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Le mot existentialisme

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Par   •  15 Avril 2014  •  2 405 Mots (10 Pages)  •  914 Vues

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Introduction

Les philosophes Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche sont considérés comme les précurseurs du mouvement existentialiste, bien qu'aucun d'eux n'ait jamais utilisé le terme d'existentialisme. Les philosophes Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche sont considérés comme les précurseurs du mouvement existentialiste, bien qu'aucun d'eux n'ait jamais utilisé le terme d'existentialisme.

Les philosophes Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche sont considérés comme les précurseurs du mouvement existentialiste, bien qu'aucun d'eux n'ait jamais utilisé le terme d'existentialisme.

L'existentialisme est cousin du nominalisme, ce qui peut lui donner des ancêtres grecs ou moyenageux (par exemple Guillaume d'Occam ou Dun Scot).

L'existentialisme peut être expliqué par la théorie sartrienne : « l'existence précède l'essence », c'est-à-dire que chaque individu surgit dans le monde initialement sans but ni valeurs prédéfinies, puis, lors de son existence, il se définit par ses actes dont il est pleinement responsable et qui modifient son essence ; à sa mort, son essence se fige 3. Pour résumer, l'homme naît donc sans but et ne cesse de changer, de par ses actes, jusqu'à sa mort, où son essence se fige. En cela, l'être vivant se distingue de l'objet manufacturé qui, lui, a été conçu pour une fin, et se définit donc plutôt par son essence (qui, en opposition avec l'existence, serait un aboutissement et non un point de départ). L'étiquette d'« existentialiste » avait aussi été attribuée à Albert Camus (voir son roman La Peste, à ne pas confondre avec L'Étranger qui lui se rattache à l'Absurde).

Le mot existentialisme vient d'existence ; en allemand du mot dasein, qui est également un terme clé de la théorie de Heidegger, qui signifie « être-là » (que Sartre a traduit par « réalité-humaine », faisant ainsi un énorme contre-sens)4. Jean-Paul Sartre, ayant importé simultanément l'existentialisme et la phénoménologie allemande en France, a répandu cette philosophie qui fut très à la mode durant les années 1945 et 1955 ; elle était en effet devenue non seulement un mode de vie mais elle était aussi définie par un endroit précis : Saint-Germain-des-Prés à Paris. Le texte d'une de ses conférences, L'existentialisme est un humanisme, imprimé comme opuscule, en popularisera l'idée.

Critiques

L'Existentialisme est un humanisme répond aux reproches alors adressés à l'œuvre de Sartre. Sa philosophie était considérée attentiste et passive. Ce reproche était surtout celui des communistes : pour ces derniers le message de L'Être et le Néant se résume à « Il n'y a rien à faire, il faut se résigner et attendre. » Selon eux, il s'agit d'une philosophie essentiellement triste et pessimiste et ces communistes pensent que pour Sartre la philosophie ne sert plus qu'à décrire, elle est contemplative et ne vise pas à transformer le monde. Aucune action ne semble donc possible. Les catholiques, eux, l'interprètent comme une philosophie cynique qui se moque de ce qui est sérieux, de ce qui est au service d'une morale véritablement fondée.

Phénoménologie

Sartre empruntera beaucoup à la méthode phénoménologique. C'est Raymond Aron qui, par sa connaissance des philosophes allemands, a incité Sartre à s'intéresser à la phénoménologie. C'est d'abord une méthode qui vient de Husserl. Science des phénomènes, elle décrit la façon dont les choses se donnent à la conscience. La description des choses permet de découvrir leur essence et ce qu'est la conscience qui les pense. Pour cela, on fera varier imaginairement les divers points de vue possibles sur la chose pour en faire apparaître l'invariant. Par exemple, quel que soit le point de vue, un triangle a toujours trois côtés, qui font donc nécessairement partie de son essence.

On peut dire, en calquant nos propos sur le discours de Jean-Paul Sartre, qu'« il ne faut pas croire naïvement à ce que nous offre le monde » car le monde dépasse toujours la simple conscience que l’on peut en avoir et c'est du reste parce que le phénomène ne se montre pas d'emblée qu'il faut une description qui débusque les choses, description qui ne va pas derrière le visible, mais au contraire s'immerge en lui (l'idée d'un arrière-monde caché derrière le visible n'intéressant pas la phénoménologie). C'est pourquoi la nécessité pour la conscience d'exister comme conscience d'autre chose que soi, est ce que Husserl appelle « intentionnalité. »

Construction de l'essence

L'existentialisme athée déclare qu'il y a un être qui ne peut être défini avant son existence, et que cet être, c'est précisément l'homme, le dasein (Da=là et sein=être, cela signifie l'expérience vécue et être dans le monde). Cela veut dire que l'homme apparaît dans le monde, existe et se définit après. Si l'homme ne peut être défini au commencement de son existence, c'est qu'il n'est d'abord fondamentalement "rien", et qu'il devient ensuite toujours tel qu'il choisit de se faire.

Puisqu'il n'y a pas de Dieu pour le concevoir, pour lui donner une âme prédéterminée, puisqu'à l'aube de son existence, l'homme n'est rien, son avenir lui appartient radicalement, ce qu'il est, ce qu'il sera lui appartient. L'homme détermine lui-même son essence, "l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait", le résultat de son projet d'être. Il n'est pas ce qu'il a voulu être, car vouloir semble sous-entendre une volonté consciente, mais il est le résultat de ses choix, il est donc responsable de ce qu'il est. En cela la théorie existentialiste s’oppose à la théorie déterministe qui fait précéder l'essence à l'existence. Selon Platon il existerait dans "un monde intelligible" une forme ou essence éternelle de chaque chose que le Créateur contemplerait pour façonner la chose en question. Par exemple, Platon dit qu’il existe l'Idée ou la forme intelligible d'un cheval dans un monde transcendant, forme sur laquelle on peut se fonder pour créer et reconnaître toujours un cheval. Or, pour Sartre, les choses existent d'abord et c’est seulement ensuite, si elles ont

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