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Commentaire du poème Union Libre de Breton

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Par   •  28 Mai 2013  •  786 Mots (4 Pages)  •  2 946 Vues

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Deux ans avant publication du poème « L’Union libre », la revue de La Révolution surréaliste a lancé une grande enquête sur l’amour, en posant, entre autres, les questions suivantes :

« Quelle sorte d’espoir mettez-vous dans l’amour ? Comment envisagez-vous le passage de l’idée d’amour au fait d’aimer ? Feriez-vous à l’amour le sacrifice de votre liberté ? »

« L’Union libre » a un double sens :

- fait référence au procédé d’écriture utilisé, la métaphore in praesentia

- et à la remise en cause de l’institution du mariage.

C’est la réponse de Breton à cette enquête.

Le poète s’adresse à la femme idéale, la femme à venir dont le corps semble rayonner sur l’ensemble de l’univers. Breton utilise la technique traditionnelle du blason pour mieux servir l’image surréaliste, faite de rapprochements inattendus, qui se succèdent en une longue litanie de métaphores déconcertantes.

I. Un portrait de la femme aimée

1. Un portrait déconcertant

a. La composition des blasons :

- organisation du texte (vue générale, de haut en bas, du sensuel aux yeux)

- Blasons (entre tradition et modernité) : traditionnellement, le blason, à partir du XVI° siècle, une pièce en vers faisant l’éloge ou le blâme d’une personne ou, plus spécifiquement, du corps féminin (cf Scève et Labé) ; nouveaux blasons (aisselles…) , insistance sur certains blasons (sexe, yeux…)

b. Les comparaisons déconcertantes

- Métaphores (figures de style récurrentes)

- Phrases non verbales : GN + complément du nom (expansions)

- Compléments du nom liés à des associations d’idées (champagne pour forme des épaules comme celle de la bouteille…)

Images surréalistes : « hostie poignardée » qui fait référence à un rite maléfique, un rite de profanation du sacré (représenté dans le tableau d’Ucello, La Profanation de l’hostie, que Breton admirait et dont il parle dans plusieurs de ses ouvrages; ce rite profanateur est aussi présent dans certains tableaux de Dali). Dans Nadja, il comparait déjà le baiser à la communion eucharistique : « C’est, m’expliqua-t-elle, que ce baiser la laisse sous l’impression de quelque chose de sacré, où ses dents « tenaient lieu d’hostie ». »

2. L’éloge de la femme

a. Un chant sensuel et lyrique

- Musicalité : variété des mètres, sonorités harmonieuses et dissonantes

- Évocation des 5 sens :

o toucher « aux doigts de hasard » (v.18) « pierre roulée » (v.42)

o Ouïe : allitération [f] vers 38 à 40; anaphore « Ma femme »

o Vue : « souris blanche […] terre blanche » (v.7), «ambre » (v.7), « ardoise » (v.13), « écume de mer » (v.23), « blé » (v.24), « orge » (v.30), « Val d’or »

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