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Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?

Dissertation : Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 075 Mots (5 Pages)  •  734 Vues

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DISSERTATION

Sujet : Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?

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Avoir conscience de son caractère et de sa personnalité à une place primordiale dans la vie de l’homme. Cette connaissance est essentielle afin de pouvoir se définir, se comprendre et dans le but de donner un sens à son existence. Au premier abord, on pourrait penser qu’étant le principal concerné, nous avons une maitrise totale du sujet. Malgré tous, se connaître est une notion qui repose sur le savoir et l’objectivité. C’est une idée qui est synonyme de sagesse. Une question se pose alors, cette place de privilégier offres-t-elle réellement une parfaite connaissance de soi en toute objectivité ? Le sujet peut-il à la fois observer et être observé ? Nous verrons d’abord que l’homme est le mieux placé pour se connaître, puis, dans un second temps qu’il n’est pas le plus fidèle pour faire son autoporté et dans un dernier temps nous verrons que la connaissance de soi même est n’est pas impossible à acquérir.

D’une part, nous sommes le mieux placé pour se connaître car seul nous avons accès à nos pensées, nos sens, notre histoire et donc notre intimité. La connaissance de soi parait être une certitude au premier abord car elle est la donnée la plus immédiate qui soit. Donc quand je dis : « J’ai chaud », je prends conscience qu’il fait chaud. Les autres, comparait à nous, et, en tant que conscience ont aussi un point de vue. Celui-ci est tout de même plus limité car ils n’ont pas accès à notre intimité mais seulement à ce que nous laissons paraître de façon éveillée ou non, de part ce que nous laissons transparaitre dans notre regard, notre comportement et nos paroles. Puis, de la même façon que Kant, on peut observer le « Je » comme conscience de soi. Le « Je », sujet, désigne la conscience de soi. Bien que les changements qui peuvent apparaitre, nous subsistons à rester la même personne par l’unité de sa conscience. Mais encore, grâce à notre conscience on sait que l’on existe. Le célèbre philosophe Descartes, a écrit « Je pense donc je suis », afin d’illustrer cette idée. Il pose la conscience en tant que fondation de toute connaissance possible. C’est ce qu’on appelle l’idéalisme subjectif, où le sujet est au fondement de toute représentation ou connaissance. Descartes établit le dualisme, en d’autres termes, c’est la différence radicale de la pensée, l’esprit et le corps. Pour lui la pensée est plus facile à connaître que le corps, car elle peut se comprendre, se saisir directement. « Par le non de pensée j’entends tout ce qui est en nous de tel sorte que nous en soyons immédiatement conscients », Descartes.

D’autre part, une connaissance de soi totale et objective est très difficile, pratiquement impossible à se procurer uniquement par soi-même car notre place de privilégier est un frein à la connaissance de soi même. On ne peut pas avoir une conscience objective sur soi étant donné que l’on est influencé par les événements de notre vie. Puis, du fait de la théorie de Freud sur l’inconscient on constate un obstacle à la connaissance de soi : le refoulement (refus de moment douloureux). Par exemple, dans le cas du docteur Breuer Anna O, la jeune fille se refuse à pleurer lors de la mort de son père et enfouit en elle ses sentiments. On constate alors qu’elle n’a pas conscience de sa tristesse et ne se connaît pas sur ce point. De même, d’après le philosophe Spinoza que quand ce n’est pas la conscience qui parle à travers le corps c’est la volonté. C’est le désir du corps. Dans ce cas-là, l’homme agis de façon inconsciemment. Il tombe alors dans une phase où il n’est pas capable de penser. Ce sont les autres qui vont le ramener à la réalité en lui montrant sa nature. Ensuite, on peut imaginer que l’homme ne se connaît pas assez pour savoir qui il est vraiment. Prenons l’exemple de Socrate et de l’inscription du temple de Delphes, « Connais-toi toi-même ». Ce dicton delphique, n’est en réalité pas un encouragement à la connaissance psychologique de soi mais un rappel à l’ordre. Le « connais-toi » socratique est une recherche qui a pour but d’atteindre une sagesse. Pour lui, se connaître soi-même est synonyme de sagesse. Or nous avons un sentiment invincible de nous-mêmes (forte tendance à oublier nos défauts) que nous mettons rarement en cause. La connaissance de soi semble impossible étant donné que nous sommes en constante évolution dans le temps et nous ne pouvons pas avoir de jugement objectif sur nous-même. Pour finir, prenons un dernier point de vue : celui de Sartre. Pour ce philosophe la connaissance de soi ne peut être que par la reconnaissance des autres. C’est-à-dire, lorsque nous sommes seul, on se sent libre de nos gestes et sans contrainte mais lorsque nous croisons le regard d’autrui nous prenons pleinement conscience de nos actes par leurs regards. « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même » Sartre. Par-là, il prouve que seul on ne peut pas se forger une opinion objective de nous-même. Nous avons besoin des autres pour savoir que nous existons et pour nous connaître dans toutes les structures de nos êtres.

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