Lucy R

Sigmund Freud naît le 6 mai 1856 à Freiberg en Moravie. Ses parents s'installent à Vienne où il résidera jusqu'en 1938, avant d'émigrer à Londres. Il fait de brillantes études médicales et biologiques mais doit renoncer à la carrière universitaire en raison de ses revenus modestes et de son origine juive. Il ouvre un cabinet médical et s'intéresse de plus en plus aux troubles psychiques. Il découvre l'hypnose avec Charcot à Paris. A partir de 1895, il élabore la théorie psychanalytique en travaillant sur les rêves, l'importance de la sexualité dans la formation des névroses et les possibilités thérapeutiques de l'association libre.

Freud va donc abandonner l’hypnose pour l’association libre exécutée avec une légère pression de la main sur le front de la patiente pour activer les souvenirs. Il va alors faire ressurgir chez la patiente un incident oublié mais conservé dans la mémoire qui est à l’origine de l’effet pathogène des effets hystériques.

Lucy R est une gouvernante anglaise travaillant en tant que gouvernante à Vienne chez un riche viennois. Elle se tourne vers Freud car elle souffre d’une perte de l’odorat et a des hallucinations olfactives d’odeur de brûlé. Le médecin va tout d’abord tenter l’hypnose et le somnambulisme pour tenter de guérir Lucy R mais cela s’avère être un échec car la patiente reste insensible à ces deux méthodes.

Un jour, alors qu’elle jouait avec les enfants de la famille, elle reçut une lettre de sa mère que les deux fillettes ne lui laissèrent pas ouvrir et c’est à ce moment-là qu’elle senti pour la première fois l’intense odeur de brulé. La lettre de la mère de Lucy R arrivait sans doute à un moment où elle avait besoin de lire. En effet, la mère des deux fillettes venait de mourir et avait annoncé à Lucy R sur son lit de mort qu’elle désirait que cette dernière s’occupe des enfants corps et âme, qu’elle leur tienne lieu de maman et qu’elle ne les abandonne jamais. Cependant la situation se détériorant à la maison Lucy R, souhaitant rejoindre sa mère, offrit sa démission au père des fillettes avant de revenir sur sa décision à cause de l’attachement pour la famille. Le conflit des affects (regret de quitter les enfants et désagréments de la maison) avait donné à cet incident son caractère traumatisant et la sensation olfactive demeure en tant que symbole traumatisant.

Après avoir parlé de cet incident, le cas de Lucy R ne sembla pas encore guéri. Freud cherchait un motif admissible et savait, de par son expérience, que l’effet pathogène de l’hystérie est dû à une idée refoulée du conscient et exclue de l’élaboration associative. Il la soupçonna alors d’être amoureuse de son patron. Lucy R était, effectivement, tombé amoureuse de son patron et elle reconnut avoir réprimé cet amour parce qu’il était sans espoir.

A partir de là, en cherchant plus profondément dans sa mémoire, Lucy R se souvint alors du moment qui déclencha son véritable traumatisme. Lucy R pensait que son directeur ne partageait pas les mêmes sentiments à son égard suite à un malheureux incident : après qu’une dame en visite embrassa les deux enfants sur la bouche, le directeur s’en prit à Lucy R en haussant le ton.

Après quelques séances, Lucy R est guérie et ne renie plus

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