Qu'est-ce que la philosophie ?

        Essayons de définir la philosophie, d’une manière générale (de façon à recouvrir les pratiques de la philo depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours , et par-delà les nrbreuses diff entre les époques & les auteurs).

        La philo se présente comme une pratique soutenue de la pensée, attentive à la logique, soucieux de systématicité, voire de radicalité, et qui tend à atteindre un certain accomplissement, appelé sagesse.

        Commentons rapidement : Cette def traduit un entrelacement problématique entre l’ambition théorique et les implications pratiques : de sorte que, à défaut de parvenir à son but qui est de régler toute l’existence selon les principes de la raison. Elle se contente de scruter les capacités de la seule raison (arg., dialogue…)

        D’autre part, les critères adoptés par la philo sont ici formulés, l’un après l’autre, selon une gradation croiss : les exigences fondamentales de la logique, l’ambition, plus difficiles, de systématicité, et la prétention à la radicalité (ce qui veut dire : ne rien négliger pour critiquer l’opinion commune, ne pas craindre de bouleverser les idées reçues …)

        Enfin, le sens de la philo réside dans l’ambition devenir sage – ambition certes régulièrement déçue, mais qui soutient avec constance l’effort pour devenir pleinement humain. La clef de la sagesse consiste à mettre en cohérence, sous l’effet de la raison, théorie, pratique et affectivité.  = les 3 dimensions irréductibles.

        La sagesse est la manière d’être qui tire parti du primat de la théorie sur les autres dimensions de l’existence humaine, en confiant à la raison (le logos) le soin d’établir entre elles un lien strict – un peu comme s’il y avait un lien « logique » entre la pensée ( donc l’accès à la vérité), l’action (donc l’exercice de la vertu) et l’accomplissement de l’existence ( donc le bonheur).

        Les philosophes attribuent ainsi à la raison une puissance de cohésion et de stabilité qui paraît peu commune. En réalité, les philosophes (antiques) attribuent à la nature elle-même cette nationalité qui permet à tout être de se tenir en lui-même ( certes, à des degrés diff) et de participer à la totalité des choses qui existent. Enfin, il revient aux hommes la capacité et la tâche de mettre leurs facultés au service de la raison, et ainsi de devenir, plus que les autre êtres du monde ( sauf, selon certains philosophes, les dieux), pleinement participants à cette totalité cosmique ( on peut à la rigueur, affirmer que le sage lui-même est cosmique).

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