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L'Isolement Du Droit à Rome

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Par   •  14 Avril 2013  •  1 093 Mots (5 Pages)  •  1 563 Vues

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L’isolement du droit à Rome

Le droit romain se distingue des autres droits anciens par le fait qu’il est particulièrement élaboré ce qui a permis sa pérennité. Preuve en est qu’il reste la base de notre droit.

L’intitulé du sujet en révèle la principale raison. En effet, le droit romain ne subit qu’une influence mineure de la part d’autres disciplines.

En outre, il faut garder à l’esprit que l’on entend par « Rome » l’Empire romain dans son ensemble et non pas la seule capitale. Ce dernier atteint son apogée territoriale sous l’empereur Trajan au 2ème siècle de notre ère et concerne un empire immense dont les frontières dépassent largement notre Europe d’aujourd’hui.

Le droit est un héritage de l’histoire influencé par le milieu d’origine. Il est lié au contexte extra juridique et est tributaire de la vie sociale. La confusion entre droit et règles auxiliaires est, à l’époque ancienne, de mise comme on peut le constater dans le droit mésopotamien. Mais à Rome il y a une autonomie du droit, il n’est pas coupé des influences extérieures mais il n’y a pas de confusion.

Ainsi, nous verrons dans une première partie que le droit romain est un droit isolé des règles obligatoires mais aussi, cela fera l’objet d’une seconde partie, que le droit romain cherche à s’inscrire dans une discipline propre.

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I. le droit romain isolé des règles obligatoires

Le droit romain cherche à se distinguer des règles extra juridiques qui ont pourtant à Rome une place de premier plan. En effet le droit romain est autonome vis à vis non seulement de la religion mais aussi vis à vis de la morale.

A. isolé de la religion

A Rome, comme dans beaucoup d’autres civilisations, le droit prend racine dans la religion. Mais très tôt, les pontifes le séparent de la religion. Au départ et pendant des siècles, les pontifes ont autorité sur le droit et la religion mais pour des raisons d’efficacité, ils vont procédés à une séparation des taches. La loi entre les hommes et les dieux sera du domaine de la religion. La loi entre les hommes entre eux sera du domaine du droit. Depuis les taches ne se chevauchent pas, elles ne sont pas en concurrence et sans rapport hiérarchique. Le droit sacré a été progressivement laïcisé par les pontifes, taches aisée, car ceux-ci contrôlaient les deux sphères. Preuve en est la Loi des 12 Tables qui en 450 av JC ne comprend plus déjà que quelques résidus sacrés. C’est alors que les manquements au droit ne sont plus frappés par le sacrilège et que celui –ci peut faire l’objet de modification sans donner l’impression d’atteinte au droit divin.

Les sociétés s’inspirent très largement de la morale pour élaborer leur droit. La civilisation romaine, pourtant très incline au respect de la morale,l’isole du droit d’une manière tout à fait originale.

B. isolé de la morale

La sévérité des mœurs est de mise dans la Rome ancienne. Pourtant, l’homme romain la distingue de la religion et même du droit, en prenant en compte le caractère mouvant et subjectif de la morale alors que le droit est lui envisagé comme une règle qui se veut fixe et objective. Dans cette perspective on comprend mieux que la morale soit à Rome gérée par un corps de magistrats spécifiques, les censeurs, élus pour 5 ans, et qui ont pour tache de sanctionner

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