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Georges Perec

Commentaire d'oeuvre : Georges Perec. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  445 Mots (2 Pages)  •  861 Vues

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Georges Perec s'est fait connaître dès la parution de son premier roman, Les choses. Une histoire des années soixante, publié par Maurice Nadeau dans sa collection des Lettres nouvelles, chez Julliard. Cet ouvrage, qui restitue l'air du temps à l'orée de la société de consommation, est couronné par le prix Renaudot12 en 1965 et rencontre un vif succès.

Ayant signé chez Denoël pour ses cinq prochains livres, il surprend avec son opus suivant, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? La critique, qui ne retrouve pas l'auteur qu'elle connaissait — un fin observateur de la vie quotidienne — dans ce roman faussement drolatique, au ton primesautier, et au comique basé sur la récurrence d'une incertitude onomastique, qui plus est doté d'un index savamment incomplet, est déroutée.

Un Homme qui dort, portrait d'une solitude urbaine autant inspiré par Kafka que par le Bartleby de Melville, achève de classer son auteur parmi les inclassables, ce que confirme La Disparition, premier roman oulipien de Perec. Au-delà de la prouesse lexicographique de ce roman lipogrammatique qui ne comporte aucun « e », Perec reprend aussi sa thématique de l'absence, et la douleur qu'elle engendre.

Georges Perec oublie la forme romanesque en publiant la relation de 124 de ses rêves (La Boutique obscure, 1973) et un livre examinant son rapport à l'espace, de celui de la page blanche à l'espace du vide sidéral, en passant par l'espace urbain (Espèces d'espaces, 1974).

Puis il achève enfin W ou le souvenir d'enfance, qui paraît en 1975. Très estimé, ce grand roman moderne obtient un succès critique qui place son auteur parmi les meilleurs de son temps. L'alternance binaire (ternaire dans les premiers manuscrits) d'une fiction olympique fascisante et d'une écriture autobiographique fragmentaire adosse une histoire collective fantasmée au destin singulier de l'orphelin qu'est l'auteur.

La consécration attend Georges Perec en 1978, lors de la publication de La Vie mode d'emploi. Cet ouvrage, qui arbore en couverture le mot « romans » — au pluriel — obtient le prix Médicis et un grand succès public, qui permet à son auteur de se consacrer exclusivement à son art : il abandonne son travail de documentaliste.

Passionné de géographie, il définit la réalité sociale comme « un ensemble de constructions historiques et quotidiennes des acteurs individuels et collectifs. »

Il voit trois de ses ouvrages publiés : en 1979, Un Cabinet d'amateur, histoire d'un tableau (Balland) et, en 1980, La Clôture et autres poèmes et Récits d'Ellis Island, histoires d'errance et d'espoir. Mais il n'achève pas son roman « 53 jours », dont le titre fait référence au temps que la rédaction de La Chartreuse de Parme demanda à Stendhal et qui sera publié après sa mort.

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