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Corpus Au Bonheur Des Dames, La curée

Commentaire d'oeuvre : Corpus Au Bonheur Des Dames, La curée. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  873 Mots (4 Pages)  •  901 Vues

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À travers ce groupement de texte (assommoir, curée, au bonheur des dames) montrez la dimension symbolique des descriptions et des répercutions sur les personnages 1er p : Paris dantesque 2ep:Paris positif 3p : Au bonheur des dames

À travers ses œuvres littéraires, Émile Zola nous offre différentes visions de Paris. Dans l’Assommoir, Une description dantesque est faite de Paris. Gervaise Macquart loge dans un hôtel avec son amant Lantier qui ce soir là, n’était pas rentré. Elle vit dans un espace sinistre et dangereux où l’on tue des gens. C’est un quartier ouvrier, meurtrier et délinquant où le crime prolifère « elle entend parfois des cris d’assassinés ». L’ évocation de la mort est faite mainte fois à travers cet extrait, « les tabliers sanglants » et l’ expression « une odeur fauve de bête massacrée » évoquent la mort, le terme « massacrée » indique une tuerie, la violence est donc connotée. Cette présence de la mort fait que Gervaise identifie l'absence de Lantier à une mort possible "avec la peur d'y découvrir le corps de Lantier ", et à une mort violente définie par l'expression "le ventre troué de coups de couteau". Le champ lexical de la vue "guettait", "avoir vu", "regarder", "yeux" traduit son angoisse. Gervaise vit dans un espace clos, elle est enfermée entre l’abattoir qui mène à la mort, l’assommoir qui mène à l’alcool puis à la mort et l’hôpital qui mène à la maladie puis à la mort. Le « mur de l’octroi » renforce encore plus cette impression. L'immeuble dans lequel elle habite est qualifié de "masure", terme péjoratif qui connote un état de misère. L'adjectif "pourries" qualifie les "persiennes". Les expressions "la moisissure de plâtre", "vitres étoilée", "en rouge lie vin" qui est une couleur délavée rappelant le sang séché nous présente un bâtiment délabré qui suscite la misère. On peut relever des métaphores "les dix fenêtres flambantes" ou "une nappe d'incendie" qui sont aussi des hyperbole, ces couleurs sont habituellement associées à l'Enfer. Une contraste entre ces couleurs de feu et l'adjectif "noire" qui qualifie "coulée" donnant donc une vision infernale de ce que voit Gervaise de sa fenêtre. La chambre dans laquelle vit Gervaise est la métonymie de son état, elle est « misérablement garnie » et le « lit de fer » ajouté pour ses deux enfants qui « emplissait les deux tiers de la pièce » est la métonymie de la place que prennent ses enfants dans sa vie. C’est donc une Gervaise désespérée et dans un profond désarroi qui navigue dans un Paris incertain, dangereux et cerné par la mort.

Dans La Curée, c’est la vison d’un Paris positif qui s’offre à nous. Le champ lexical de la grandeur montre ici la vastité de la capitale : « océan de maisons », « immense horizon », « espace », « grand ciel », « larges feuilles » . La phrase « emplissant l'immense horizon » et les assonances en « -i », « -en » , associées à l'allitération en « -s », insistent sur l'étendue de la ville. La métaphore filée de l'eau « cet océan », « cette mer », « un lac » , suggère également l'espace dont il est question ainsi que la richesse de la ville et d’une vie intense qui se devine par le biais des adjectifs « vivante », « pullulante » et « pressés ». Au début de l’extrait, les indications de couleurs sont en accord avec cette métaphore de l'eau mais Paris est aussi une ville enflammée par le « soleil » qui l'illumine de par ses teintes « rouge », « saphir », « rubis » et « l'or ». C’est dans cette ville à la fois grandiose et nouvelle que le personnage de Saccard se développe. D’abord présenté comme un homme « d’une galanterie inusitée », il évolue par la suite en un homme visionnaire et ambitieux aux multiples facettes. Accoudé à la rampe de la fenêtre, il observe la magie de Paris évanescente. Envahit par une gaieté (« égaya », « souriait », « rire ») à l’égard de la ville, ainsi, il regarde « amoureusement », non pas sa compagne mais cette « mer vivante » qui le fascine. Subjugué et exalté, il retrouve sa spontanéité d'enfant. « Avec un rire d'enfant », il perçoit « un coin enchanté d'une cité des Mille et une Nuits ». La description devient un conte d'enfant qui le transporte en Orient dans une cité caractérisée par la richesse de ses matériaux « émeraude », « saphir », « rubis », où tout est possible « il pleut des pièces ». Mais la féerie rejoint en réalité les envies de l’affairiste qu’il est également. Dominant la ville, il la compare à un « creuset ». Dans la phrase « Le rayon qui glissait entre deux nuages fut si resplendissant », les assonances en « -i » et en « -en »  et l’allitération en « -s » évoquent la jouissance suprême de Saccard. De plus, on remarque la répétition de l’« or » et le son passage de la « poussière » aux « lingots ». Finalement, son « rire » paraît d’avantage celui d’un personnage cupide que celui d’un enfant.

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