Dissertation sur Apollinaire

ANALYSE LITTÉRAIRE À PARTIR DU PLAN DÉTAILLÉ L’AVARE

Par Mikaela Aidamouni

Travail présenté à̀ Catherine Grech

000-000, Écriture et littérature, groupe 02

Cégep de Saint-Laurent ─ 26 novembre 2020

LA FOLIE DE L’ARGENT

Molière, né en 1622 et décédé en 1673, était un célèbre dramaturge français appartenant au mouvement classicisme. Compositeur de la comédie L’avare, qui a joué pour la première fois, en 1688, à Paris. Il dénonce l’avarice des bourgeois par le biais de l’humour. Notre analyse élaborera l’extrait intitulé « Le monologue d’Harpagon », dans lequel Harpagon se fait voler sa cassette remplie de pièces d’or. Nous montrerons que le vol de la cassette a entrainé une réaction exagérée chez Harpagon, en s’attardant au désespoir et à la justice.

Harpagon sombre dans un profond désespoir après le vol de sa cassette remplie d’or. Il est tellement désespéré qu’il en devient fou. « Au voleur! au voleur! à l'assassin! au meurtrier! Justice, juste Ciel! je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent. Qui peut-ce être? Qu'est-il devenu? Où est-il? Où se cache-t-il? Que ferai-je pour le trouver? Où courir? Où ne pas courir? N'est-il point-là? N'est-il point ici? Qui est-ce? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin… (Il se prend lui-même le bras.) » (L1-4) L’utilisation des phrases exclamatives et interrogatives donne vie au texte, pour rendre l’extrait dynamique et intense. Molière joue énormément sur les répétitions exclamatives et interrogatives. Harpagon hallucine d’avoir attrapé la main du voleur pour ensuite réaliser qu’il s’est attrapé lui-même. Le comble de la folie. De plus, pour lui, l’argent est plus important que sa propre vie. Harpagon compare son argent à un être humain. « Hélas, mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi; et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi...” (L5-7) « Sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré. » (L8) Au lieu d’être reconnaissant qu’il est sain et sauve suite à l’intrusion, il se lamente d’avoir perdu la vie. La personnification « sans toi, il m’est impossible de vivre » et « mon cher ami » nous montre que l’argent a une grande valeur sentimentale pour le personnage, même plus que celle d’un être cher.

En outre, Harpagon se voit ôter l’espoir de vivre. Pour lui perdre son argent c’est perdre la vie. Tellement il est obsédé, qu’il traite son argent comme un être cher qui, sans sa présence, nul ne va.

Après s’être remis de ses émotions, Harpagon réclame justice. Ainsi, pour qu’il trouve le coupable, il prend des mesures drastiques. Personne n’est exclu, même lui. « Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison; à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés! Je ne jette mes regards sur personne, qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. » (L12-15). L’énumération « à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi » montre qu’il est persuadé que quelqu'un veut qu'il agonise et les seules personnes qui savent combien l'argent lui tient à cœur, sont ceux qui sont proches de lui. D’ailleurs, Harpagon est prêt à prendre la situation en main tout en demandant assistance à la justice pour punir le coupable, peu importe qui sera l’infortuné. « Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux. Je veux faire pendre tout le monde; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après”. » (L19-22) L’hyperbole utilisée dans cette phrase nous permet de comprendre qu’il dépasse l’exagération et l’irrationalité. Se pendre lui-même pour l’argent, le rend tout de même un voleur, un voleur d’âme.

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