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L'Etat Nation Appartient-il Au Passé

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Par   •  18 Mars 2015  •  1 580 Mots (7 Pages)  •  1 215 Vues

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L’Etat-Nation appartient-il au passé ?

L’union Européenne est selon Jacques Delors, une fédération d’Etats-Nations. Cette idée rejoindrait donc le propos d’Habermas qui dans son ouvrage L’intégration républicaine parle également d’Etats-Nations, en référence au fait qu’il existe des « Nations Unies », et que notre société se compose alors aujourd’hui d’une pluralité d’Etat-Nation et non d’uniques. Parlant en ces termes, cela sous entends qu’il n’existerait alors plus d’Etat-Nation indépendant, en son sens premier. Pour ainsi dire, si l’Etat-Nation a en France très tôt été le ciment de l’unité de notre pays, il n’y aurait aujourd’hui plus d’Etat, dont les citoyens forment un peuple se reconnaissant comme ressortissant uniquement d’un pouvoir souverain émanant d’eux et les exprimant. La coïncidence entre l’Etat et la nation qu’implique effectivement l’Etat-Nation est face à la mondialisation et la modernisation de notre société remise en cause. Il est pour cela parfaitement légitime de s’interroger sur la situation de cet Etat-Nation au début de notre siècle et ce à la lumière de ces évolutions culturelles et sociologiques. A l’échelle du village planétaire qu’est notre monde actuel, l’Etat-Nation a-t’ il réellement disparu ou est-il simplement en train d’évoluer en une autre forme, plus adaptée aux besoins présents ? La mondialisation est-elle à l’origine de ce dépassement de l’Etat-Nation dans une société en perpétuelle évolution ?

Nous étudierons d’abord notion d’Etat-Nation n’est pas complètement éteinte, sinon en train d’évoluer (I) puis nous verrons l’origine et les facteurs de cette obsolescence (I).

I- L’Etat-Nation, une se transformant néanmoins en même temps que l’internationalisation de notre monde

Selon E. Renan, l’Etat-Nation se qualifie de « vouloir vivre collectif ». Cette volonté dépasse parfois le destin personnel de ceux qui ma compose et uni ainsi les générations passées à celles à venir. La réalité de cet Etat-Nation est plus charnelle que celle de l’Etat puisqu’elle se prolonge dans l’idée de patrie car la communauté ne suffit pas toujours à forger une identité nationale. Certains évènements médiatiques récents nous poussent d’ailleurs à croire que cette idée de patrie subsiste à certains endroits et témoignent d’une évolution certaine de l’Etat-Nation, un concept dès lors, toujours vivant.

A) Un concept mutant, témoin d’une vitalité réelle

L’Etat-Nation est aujourd’hui dans un processus d’amoindrissement mais aussi bien d’enracinement dans la conscience collective avec l’apparition de nouveaux Etats dont l’émergence correspond à la volonté d’une nation de se constituer en Etat, comme nous le verrons au travers du referendum écossais.

L’Etat-Nation est une idée d’avenir car il est à la fois facteur d’intégration sociale et garant de l’identité de chacun dans un espace légué par l’Histoire à l’échelle des problèmes que rencontre notre société. C’est un concept vivant qui s’est régulièrement adapté dans sa forme et qui connait actuellement des modifications profondes qui ne sont d’ailleurs pas terminées. L’Etat-Nation est, pour prendre le cas de la France, bousculé par l’intégration européenne et la décentralisation ? Ne voyons pas ici une quelconque agonie, L’Etat-Nation ne fait que se transformer afin de mieux s’accomplir. Cette capacité d’adaptation est autant le signe de sa vitalité. Après un vingtième siècle marqué par la croissance jusqu’au grotesque de l’Etat-Providence, l’Etat nation est peut-être en train de se désintoxiquer de son passé pour mieux revenir à ses origines et à sa signification première : établir une relation unique et enracinée avec chaque citoyen.

B) Des nations réanimées par un rêve d’indépendance étatique

Au cours des derniers mois, nous avons constaté un grand engouement médiatique autour d’une actualité qui a fait le tour du monde : l’avancement de la cause de l’indépendance écossaise. Le départ d’une des quatre nations constitutives, depuis 1707, du Royaume-Unis de Grande Bretagne, serait effectivement un évènement historique pour l’Europe tout entière. Si, ce mouvement n’a, par référendum, finalement pas abouti, il n’en est pas moins le signe que l’Etat-Nation peut de nos jours subsister. Est-ce à dire qu'il s'agirait d'un retour à l'idéal, cher au XIXe siècle, de la constitution universelle d'États-nations? La France, qui est plutôt devenue une nation par l'État que l'inverse, est traditionnellement encline à saluer ce mouvement Écossait. Et si les autres gouvernements sont soulagés par le résultat du référendum, la défaite des indépendantistes a beau être sans appel, la Grande-Bretagne ne sera plus jamais ce qu’elle était avant celui-ci.

En Espagne, c’est en catalogne, que la menace gronde, c’est dans un climat fraternel et de paix que manifeste ce peuple Espagnol fière de ses valeurs. Au vu de cette mobilisation catalane, le rapport de forces pour l’organisation du referendum du 9 novembre est désormais très favorable. Les partis catalans, sauf à se suicider politiquement, n’ont d’autre alternative que le bras de fer avec l’Etat espagnol.

En effet, la Cour constitutionnelle espagnole a déclaré le referendum inconstitutionnel et le premier ministre espagnol a affirmé qu’il s’opposerait à sa tenue. Manifestement il aura toutes les peines du monde pour cela, et il semble même exclu qu’il y parvienne au vu de la force d’organisation et de mobilisation du mouvement catalan.

Pour autant, l'indépendance de l'une ou de l'autre ne signifierait pas nécessairement que

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