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L'occultisme et le satanisme au 19e siècle

Dissertation : L'occultisme et le satanisme au 19e siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Octobre 2022  •  Dissertation  •  5 099 Mots (21 Pages)  •  217 Vues

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Exposé : « L’occultisme et le satanisme au 19e siècle »

Introduction :

Depuis des temps immémoriaux, l’homme éprouve une certaine fascination pour l’irrationnel, l’invisible, et pour tout ce qui s’aurait échappé, dans l’ombre, à son regard. Tous, dans cette pièce, et sans exception j’en suis sûr, nous nous sommes déjà demandé « Qui sommes-nous ?», « Pourquoi sommes-nous les seuls à comprendre, par la conscience, la condition qui est la nôtre ?» « Qu’est-ce que l’univers, l’infini, le temps ? » « Qu’elle est la destination de l’âme humaine après la mort ? ». L’Homme est un être curieux qui ne supporte pas l’inconnu, l’incompréhension et qui va dès lors tenter continuellement de trouver des réponses.  Soit par la science, soit par la religion, soit par des théorie plus controversées, secrètes, tel que l’occultisme.

Au cours du 19e siècle de grandes avancées scientifiques apparaissent partout et ses innovations comme la découverte de l’électromagnétisme par Oersted en 1820, l’ampoule électrique d’Edison en 1879, ou encore les travaux sur la lumière avec la découverte des rayon X par Röntgen en 1895, change complétement le paysage de l’époque offrant une voie royale pour entrer dans l’ère de la modernité. Or ce qu’il faut bien comprendre c’est qu’ici les savants de l’époque cherche à appréhender la nature et ses phénomènes pour pouvoir se les appropriés. La nature est un champ infini d’exploration scientifique mais elle reste intimement liée au mystère abritant une vérité essentielle incompréhensible pour l’homme et elle devient de lors le modèle même d’une vision initiatique du monde. Goethe dans « Faust » retranscrit avec brio se constat des limites du savoir humain, du désir de transgression de la condition humaine mais surtout représente l’idée d’une nature en mouvement constant et d’une connaissance instinctive de l’homme de l’existence d’une unité dans le cosmos.

Renaît alors dans ce contexte d’apogée intellectuelle l’occultisme, terme venant du latin « occultus » qui signifie « cacher, secret » et qui regrouperait plusieurs doctrines et pratiques secrètes. L’objectif est simple, amassé le plus possible de connaissances pour comprendre le monde, le cosmos, les éléments terrestres et ceux du divin. Cette « pseudo-science » étudie l’univers invisible sous tous ses aspects physique, symbolique, philosophique ou encore religieux auquel la science, telle qu’elle est conçue par les contemporains de l’époque, ne daigne s’intéresser.

L’occultisme regroupe diverse pratique allant de l’alchimie au magnétisme, de la magie à la divination, et ses adeptes ne se limite pas à apprendre la magie noire ou la cartomancie mais étudie aussi la chimie, la physique, les mathématiques ou encore la psychologie. Au 19e siècle ils acquièrent donc, par l’étude, une connaissance approfondie des symboles et des tournures linguistiques, leur permettant de transmettre le savoir uniquement aux initiés, aux élus, pour que ce savoir ne puisse pas tomber, entre de mauvaises mains.

Parmi ces adeptes, influencé par la pensée réformatrice d’Eliphas Levi (1810-1875) sur l’occultisme, apparaissent non pas des fous ou des individus peu cultivés mais des savants, des mathématiciens, des historiens, des hommes politiques, , des artistes et même des femmes si peu représentée dans la société machiste de l’époque. Dès lors le meilleur moyen de véhiculer ces idées nouvelles et cette sciences secrète, empli de symbolisme, reste l’environnement artistique. Peintres, musiciens, écrivain, poète, sculpteur et photographes se mettent à l’œuvre pour offrir au monde un tout nouveau regard.

Mais alors nous pouvons nous demander, « Comment l’artiste éclairé, des avancés scientifique de son temps, arrive-t-il à plonger dans ce sombre océan d’irrationnel qu’est l’occultisme au 19e siècle ? »

Nous montrerons dans un premier temps que ces artistes restent indubitablement influencés par de multiples symboles qui viennent pour certains de l’antiquité et qui transparaisse au travers de leur œuvre pour délivrer des messages. Mais ces penseurs, cherchent également à découvrir et comprendre le monde qui les entoure, s’appuyant alors sur la science et ses avancées, pour chercher dans le néant de l’invisible des preuves de ce qu’ils nomment « occultisme ». Néanmoins cette quête de l’irrationnel conquérant le rationnel va parfois laisser place à des œuvres sombres, ténébreuse, ravivant la peur chez le spectateur et ouvrant la porte à ce que l’on nommera le « Satanisme ».

  1. Une doctrine secrète crypté par des symboles :

A) Des symboles venus du fond des âges :

Les civilisations anciennes nous ont offert bon nombre de documents relatifs aux esprits et au mysticisme. Des sceaux cylindriques, des tablettes cunéiformes, des gravures, des temples, des parchemins qui ne cessent de faire naître, dans la tête des artistes, des interrogations spirituelles.

En Mésopotamie, L’épopée de Gilgamesh raconte un voyage aux enfers, impliquant la croyance en une vie après la mort, en l’âme et les esprits. La nécromancie vient donc comme une solution intuitive au problème en demandant aux morts comment fonctionne la vie dans l’au-delà. Des devins chercheront des réponses dans les entrailles d’animaux sacrifiés ou dans les étoiles.

Les lettrés d’Egypte antique nous conte les mythes d’Isis et d’Osiris offrant des réponses plus détaillées sur l’avenir de l’esprit après la tombe. Isis, fille du ciel et de la terre, voit son époux et frère Osiris être assassiné par Seth. Par sa magie elle le ramène parmi les vivants et cette histoire inspirera très longtemps la poésie, la peinture et la fiction. Ayant des liens étroits avec Anubis et Thot elle se verra conférait un rôle de détentrice du mystère de la vie après la mort et se retrouvera donc au centre des inspiration occultistes du 19e siècle.  Les romantiques de la Seconde moitié du siècle utiliseront l’image d’Isis pour ouvrir un espace de croyance nécessaire, comme ce fut le cas de Nerval avec sa nouvelle « Les filles du feu ».

Une autre figure antique, très inspirante pour les artistes, n’est autre que celle du Sphinx car elle est la maîtresse des mystères et sera énormément représenté au cours du 19e par Josef Deskur, Félicien Rops, François-Emile Ehrmann ou encore Gustave Moreau.

Mais l’Egypte offre également une autre source d’inspiration à nos artistes, c’est Hermès Trismégiste ou le « trois fois grand », à qui l’on attribue l’écriture de la Table d’Emeraude qui fondera le culte « hermétique ». Hermès serait comme Thot, secrétaire des dieux et offrirait au monde des vérités venant d’ailleurs. Tout comme la kabbale chrétienne et le rosicrucianisme, l’hermétisme permit de créer l’ésotérisme occidental moderne.

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