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Analyse de la notion d’identité

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Par   •  1 Mars 2014  •  7 909 Mots (32 Pages)  •  1 010 Vues

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REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier Fayçal Laaraj, Lotta Granbom et mes parents pour leur investissement et leurs conseils tout au long de l’élaboration de ce mémoire.

Introduction

La présente étude se propose de donner une interprétation raisonnée de la notion d’identité telle qu’elle a été avancée par Amin Maalouf dans un ouvrage récent intitulé Les Identités meurtrières, ouvrage publié en 1998 aux éditions Grasset & Fasquelle.

La problématique qui à notre avis motive pleinement d’entreprendre l’analyse de l’ouvrage de Maalouf réside dans la menace qui semble peser sur la diversité culturelle. Il est légitime de se poser la question de savoir si dans un monde où la communication entre cultures s’effectue à une si grande vitesse qu’il semble que nous nous trouvions sur le chemin d’une homogénéisation irrémédiable des cultures. Comme effet second de cette homogénéisation on observe également un besoin de vouloir renforcer sa propre culture et à évoquer le besoin de vouloir montrer la différence entre Nous et les Autres.

L’étude du texte de Maalouf se place dans l’optique des idées sur la diversité humaine telles qu’elles sont développées par Tzvetan Todorov dans ses ouvrages d’anthropologie générale « Nous et les autres. La réflexion française sur la diversité humaine » (1989) et « La vie commune. Essaie d’anthropologie générale » (1995).Ces deux ouvrages servent donc de références théoriques dans la mesure où ils nous permettent de présenter entre autres les deux perspectives radicalement différentes, la perspective universaliste et la perspective relativiste qui expliquent les conceptions divergentes que l’on peut se faire de la diversité humaine. La vision de Claude Lévi-Strauss souvent cité par Todorov quant à la communication interculturelle perçue une menace envers la diversité fera l’objet d’une attention particulière.

Avant d’aborder l’analyse de la notion d’identité, j’aimerais offrir un bref résumé [des] Identités meurtrières et tracer un rapide portrait de son auteur Amin Maalouf.

Mon interprétation de l’identité suivra ensuite les mouvements de la pensée de Maalouf tels qu’ils se déploient dans le livre. Je commencerai par une présentation de sa notion d’identité qu’il établit en faisant une différence entre identité et appartenance, suivie par la question de savoir dans quelle mesure la construction de l’identité de l’Un est affectée par l’influence de l’identité de l’Autre. Suivra ensuite une discussion sur l’évolution de la modernité dans la civilisation chrétienne et la civilisation islamique. Pourquoi est-il plus difficile pour quelqu’un qui est né en dehors de la société occidentale de s’adapter à la modernité ? La partie suivante traite des effets de la mondialisation sur la diversité culturelle et l’identité d’un individu. Parmi les appartenances qui construisent l’identité il y en a deux qui semblent être les plus importantes et qui vont être discutées pour ensuite s’aboutir à une conclusion de cette étude.

Cette étude a sa base empirique dans un catalogue des citations extraites [des] Identités meurtrières.

1. De la diversité humaine (à partir de Todorov 1989 et 1995)

Les perspectives universaliste et relativiste.

Dans son livre intitulé Nous et les autres. La réflexion française sur la diversité humaine qui porte sur la relation entre « nous » et « les autres », Tzvetan Todorov présente un certain nombre de penseurs français et leurs réflexions sur la diversité humaine. Parmi eux, il cite Claude Lévi-Strauss, considéré aujourd’hui comme l’un des anthropologues les plus influents. Todorov évoque l’apport de Lévi-Strauss.

Il existe deux perspectives différentes qu’on peut avoir sur la diversité humaine et sur les autres cultures, la perspective universaliste et la perspective relativiste. Il n’est donc pas toujours évident qu’une personne a uniquement une de ces perspectives. Les deux perspectives peuvent se mélanger, même s’il est fréquent qu’une de ces deux attitudes domine l’autre. Quelle est la différence entre ces deux perspectives ? Si on commence avec les caractéristiques de la perspective universaliste, cette pensée estime l’importance d’une nature commune constante et universelle. Toutes les cultures auraient vécu la même évolution. Cette évolution qui est constamment en marche fait que les cultures sont toujours en mutation et que certaines cultures semblent être en avance sur d’autres qui sont alors considérées comme plus primitives sur l’échelle de l’évolution. La deuxième perspective, la relativiste, cherche à particulariser chaque culture au lieu de trouver un lien commun. Un relativiste ne généralise pas ni ne porte de jugement sur les autres cultures puisqu’il pense que chaque culture porte des valeurs qui lui sont propres.

La problématique à laquelle Claude Lévi-Strauss s’est toujours intéressé est celle qui pose la question de l’existence d’une nature humaine qui serait constante et universelle. Dans la mesure où Lévi-Strauss croit à une nature universelle, c’est la perspective universaliste qu’il soutient. S’il croit également qu’il y a des différences entre les cultures, il pense qu’elles ne sont que superficielles car il existe entre elles une profonde unité.

Ainsi affirme-t-il :

« Les différences superficielles entre les hommes recouvrent une profonde unité » et « Notre position revient à dire que les hommes ont toujours et partout entrepris la même tache en s’assignant le même objet et qu’au cours de leur devenir les moyens seuls ont différé »

(Lévi-Strauss cité par Todorov 1989 :95-96)

Todorov remarque cependant le fait que Lévi-Strauss adopte à la fois une perspective à dominante universaliste dans sa pensée sur les autres cultures tout en suivant une ligne de pensée philosophique plutôt relativiste.

(Todorov 1989 : 95- 98)

« Il faudra admettre que, dans la gamme des possibilités ouvertes aux sociétés humaines, chacune a fait un certain choix, et que ces choix sont incomparables entre eux... »

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