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La discrimination positive : création ou destruction du concept d’égalité ?

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Par   •  30 Octobre 2019  •  Discours  •  1 433 Mots (6 Pages)  •  443 Vues

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La discrimination positive : création ou destruction du concept d’égalité ?

Dans le milieu universitaire, les conséquences de la discrimination positive sont nombreuses. Bien que l’application de ce système soit dans l’intérêt des minorités, et parte ainsi d’une bonne intention, il peut s’avérer difficile à vivre pour la majeure partie des étudiants ; créant des inégalités de recrutement, des conflits internes, ou empêchant la réalisation du principe républicain de méritocratie.

Nous avons tous déjà été confronté à un cas de discrimination, le premier réflexe consiste souvent à la nier, à lutter contre cette marginalisation. Il en va autrement quand ces mêmes discriminations s’accompagnent de droits spécifiques, d’avantages, d’allocations supplémentaires. De nouveaux comportements naissent depuis l’apparition de la discrimination positive. En effet, certains se servent de leur différence, de la souffrance qui en découle afin de bénéficier de certains dédommagement. Elle permet en effet à certains jeunes défavorisés tels que les femmes, les Hispaniques, les Noirs les Indiens et les Asiatiques, d’accéder plus facilement à des postes universitaires. Cette asymétrie n’a pas pour but de durer dans le temps, mais bien de permettre une véritable égalité entre les personnes, c’est justement parce qu’elles ont pour but de réduire les inégalités que ces discriminations sont considérées comme « positives ».

L’« affirmative action » se met en place dans les années soixante, en pleine revendication des Civil Rights par John F. Kennedy.

Le 4 juin 1965, le président Lyndon B. Johnson déclare devant les étudiants de l’université Howard : « Nous ne sommes pas en quête de l’égalité comme droit ou comme théorie, mais de l’égalité comme fait et de l’égalité comme résultat. » Malheureusement, face à cela, d’autres étudiants se retrouveront désavantagés. On pourrait donc arriver à des cas où un Noir moins compétent serait préféré à un Blanc plus compétent. Prenons le cas d’Abigail Fisher, une étudiante de 23 ans, qui a fait la une des médias américains en 2008. Elle a porté plainte pour le motif suivant : un établissement privé aurait refusé de l’admettre parce qu’elle était blanche. Abigail Fisher dit avoir rassemblé tous les critères nécessaires à son admission (la pratique d’activités extra- scolaires, de bonnes notes, etc…), la seule raison qui puisse justifier son refus serait alors la politique de quotas qu’exerce l’université lors du recrutement de ses élèves.

Il existe un problème au niveau de l’utilisation des quotas, ils désignent une pratique visant à assurer une place à un pourcentage minimum de personnes de certaines ethnies dans des universités. Ce système ne permet donc pas l’accès aux plus compétents, ce qui amènerait à penser que finalement, les attentes universitaires ne sont plus exclusivement basées sur le niveau scolaire, mais aussi sur des facteurs tels que la race, la couleur ou le sexe. C’est la raison pour laquelle les quotas ethniques furent remis en cause dès 1978 par une décision de la Cour suprême. Depuis, huit Etats ont interdit la discrimination positive dans les procédures d'admission universitaires. C'est le cas du Texas (depuis 1997), de la Californie (1998) ou de la Floride (2001). Depuis que les quotas ne sont plus officiellement pratiqués, les établissements les plus sélectifs ont connu une chute conséquente du nombre d'étudiants noirs et hispaniques. A l'université de Michigan Ann Arbor, le nombre de Noirs a baissé de 33% depuis 2006, tandis que que les inscriptions augmentaient de 10%. « Les chiffres ne mentent pas », conclut Sonia Sotomayor. Ce qui démontre que sans ces quotas, certaines places n’auraient pas été distribuées de la même façon, n’auraient pas été prises par des personnes défavorisées et laissent ainsi la place à des personnes peut-être plus qualifiées, sans prendre en compte des facteurs tels qu'ethnique ou sexuel. Même après l’arrêt de la pratique des quotas, un accroissement important de la participation des minorités à l’enseignement supérieur a été constaté. Pour preuve, en trente années, le pourcentage des étudiants Noirs admis au sein des universités est passé de 1,8% en 1960 à 9% en 1994. Par conséquent, les universités continuent de prendre en compte les origines ethniques de leurs étudiants dans leur sélection, de manière officieuse.

L’égalité demande-t-elle de répondre à des situations de départ différentes par des traitements différenciés ou de traiter tout le monde de la même façon ?

Les Noirs et les Hispaniques sont généralement sous-représentés dans l’éducation supérieure

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