risqué cent fois leur vie, ces femmes dont l’héroïsme quotidien a seul permis l’exode, s’enferment dans le silence. Ah, si la reine exigeait leur propre vie à eux. Alors, Pokou comprend. Le salut, s’il existe, ne viendra que d’elle-même. Elle regarde son fils, cet enfant unique, ce miracle de sa vieillesse. Elle dit : Les dieux ont exigé, ils seront satisfaits. Elle pare l’enfant et le remet au bourreau pour aller le sacrifier au dieu de la rivière. Elle est maintenant, immobile et seule, grande prêtresse du plus grand sacrifice jamais exigé par les dieux.

C’est après ce sacrifice du fils et la traversée du fleuve sur les dos des hippopotames que les fugitifs se donnèrent le nom de Baoulé (enfant-est-mort). Se sentant en sécurité de l’autre côté du fleuve, la princesse, devenue reine, organisa sa suite en huit clans (Ouarébo, Nzipbri, Saafwè, Faafwè, Manafwè, Aïtou, Agba et Ngban). Les clans qui ne figurent pas sur la liste sont de formation récente et sont issus de Baoulé et de Gouro, de Malinké ou Sénoufo. Affectée par le sacrifice de son fils, épuisée par la longue et pénible marche à travers la forêt, malade, Abla Pokou mourut très tôt à Niamenou. Sa nièce Akwa Boni lui succéda, elle installa les clans aux quatre coins du pays et entreprit aussitôt des guerres de conquêtes pour élargir les limites du jeune royaume. Elle soumit des tribus Gouro, Sénoufo, Goli, Malinké et Alladjira (Dinkyra).

C’est

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