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L'évolution historique de la guerre et ses formes actuelles

Dissertation : L'évolution historique de la guerre et ses formes actuelles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2017  •  Dissertation  •  1 424 Mots (6 Pages)  •  1 223 Vues

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Composition sur un thème d’actualité

 à partir d’un dossier

Sujet : Au vu des documents constituant ce dossier et à partir de vos connaissances, vous présenterez et analyserez, sous forme d’un devoir organisé et rédigé, une réflexion sur la question de la guerre dans son évolution historique et dans ses formes les plus actuelles.

        La guerre pourrait se définir comme une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs pays, états, groupes sociaux, individus, avec ou sans lutte armée. Mais de Gaulle nous offre une définition bien plus simple : « La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre les lapins tirent ». La guerre est un phénomène très ancien qui prend même racine dans les origines de l’humanité. Le temps nous l’a prouvé, celle ci a le pouvoir d’enrichir ou de détruire toute une population. Chaque guerre redistribue les cartes, restructure les sociétés, redéfinit les principes de base et contribue au développement des arts et des techniques. Mais en quoi la guerre représente t-elle un pilier essentiel des civilisations depuis des millénaires ? Et comment la guerre contemporaine s’affirme t-elle depuis quelques années ?

        La guerre est un phénomène largement étudié. Pourtant celui ci est rarement analysé en tant qu’épicentre des sociétés humaines. En effet, la guerre fait partie de ces rares phénomènes qui touche précisément tous les domaines d’un peuple : la politique, le droit, l’action humaine, l’économie, la culture et l’art. La guerre doit donc être envisagée sous plusieurs dimensions, la plus évidente étant la militaire. En effet la guerre, marge de tout monde habituel, mobilise des soldats, qu’ils soient professionnels ou non. Cette marge se distingue du monde diplomatique de part ses actes et la déclaration de l’armistice. Mais la guerre ne relève pas que de l’action militaire. En effet, les moyens militaires nécessitent une action politique. Du point de vue économique, la guerre peut être considérée comme une conséquence directe de la guerre. En revanche, l’application d’une économie de guerre peut relancer de manière plus ou moins intense l’économie d’un pays, comme ce fut le cas en Allemagne à partir de 193.. Mais la puissance économique d’un état est intimement lié à sa puissance militaire : un état est puissant si son armée est puissante. La guerre a également permis de perfectionner le système juridique de chaque civilisation, ainsi que la mise en place d’un droit spécifique : le droit international qu’on oppose traditionnellement au droit s’appliquant à l’ordre interne des états. Mais le phénomène guerrier suscite aujourd’hui de nombreuses réflexions juridiques sur la frontière entre le militaire et l’humanitaire, la violence et l’assistance. Mais l’on ne doit pas non plus négliger l’aspect culturel de la guerre. Celle ci procure une certaine fascination et donne lieu a de nombreuses œuvres de philosophes, peintres, historiens, réalisateurs… Mais la guerre a aussi influencé sur les pratiques socioculturelles, d’ou l’expression de « culture de guerre » forgée par Annette Becker. C’est en ce sens que M. Mauss, parle de « fait social total ». Outre sa dimension militaire, la guerre est aussi un fait social et anthropologique. Cela pourrait donc expliquer l’ambivalence des interprétations des conflits armés : certains parlent de défaite et de régression des sociétés alors que d’autres évoquent directement la guerre comme étant un processus menant à la vérité. La guerre peut donc se révéler comme étant le théâtre des pires atrocités mais également faire ressortir ce qu’il y a de plus humain chez l’humain. L’un des exemples les plus marquant reste celui du génocide des juifs lors de la seconde guerre mondiale : des hommes ont de leur pleine conscience perpétré un crime contre l’humanité envers leurs prochains alors que d’autre ont risqué leur vie afin de lutter et d’essayer de les sauver. D’autre part, la guerre accélère le cours des civilisations par les besoins gigantesques qu’elle crée, elle favorise les grandes concentrations industrielles et instaure le régime de la machine. Parallèlement, dans les périodes ou l’armement permet les grandes offensives, elle permet la création de grands empires.

La guerre est presque aussi vieille que l’humanité, en revanche c’est à l'époque de l'Antiquité que celle ci prend son essor, bien qu’elle ne revêtait pas la même organisation qu'aujourd'hui. En effet, celle ci ne mobilisait qu'une toute petite partie des ressources et était donc considérée comme une activité "annexe".  Les peuples de la Grèce antique et ceux des royaumes hellénistiques consacrent donc des ressources et de l’énergie  à des activités militaires, soit pour parer des menaces extérieures, soit pour mener des campagnes ou des invasions, soit encore pour résoudre des conflits internes.  Malgré les nombreux écrits qu'il nous reste, et l'étude importante que l'on en fait aujourd'hui, les armées restaient faibles et peu organisées. Au Moyen Age, les seigneurs au penchant guerrier ne parvenaient eux qu'à mobiliser des armées minuscules. Et à l'exception de Crécy, Bouvines ou Azincourt, il n'existe pas vraiment de grandes batailles. La majorité des opérations militaires consistent en fait à éviter la bataille rangée et l'affrontement en rase campagne. Une forme dérivée de la guerre accompagne également l’humanité: les guérillas dites guerres dissymétriques. Les hommes ont utilisé cette technique de manière occasionnelle. Son apparition a toujours coïncidé avec l’incapacité militaire d’un pays à faire face aux invasions ou aux attaques d’un adversaire. Comme les guérillas essayent de remplir le rôle de défenseurs de la nation que les forces armées régulières sont incapables de jouer, elles tendent, si elles réussissent dans leur tâche, à se transformer en de nouvelles forces armées nationales. Directement ou indirectement, elles constituent en fait une désarticulation de ces forces. Cette technique a notamment été utilisée par les espagnols contre l’invasion des armées de Napoléon. Malgré leur importance numérique, leur combativité et leur projet libéral, malgré la topographie espagnole favorable et le faible niveau de la technologie militaire de l’époque, les troupes françaises ne purent être expulsées que parce que les troupes anglaises avaient installé dans la péninsule un front continu. Au fur et à mesure que ce front progressait, se reconstituait une nouvelle armée espagnole qui intégra progressivement la plupart des guérillas. La grande guerre marque un point de rupture avec toutes les guerres précédentes : c’est la première guerre qui mobilise la majeure partie des pays du monde, mais c’est la seconde guerre mondiale, qui va réellement innover. En effet, l’évolution des techniques de guerre, des stratégies et de l’armement donnent lieu à une des guerres les plus meurtrières de l’histoire de l’humanité et forge un certain paroxysme de la guerre.

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