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Gaz de schiste

Discours : Gaz de schiste. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2019  •  Discours  •  1 917 Mots (8 Pages)  •  478 Vues

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Présentateur : Bonsoir Mesdames et Monsieur ! Bienvenue sur le plateau ça me concerne votre rendez-vous mensuel pour débattre de grands thèmes de société. Au sommaire ce soir nous parlerons du gaz de schiste, un enjeu pour certains et un enfer pour d’autres. Mais en quoi les débats autour de l’exploitation du gaz de schiste reflète-t-il les enjeux du développement durable ? Pour en débattre nous aurons sur le plateau à ma gauche Mr Dewar John, ingénieur de gaz de schiste chez Total et à ma droite Mr Jean Bartho, ministre de l’écologie.

Présentateur : Eh bien avant de commencer le débat, je vous propose de donner quelques éléments pour permettre aux téléspectateurs de mieux comprendre le gaz de schiste. Mr Jones qu’est que le gaz de schiste ?

Mr Dewar : Alors, le gaz de schiste est un gaz piégé dans une roche imperméable enfouie entre 1500 et 3000 mètres de profondeur. Il est dit « non conventionnel », puisqu’ il est difficile à extraire mais son principal avantage c’est qu’il est présent en abondance dans les sols. On constate qu’il est à peu près sur tous les continents et en grande quantité en Chine et aux Etats Unis. La chine est devenue comme vous le savez le 1er pays de réserves mondiales de gaz de schiste et les Etats-Unis le 1er producteur mondial de gaz de schiste.

Présentateur : A présent, je voudrais entendre Monsieur Louis Bartho, ministre de l’écologie. Que pensez-vous du gaz de schiste ?

Mr Bartho : Excusez-moi d’utiliser ce terme mais le gaz de schiste représente pour moi « un carnage »

Présentateur : Pourquoi ?

Mr Bartho : Parce que le technique employé pour extraire le gaz de schiste pose de nombreux problèmes.

Présentateur : Mais en quoi consiste la fracturation hydraulique Mr Dewar ? vous qui êtes expert en la matière ; pouvez-vous nous expliquer rapidement…

Mr Dewar : Donc la fracturation hydraulique consiste à fracturer la roche afin que le gaz remonte à la surface. Pour cela, deux techniques de forages sont utilisées : vertical puis horizontal et on injecte ensuite une énorme quantité d’eau sous pression avec des additifs chimiques et du sable.

Présentateur : Messieurs, je vais vous poser une question simple : la fracturation hydraulique est interdite en France depuis 2011, faut-il assouplir la loi ? Mr Bartho

Mr Bartho : Non il ne faut assouplir la loi puisque nous sommes confrontés à ces problèmes écologiques et sociaux et donc je pense sincèrement que le gaz de schiste n’est pas un moyen propre pour notre indépendance énergétique.

Présentateur : Quant à vous Mr Dewar, est-ce qu’il faut assouplir la loi ?

Mr Dewar : Il faut tout de même permettre la recherche, laisser au moins évaluer les ressources que nous disposons en gaz de schiste. En plus, il faut connaître les caractéristiques des gisements, ce qui veut dire, savoir si ce serait rentable ou non de les exploiter. Je trouve bien dommage que notre pays, la France, est le seul pays à avoir interdit l’exploration par loi alors que d’autres pays européens ont pourtant imposés des moratoires mais l’interdiction de la recherche par la loi n’est que transitoire alors que nous c’est définitif. Nous empêchons de considérer une ressource qui pourrait tout changer sur la situation économique de notre pays.

Présentateur : Que voulez-vous dire par là ?

Mr Dewar : Le fait que nous exploitons le gaz de schiste pourrait nous rapporter des bénéfices. Prenons le cas aux Etats Unis, en seulement 10 ans, 600 000 emplois ont été créés et grâce à la production de gaz de schiste, le pays est devenu indépendant en énergie. En plus, le prix du gaz américain a baissé en passant de 8,8 $ en 2008 à 4.5 $ en 2014 alors qu’en Europe le prix du gaz est 3 fois plus cher. Sinon, depuis que les Etats-Unis exploitent le gaz de schiste avez-vous entendu d’une seule catastrophe naturelle ?

Mr Bartho : Oui, bien sûr avec plusieurs articles scientifiques qui ont étaient prouvés. Il y a eu des séismes d’une magnitude de plus de 5 sur l’échelle Richter dans plusieurs états américains, des pollutions de nappes phréatiques.

Mr Dewar : Mais attendez-vous avez toujours des pollutions de nappes phréatiques, pas forcément lié à l’exploitation du gaz de schiste. Vous pouvez très bien dans d’autres activités industrielles ou humaines provoquées des pollutions de nappes phréatiques. Qu’il y ait eu des erreurs sur la pratique ou quelque chose qui n’a été fait conformément dans les normes, ce sont des choses qui peuvent arriver mais si la technique en elle-même si elle est correctement mise en place, l’exploitation se fait sans risque.

Mr Bartho : Non à l’inverse (Présentateur dit « Mr Bartho allez-y ? »), alors c’est bien la technique qui pose problème en elle-même ( Présentateur : fracturation hydraulique je le rappelle).Ensuite la loi de 2011 n’est pas une opportunité politique mais en quelque sorte une conquête démocratique puisque cette loi a été votée sous la poussée et la révolte d’un certain nombre de citoyens et de territoires qui ont découverts que le gouvernement, à l’époque Jean Louis Borloo, avait délivrer plusieurs permis de recherches d’exploration sur plusieurs territoires en France alors que ces permis étaient abrogés par la loi à cause des manifestations sans précédent.

Mr Dewar : Mais avez-vous consulté toutes les scientifiques à l’époque ?

Mr Bartho : La grande différence Mr Dewar c’est que aux Etats-Unis et en France ce n’est pas le même fonctionnement, le propriétaire du sol est le propriétaire du sous-sol, en France on ne peut pas acheter les gens !

Mr Dewar : Mais ça n’a rien à voir !

Présentateur : Le propriétaire du sol en France c’est l’Etat.

Mr Dewar : Monsieur le Ministre vous avez raison, c’est ce qui explique d’une part le développement mais ce n’est pas ce qui permet de justifier si c’est pertinent ou pas.

Mr Bartho : Il faut voir ensuite ouvrir les yeux sur ce qui se passe aux Etats-Unis ; la réalité c’est que le coût de sortie du gaz de schiste aux Etats-Unis ne prend pas en compte les dégâts environnementaux qui sont absolument considérables : il y a 200 000 forages, 5000 trajets de camions par forage et c’est 3000m3

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