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Biographie de Marivaux

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Par   •  17 Mars 2014  •  685 Mots (3 Pages)  •  861 Vues

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Pierre Carlet de Marivaux, parfois appelé Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux mais plus communément Marivaux, né le 4 février 1688 et baptisé le 8 février 1688 à Paris où il est mort le 12 février 1763, est un écrivain français.

Homme solitaire et discret à la personnalité susceptible, longtemps mal compris1, il fut un journaliste, un romancier, mais surtout un auteur dramatique fécond qui, amoureux du théâtre et de la vérité, observait en spectateur lucide le monde en pleine évolution et écrivit pour les Comédiens italiens, entre 1722 et 1740, des comédies sur mesure et d’un ton nouveau, dans le langage « de la conversation ». Il est, après Molière, Racine, Pierre Corneille et Musset le cinquième auteur le plus joué par la Comédie-Française.

Le « marivaudage »[modifier | modifier le code]

Le nom de Marivaux a donné naissance au verbe « marivauder » qui signifie échanger des propos galants et d’une grande finesse, afin de séduire un homme ou une femme. Par extension a été créé le mot « marivaudage », et ce du vivant même de Marivaux, et probablement dans un de ces cafés littéraires si prisés à l’époque25. Ces deux mots se trouvent en 1760 dans la correspondance entre Denis Diderot et Sophie Volland, mais l'expression apparaît dès 1739 dans la correspondance de Madame de Graffigny26. Marivauder y a le sens de « disserter sans fin sur de menus problèmes » et marivaudage désigne une forme trop raffinée d’analyse morale27. Mais le mot désigne aussi un style, que Jean-François de La Harpe définit, à la fin du siècle, dans son Lycée ou cours de littérature ancienne et moderne, en insistant sur le mélange des registres opposés :

« Marivaux se fit un style si particulier qu’il a eu l’honneur de lui donner son nom ; on l’appela « marivaudage ». C’est le mélange le plus bizarre de métaphysique subtile et de locutions triviales, de sentiments alambiqués et de dictions populaires27 »

Il le rapproche également d’autres termes tels que le libertinage et le badinage.

Marivaux, à la fin du xviiie siècle, était accusé de ne pas parler le français ordinaire (mais d’Alembert, 1785 évoque surtout le style de ses journaux et romans28), de pécher contre le goût, et quelquefois même contre la langue, parce que ses phrases semblaient artificielles et maladroites, ses figures trop recherchées et obscures, et qu’il créait même des mots nouveaux comme cette locution verbale qui nous paraît maintenant si courante, mais qui n’existait pas encore à l’époque, tomber amoureux (avant, on disait se rendre amoureux). Ainsi Palissot, le célèbre ennemi des philosophes, écrit-il en 1777 :

« Ce jargon dans le temps s’appelait du marivaudage. Malgré cette affectation, M. de Marivaux avait infiniment d’esprit ; mais il s’est défiguré par un style entortillé et précieux, comme une jolie femme se défigure par des mines. »

De Marivaux, il faut tenir compte de certains apports au langage courant à travers les formules utilisées par l'auteur dans ses didascalies. Ainsi, on citera l'expression "faire parler son cœur", ou encore "mettre en valeur"29.

Dès le xviiie siècle donc, le mot marivaudage a un double sens : il ne désigne pas seulement le style de l’écrivain, mais aussi

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