Analyse du système sécuritaire pour une meilleure performance du Port de Cotonou

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Un pays ne saurait se développer s’il se renfermait sur lui-même. C’est dans cette optique que les pays s’ouvrent les uns aux autres dans le but de procéder à divers échanges qui ne sauraient se faire sans l’intervention des transports. Dès lors, les transports constituent l’élément indispensable aux échanges en vue du déplacement de personnes et de biens d’un point à un autre à l’aide de divers moyens. Ils sont devenus des activités économiques incontournables pour le bon développement du commerce international et par conséquent des pays.

Parmi tous les modes de transport (terrestre, maritime et aérien), le transport maritime constitue le mode de transport qui dispose d’une grande part dans l’économie des pays à façade maritime. Cependant, il ne pourra assurer une bonne rentabilité que si les activités menées dans ce domaine sont sûres et sécurisées.

Le port de Cotonou, de par sa localisation géographique le long du golfe de Guinée, se retrouve chargé de relever de nombreux défis et ceci pour pouvoir satisfaire non seulement le Bénin mais aussi divers autres pays de la sous-région tels que le Niger, le Burkina-Faso, le Mali, le Tchad et même le Nigéria.

Il se doit donc de mettre en place un système sécuritaire devant assurer aussi bien la sécurité des navires et des opérations que celle de la zone portuaire. Il doit alors se conformer aux dispositions prévues par les différentes normes internationales, pour assurer une meilleure sécurité du port et ainsi le rendre fiable aux yeux des autres nations qui y verront ainsi un cadre où pourront s’effectuer des échanges en toute sécurité.

Conscients du fait qu’une bonne sécurité est garante d’une meilleure performance d’un port, nous avons choisi de diriger notre travail de recherche sur le thème « Analyse du système sécuritaire pour une meilleure performance du port de Cotonou ».

Les réflexions et résultats de nos recherches sur ce thème s’articuleront autour de trois (3) chapitres :

•  Le premier sera consacré au cadre institutionnel de l’étude ;
• Le second traitera du cadre théorique et méthodologique ; et
• Le troisième chapitre quant à lui sera axé sur le cadre empirique de l’étude

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Chapitre 1 : Cadre institutionnel de l’étude

Dans ce chapitre, il s’agira pour nous de faire une description de la structure dans laquelle nous avons effectué notre stage. Cette description se fera en deux sections. La première section est intitulée Présentation de la structure d’accueil et la seconde est intitulée Environnement.

1.  Présentation de la structure d’accueil

Cette section subdivisée en deux parties nous permettra de présenter le port de Cotonou à travers son historique, sa situation géographique, sa nature juridique ses missions, ses activités, ses ressources et son organisation.

1. Historique et Présentation géographique du port de Cotonou

1. Historique

Depuis les temps immémoriaux jusqu’à la fin du 19ème siècle, les échanges commerciaux maritimes entre le Dahomey (Bénin) et le reste du monde se faisaient en deux points du Littoral : Grand-Popo et Ouidah. En ces points, le débarquement et l’embarquement des marchandises et des passagers s’effectuaient par transbordement sur des pirogues qui assuraient la liaison entre les navires mouillant en rade foraine et le rivage. Beaucoup de pertes en biens matériels et en vies humaines de même que des avaries étaient enregistrées.

En 1891, un wharf fut construit à Cotonou. C’était une passerelle métallique avancée dans la mer jusqu’au-delà de la zone perturbée par la barre ; ainsi les opérations pouvaient se faire dans une eau relativement calme.

En raison de la sécurité et de la rapidité que cet ouvrage offrait pour le transbordement, cette porte d’accès à la mer supplanta rapidement Ouidah et Grand-Popo. Une flottille faisait la navette entre les navires ancrés en rade et l’aplomb des grues à l’extrémité du wharf.

Cet ouvrage, d’une longueur de 400 mètres, a subi des améliorations en 1910, puis en 1926 et en 1928 ; ce qui a permis d’assurer un trafic en perpétuelle progression. En 10 ans, on a assisté à un doublement du trafic, qui devrait atteindre 304 000 tonnes en 1960.

L’idée d’une solution moderne à ce problème s’imposa alors. Il était donc question de la construction d’un port moderne ; cette idée a fait l’objet de nombreuses études réalisées par le Bureau Central d’Etudes des Equipements d’Outre-mer, (BCEOM) et la Société Grenobloise des Etudes d’Aménagement Hydraulique (SOGREAH) et diverses missions de 1952 à 1959.

L’examen approfondi des différentes solutions (Port à accumulation de sable, Port à transit artificiel de sable et Port-îlot) a abouti, pour des raisons économiques et politiques, au choix du Port à accumulation de sable, en eau profonde à Cotonou.

Les travaux relatifs à cette première partie, confiés à deux groupes d’Entreprises, ont été réalisés de Novembre 1959 à Juin 1965. La cérémonie officielle d’inauguration a eu lieu le 1er Août 1965.

Le besoin d’une extension du Port de Cotonou s’étant avérée nécessaire dès 1972 après quelques années d’exploitation, et en égard au trafic sans cesse croissant du Port de Cotonou, l’étude de l’agrandissement a été confiée au BCEOM. Les ouvrages issus de cette étude sont implantés sur les terrains précédemment gagnés à l’Ouest du Port. Les travaux d’extension, commencés en Mars 1979, ont pris fin en 1983.

Après la première extension du Port, qui a doublé les capacités de traitement du trafic, le Port Autonome de Cotonou avec l’appui des Autorités supérieures du port de Cotonou, s’est attelé à l’amélioration de la productivité et du service rendu.

1. Situation géographique du port de Cotonou

Situé entre 6°11'22'' Nord et 2°26'30'' Est, le Port de Cotonou est implanté sur une côte basse sablonneuse en bordure sud de la ville de Cotonou, capitale économique de la République du Bénin. Port à vocation régionale, il se révèle être le débouché naturel à la mer le plus proche, le couloir d'accès le plus rapide et le moins accidenté pour desservir l'Est des pays sans littoral tels que le Mali et le Burkina Faso, et le premier port de transit de la République du Niger. Il est sensiblement à égale distance des ports de Lagos (Nigéria) :115 km et de Lomé (Togo) :135 km.

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