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Les Sources de la croissance économique

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Par   •  9 Avril 2020  •  Cours  •  3 152 Mots (13 Pages)  •  355 Vues

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CHAPITRE 1 :

Les sources de la croissance économique :

Croissance économique : désigne une augmentation durable et soutenue de la production de richesses par l’ensemble des agents économiques sur un territoire. Afin d’évaluer cette production de richesse, on utilise le PIB

PIB : Richesse produite par des entreprises sur le territoire français par l’ensemble des agents économiques (nationaux et internationaux ).

        Il existe deux types d’approches pour calculer le PIB :

  • Approche par la demande :

Consommation+ Investissement+ Solde des échanges extérieurs (X-M) + Variations des stocks.

  • Approche par l’offre :

Ensemble des valeurs ajoutées produites sur le territoire.

On calcule la croissance économique à travers le taux de variations.         

        La croissance économique constitue un enjeu important pour les économies. En effet, l’augmentation de la production fait que le niveau de richesse augmente, ce dernier doit être partagé au sein de la population. Plus le niveau de production augmente, plus les richesses qui doivent être partagées au sein de la population augmente et donc plus les revenus moyens auront tendances a augmenter.

        Problématiques :

  • Quels sont les limites du PIB comme indicateur de richesses de bien-être ?
  • Quels sont les leviers qui peuvent être mobilisés pour favoriser la croissance économique ?

I / Une mesure controversée de la croissance économique :

        A/ Le PIB présente l’intérêts de proposer une estimation des richesses créées dans une économie :

C’est Simon Kuznets qui a mis au point le PIB en 1950.

Les trois principaux intérêts de connaître son PIB :

  1. C’est un indicateur indispensable pour la gestion d’une économie puisqu’il fait une évaluation précise des richesses possédées. Il s’agit d’un indicateur monétaire en ce qu’il estime la production de richesses à partir des biens et des services produits sur un marché. Outre ses richesses produites sur un marché, le PIB tente également d’évaluer la production non-marchande en considérant les valeurs des biens et des services qui y sont produits par le coût de production.
  2. Il constitue un indicateur important pour la définition des politiques économiques car il permet de connaître les éléments naturels ou défaillants de la production de richesses dans une économie. Ainsi, le PIB par la demande peut conduire à observer que la contribution de la consommation à la croissance du PIB est faible. Dès lors, le gouvernement pourra décréter d’agir pour stimuler la consommation à travers une baisse d’impôts par exemple.
  3. Permet d’évaluer également le rythme économique, car il possède l’intérêts de pouvoir comparer le niveau de développement économique d’un pays par rapport à un autres        . On distingue alors les pays en développement, les pays émergents et le pays développés. En outre, le taux de variation du PIB permet d’évaluer le rythme de croissance d’un pays. Ceci permet alors de déterminer par exemple si la croissance est suffisamment forte pour créer des emplois.

B/ Mais il présente des limites importantes en tant qu’indicateur de richesses et de bien-être :

        Le PIB peut-être critiqué comme étant un indicateur approximatif des richesses produites :

  • Il ne prend pas en compte les richesses créées mais non-évaluées car issues d’une production illégale, non-déclarée ou non-rémunérée (Economie souterraine représenterait ainsi près de 10% du PIB contre 1/3 pour l’économie domestique et bénévole)
  •  Le PIB/HAB indique le revenu moyen d’une population mais ce PIB peut dissimuler une répartition très inégalitaires des revenus entre les différentes couches de la population.
  • Le PIB prend en considération la richesse générer par la production non-marchande à partir de ses coûts de production. Or cette mesure est contestable car elle s’expose à un effet de structure. Il suffit que le personnel de la fonction publique soit vieillissant pour que leurs salaires augmentent, faisait ainsi augmenter le coût de production du service qu’il délivre et donc que la richesse qu’il crée augmente.

Le PIB s’expose aussi à des critiques sur sa capacité à mesurer le bien-être dans une population :

  • Le PIB considère qu’il existe une relation systématique entre croissance de richesse et croissance du bien-être. Or , le paradoxe d’Easterlin montre qu’a un niveau donné de richesses, une augmentation des revenus ne se traduit plus par une hausse du bien-être. Ce paradoxe révèle que l’accroissement des richesses au sein d’une économie ne procure pas un bien-être supplémentaire si sa répartition est très inégale au sein d’une population. Le  PIB ne comptabilise pas les externalités liées à la production, c’est-à-dire les impacts ayant un effet négatif ou positif sur le bien-être des populations sans compensation monétaire. Ainsi, lorsqu’une entreprise dégage de la pollution pour produire davantage, le PIB ne retient que l’augmentation de la production et laisse de côtés les coûts sociaux de la production sur la population. A l’inverse, l’amélioration de la qualité de vie permise par les découvertes médicales et sous-estimé par le PIB car elles n’ont pas de prix. Le PIB peut augmenter du fait des dépenses réparatrices suite à une catastrophe naturelle, la réparation des dégâts va contribuer à stimuler la production. Cela va se traduire par une augmentation du PIB alors même que le bien-être des habitants peut-être durablement affecté        . De même, la consommation d’antidépresseurs vient augmenter le PIB alors même qu’elle est le symptôme d’un mal-être au sein de la société.

C/ Qui conduisent à la constitution d’indicateurs alternatifs :

IDH :  Indicateur de Développement Humain. Il a été crée en 1990 par le Programme des Nations Unis pour le Développement ( PNUD), notamment Amartya Sen. Il s’appuie sur trois principaux critères

  1. L’espérance de vie à la naissance
  2. Durée attendue et effective de scolarisation.
  3. Revenu National Brut par habitant ( RNB/HAB ) = PIB/HAB – revenus versés à l’étranger + revenus provenant de l’étranger.

Il permet d’évaluer l’accès à l’éducation et l’accès à la santé d’un pays, cela fait de ce dernier un bon complément au PIB. L’IDH constitue un complément utile au PIB pour deux raisons principales :

  • La première est qu’il repose sur une mesure de la richesse plus extensible puisqu’au-delà de l’accès à l’éducation et la santé.
  • La deuxième c’est qu’il permet de voir la capacité d’un pays à transformer un développement économique en développement humain. Certains pays connaissent un fort niveau de développement économique mais possède un IDH comparativement assez faible. Par exemple, le Koweït présente un PIB/HAB 8 fois supérieur à celui de Cuba mais il possède un niveau d’IDH inférieur.

II) Les différentes sources de la croissance économique :

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