Versailles

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Louis XIV a exercé le pouvoir en organisant une vie codifiée à la cour, rendant ainsi la haute noblesse dépendante de son accessibilité.

La vie de cour est recherchée comme un moyen éventuel de plaire au roi. Les quelque dix mille personnes qui fréquentent quotidiennement le château de Versailles s’astreignent à respecter le cérémonial de cour, espérant approcher le monarque hiératique, dont la vie règle celle des courtisans.

L’étiquette contribue à domestiquer la noblesse et à la mobiliser au service du roi et de l’État.

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La photographie montre la Galerie des Glaces, pièce emblématique du Château de Versailles qui sépare les appartements du Roi et de la Reine.

Construite par l’architecte Hardouin-Mansart, ses dimensions : 73 m de long et 10 m de large, sont exceptionnelles. La galerie est revêtue de 357 glaces soit 21 glaces sur chacune des 17 arches.

Cette pièce est un lieu de pouvoir et de magnificence royale. La richesse et la qualité artistique du décor en font la vitrine de l’art et du savoir-faire français, mais elle est surtout destinée à illustrer le pouvoir du monarque absolu Louis XIV et à éblouir les visiteurs.

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Sur la photographie, il s’agit du bassin d’Apollon au château de Versailles situé sur l'axe central du parc, devant le Grand Canal. On y trouve ici au centre Le Char du Soleil en plomb doré, réalisé en 1668-1671 par Jean-Baptiste Tuby, d’après un dessin de Le Brun.

Le char d'Apollon émerge de l'eau, tiré par quatre chevaux. Le sculpteur a rajouté à ses pieds Phaéton, tombé du char et autour de lui dans le bassin, des tritons soufflant dans leurs conques et des dauphins.

Cette fontaine illustre le mythe solaire d'Apollon, astre qui donne la vie à toutes choses, symbole d’ordre et de régularité (lever et coucher du soleil matin et soir). Et par ce biais la splendeur du Roi Soleil qui peut se concevoir comme l’ordonnateur de toutes choses dans son royaume.

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Louis XIV tient une séance du Conseil d'État (ou Conseil des Parties) vers 1672. Anonyme

Cette peinture sur toile dévoile Louis XIV tenant une séance du conseil en présence des conseillers d’Etat.

Le roi, assis à gauche et toujours coiffé de son chapeau, préside la séance au haut d’une très longue table. Le peintre a mis le roi en valeur en éclairant toute sa personne. Le doigt que le souverain pointe vers la table suggère l’autorité et le commandement

À partir de la mort de Mazarin le 9 mars 1661, le jeune Louis XIV prend personnellement la direction des affaires du royaume.

Ce tableau est destiné à mettre en valeur l’exercice du pouvoir personnel par un roi qui assiste tous les jours à son Conseil. La monarchie conduit donc à la centralisation du pouvoir puisque le fonctionnement de l'autorité repose sur le roi seul (monarchie absolue). Tous les pouvoirs émanent du roi et celui-ci n'est responsable que devant Dieu.

La Fête « Les plaisirs de l’île enchantée » 7 mai 1664. Courses de bagues - Silvestre Israël

La gravure montre les fêtes somptueuses se déroulant à Versailles sous Louis XIV.

Elles font parties intégrantes du système monarchique pour lequel organiser une fête revient à une démonstration de force équivalente.

Mais Louis XIV leur donne un éclat jusque-là jamais atteint pour en faire un instrument au service de sa gloire et de celle de la France ; l’image du roi et du royaume ne faisant qu’un.

Par un tel déploiement de richesse, Louis XIV affirme la puissance du royaume de France sur l’échiquier international, un modèle envié par toutes les cours d’Europe.