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Le Horla De Maupassant

Dissertation : Le Horla De Maupassant. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  22 Janvier 2014  •  3 857 Mots (16 Pages)  •  2 201 Vues

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André Durand présente

‘’Le horla’’

(1885)

nouvelle de MAUPASSANT

(500 pages)

pour laquelle on trouve :

l’examen de la genèse (page 2)

un résumé (page 2)

puis successivement l’examen de :

l’intérêt de l’action (page 4)

l’intérêt littéraire (page 5)

l’intérêt documentaire (page 5)

l’intérêt psychologique (page 6)

l’intérêt philosophique (page 6)

la destinée de l’œuvre (page 7)

Bonne lecture !

Genèse

L'idée de cette histoire, dont on pourrait être tenté de chercher l’origine chez Hoffmann ou Poe, qui aurait été donnée à Maupassant par Léon Hennique qui l’aurait lui-même reçue du dr Charcot, lui a plutôt été inspirée par son propre état mental. Comme il l’inquiétait, il avait fréquenté les cours de Charcot à la Salpétrière qui montrait l’impuissance de l’être humain à assumer l’entière responsabilité de ses actes, en une fin de siècle où on mettait en relief une aboulie généralisée.

Elle avait été annoncée par “Lettre d'un fou” (1885) où un homme qui se pose des questions sur sa santé mentale écrit à son médecin qu'il voudrait entrer dans une maison de santé. Il vivait normalement jusqu'à ce qu'il se soit rendu compte que «nous sommes entourés de l'Inconnu inexploré». Il fait tout pour voir un être constitué d'une substance transparente dont il sent la présence, un jour, dans une pièce pourtant bien éclairée où il l'empêche de se voir dans le miroir. Il ne l'a plus jamais revu, mais il a, dans le miroir, des visions hideuses.

Du ‘’Horla’’, il existe deux versions.

La première fut écrite en 1886 à la troisième personne et parut dans “Gil Blas”.

Dans la maison de santé qu'il dirige, le Dr Marrande a réuni « trois de ses confrères et quatre savants» pour écouter la confession d'un malade qu'il qualifie de cas « le plus bizarre et le plus inquiétant qu'[il] ait jamais rencontré ». Le patient raconte alors sa vie dans sa propriété normande des bords de Seine, son existence calme et sereine jusqu'à ce jour d'automne de l'an passé où il fut pris de « malaises bizarres et inexplicables». Des cauchemars s'ensuivirent, entraînant fatigue et amaigrissement ; puis survinrent des faits inexplicables : une carafe d'eau fut bue de nuit, dans sa chambre verrouillée ; une rose fut cueillie par une invisible main au cours d'une promenade ; un verre se brisa tout seul ; une page fut tournée pendant une lecture. Ainsi en vint-il à la certitude qu'il existait à son côté un être invisible et maléfique. L'épiant sans cesse, il le surprit un soir alors que l'être venait de lui dérober son reflet dans une glace. Depuis, il s'est retiré ici, dans la maison de santé. Sans vraiment expliquer son mal, il peut au moins le relier au passage (peu avant l'apparition des premiers troubles) d'un trois-mâts en provenance du Brésil où sévissait une épidémie de folie.

Le récit de son patient achevé, le Dr Marrande conclut : « Je ne sais si cet homme est fou ou si nous le sommes tous les deux ... ou si ... si notre successeur est réellement arrivé. »

L'année suivante, Maupassant se remit à l'histoire, la refit entièrement à la première personne, sous forme d’un journal.

‘’Le Horla’’

(deuxième version)

Nouvelle de 27 pages

Le narrateur, qui se trouve chez lui, près de Rouen, écrit son journal.

8 mai : Étendu dans l'herbe, il contemple la nature printanière et la maison dans laquelle il a grandi. Il admire le cours ondoyant de la Seine et le passage d'un superbe trois-mâts brésilien. Il écrit : « Quelle journée admirable ! […] J'aime ma maison.»

12 mai : « J'ai un peu de fièvre, [...] Je me sens triste, [...] ». Il s’est réveillé souffrant, et médite sur les influences mystérieuses qui peuvent altérer l'état physique et moral de l'être humain : « Comme il est profond ce mystère de l'Invisible !»

16 mai : Il passe d'une humeur enjouée à un sentiment de nervosité et de désolation, accompagné de forte fièvre : « Je suis malade, décidément ! »

Au fil des semaines, ce malaise apparemment anodin semble empirer. La fièvre monte, mais le médecin ne décèle aucun symptôme alarmant. Mais le narrateur accepte un traitement à base de bromure et de douches qui ne l’empêche pas d’éprouver le besoin de s'enfermer dans sa chambre, sans pour autant en ressentir une quelconque sécurité : une fois les verrous poussés naît une crainte diffuse de se coucher. Après avoir inspecté chaque recoin de la pièce, il s'étend, tentant d'analyser la peur qui le tenaille. Serait-ce un dérangement physique? Étreint d'une angoisse indescriptible, il s'efforce d'atteindre le sommeil. Chaque jour, le même cauchemar l'envahit après quelques heures : quelqu'un s'approche de lui, le regarde, le palpe, monte sur son lit, s'agenouille et tente de l'étrangler : « Cette nuit, j’ai senti quelqu’un accroupi sur moi, et qui, sa bouche sur la mienne, buvait ma vie entre mes lèvres ». Après un moment de paralysie somnolente, il se réveille en sursaut, couvert de sueur. Or la pièce est vide et tout y est normal. Chaque crise est suivie d'une période de calme qui dure jusqu'à l'aurore

25 mai : « Mon état, vraiment, est bizarre.»

2 juin : « Mon état s'est encore aggravé.» Durant les jours qui suivent, il tente d'échapper à cette étreinte floue. Mais une promenade dans la forêt de Roumare ne lui apporte pas de répit : « Il me sembla

...

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