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Le Lyrisme Personnel Et D'engagement

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Par   •  13 Mai 2014  •  2 710 Mots (11 Pages)  •  8 061 Vues

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LE LYRISME PERSONNEL

Un peintre : Caspar David Friedrich.

Une œuvre : Voyageur au-dessus de la mer de nuages (1818)

Tout d’abord, un petit mot sur l’auteur. Caspar David Friedrich (1774-1840) a été formé à l’Académie des beaux-arts de Copenhague, et s’installe à Dresde en 1798. En 1805, débute sa relation épistolaire avec Goethe (Friedrich sera profondément influencé par son ouvrage « le Traité des couleurs »). Sa première grande commande, la croix sur la montagne, dit le Retable de Tetschen (1805) fait scandale car le véritable sujet du tableau n’est pas le Christ en souffrance mais le paysage. D’ailleurs il s’écarte des peintures religieuses pour se concentrer sur les paysages, notamment ceux de la Baltique. On apprend de ses écrits que chaque élément de ses tableaux ont une signification symbolique (par exemple les sapins sont synonymes de l’espoir et les montagnes sont des allégories de la foi). Son enfance tragique déterminera un thème de ses peintures : la mort. Ses paysages, sont des décors intemporels, austères (cimetières, cathédrales, arbres desséchés). L’homme quand il est présent, est souvent figuré de dos. Ses œuvres mettent en valeur le sentiment, romantique par excellence, de la solitude humaine face à l'immensité de la nature. Après sa mort son travail sera oublié et seulement redécouvert qu’à partir de la seconde moitié du XXe siècle.

(Huile sur toile, 94,8 × 74,8 cm)

Au premier plan, l’homme, de dos, en tenue de ville, tient une canne. Il se dresse sur un rocher au-dessus des nuages et regarde la plus haute des montagnes du paysage. Il est à contre-jour et médite sur la destinée humaine. C’est un milieu sauvage et romantique. La solitude et l’isolement de l’homme sont symboliques du romantisme. La libre expression de la sensibilité et la contestation de la raison. Le paysage est presque irrationnel, il est hors de l’air du temps. Ce tableau nous évoque la douceur et le calme comme la tristesse et la dureté. Cette opposition de sentiments est représentée par les teintes sombres brun foncé/noir du premier plan (homme et rocher) qui symbolise la dureté et la tristesse contrairement au paysage derrière, les nuages composés de bleu clair, jaune, rose, blanc qui symbolisent la douceur et le calme. On voit ici un sentiment d’impuissance de l’homme face aux forces de la nature. Il est mélancolique. Aussi, le tableau représente un caractère religieux. Les rochers symbolisent la foi chrétienne. Pour rejoindre Dieu, l’homme doit traverser cette étendue de nuage.

Un poète : Alphonse de Lamartine

Une œuvre : Le Lac (recueil : Méditations poétiques) (1836)

Alphonse-Marie-Louis de Prat de Lamartine, est né à Mâcon, le 21 octobre 1790. Il passe son enfance à Milly et fait ses études chez les Jésuites (à Belley). De juillet 1811 à avril 1812, il est envoyé en Italie, et s’éprend d’Antoniella (Il s’est inspiré de ceci pour écrire Graziella). C’est sous la Restauration que sa vocation littéraire s’affirme. Il rencontre à cette époque Julie Charles (alias Elvire), qui mourra deux ans après leur rencontre sur les bords du lac du Bourget (à Aix-en-Savoie) (C’est avec son souvenir que Lamartine écrit le poème le Lac). Elle devient l’Elvire des Méditations poétiques, un recueil de 24 poèmes qui a connu un grand succès en 1820. En 1829, il est élu à l’Académie française. Il effectua un voyage en Orient en 1832, et fut ministre des affaires étrangères et enfin chef du gouvernement provisoire de 1848. Il meurt pauvre à Paris en 1869 et laisse derrière lui une œuvre lyrique témoignant de l’esprit de l’homme romantique.

Le Lac :

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,

Dans la nuit éternelle emportés sans retour,

Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges

Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,

Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,

Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre

Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,

Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,

Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes

Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;

On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,

Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence

Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre

Du rivage charmé frappèrent les échos ;

Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère

Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !

Suspendez votre cours :

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,

Coulez, coulez pour eux ;

Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;

Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,

Le temps m'échappe et fuit ;

Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore

Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,

Hâtons-nous, jouissons !

L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;

Il

...

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