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Le désir en Philosophie

Dissertation : Le désir en Philosophie. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  1 068 Vues

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Le désir est une tension née d’un manque qui vise un objet ou un sujet dont la possession est susceptible de procurer de la satisfaction, du plaisir. Désirer signifie être à la recherche de ce dont on manque et dont le manque provoque de la souffrance. Le désir est une impulsion d’une force que l’on constate en nous et qui nous conduit à tendre vers un objet ou un sujet. Cette force active anime le sujet qui l’éprouve. Désirer, c’est donc à l’origine constater que l’on désire, que ça désire en nous : on ne choisit pas de désirer telle ou telle chose, on constate que l’on éprouve du désir pour telle ou telle chose comme si le désir s’était construit en nous, par-delà notre volonté. Le désir est donc, irraisonné, irréfléchi, il nous possède et nous n’en sommes pas maîtres au départ. Pour maîtriser ses désirs, il est donc nécessaire d’en prendre conscience, de les penser, de les raisonner. Pourquoi, se demande alors Hobbes, la félicité consiste-t-elle en ce « déplacement », « mouvement » du désir d’un objet vers un autre ? Pourquoi l’homme est-il sans cesse animé par le désir ?

Nous verrons donc dans un premiers temps, la notion du désir selon Hobbes et dans un second temps, nous aborderons la notion de puissance entre individus pour conserver une certaine valeur et ainsi éviter d'être soumis à plus puissant que soi.

        Le désir c'est des passions absolument fondamentales. Vivre en société, dans la paix et l'entraide est rendu possible par un certain nombre de « qualités ». En effet, nous sommes tous animés par un couple de passions fondamentales ainsi que les animaux, qui aboutissent à l’origine de toutes les autres passions. Le désir est un mouvement vers un objet qui est à l’origine de ce désir.  Hobbes met le désir sur le plan de la sensation (perception des effets, dans les organes des sens, de mouvement causés par des objets extérieurs, faculté propre à tout corps animal) et l’imagination (produite par la sensation, l’imagination est la capacité à se représenter mentalement l’objet, même si celui-ci ne peut plus être perçu par les sens).

Nous sommes alors à une époque, où l’on réfléchit beaucoup sur l’importance qu’il faut accorder aux désirs. Chez Hobbes, le désir apparaît comme une passion « vitale » : « nul ne peut vivre si ses passions touchent à leur fin » (l.5 et 6). Chacun est animé de désirs différents. Ainsi, vivre en société, dans la paix et l'entraide est très complexe. La nature du désir est défini chez Hobbes par « en cette vie elle ne consiste pas dans le repos d’une âme satisfaite » (l.1 et 2). Le fait de combiner tous les désirs de chacun peut créer des conflits et le but de chacun reste de satisfaire son propre désir. En ce sens, la morale est de nature individualiste, il ne s’agit pas de satisfaire ses désirs par tout les moyens possibles. L'expression d’ « âme satisfaite » est suivie d'une phrase ironique. Hobbes ironise ici sur la tradition : pour lui, l’âme n’a pas d’existence. La seule chose qui existe, c’est le corps, lequel produit de la pensée, des croyances... . En société, le bien ou le mal sont définies par le souverain et cela vaut pour tous. Le « bien suprême », qui serait au-dessus de tout, y compris du politique, n’existe pas car quelqu'un prendra sa place un jour.

La notion de félicité est définie comme « une progression ininterrompue du désir allant d’un objet à un autre » (l.8 et 9).  L’homme ne se contente pas de sa vie dans le présent, c’est ce qui le différencie avec l’animal, il pense à l’avenir. L’invention du langage est donc une première étape vers le politique. « tous les humains » (l.14): le but est de montrer qu’il y a évolution dans la fonction du langage, on passe de l’individuel au collectif. Hobbes conclut, sur le plan collectif, ce qu’il a déjà souligné sur le plan individuel : l’objet du désir de « tous les humains » vise à « garantir » « une vie heureuse » et pas seulement à la « procurer ». Autrement dit, les hommes veulent être certains de leur avenir et ne pas vivre dans la crainte. Et c’est le langage qui le leur permet, indirectement.

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