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Le Désir

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Par   •  8 Janvier 2019  •  Cours  •  3 683 Mots (15 Pages)  •  420 Vues

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Le désir.

Le désir globalement parlant véhicule une connotation négative. En philosophie, une

majorité d’auteurs/courants condamne le désir sans appel, tandis qu’une minorité l’aborde juste d’une manière plus nuancé. Aucun auteur d’envergure n’approuve le désir sans réserve.

Sans trop anticiper sur la suite (voir séquence 3, B), précisons dès maintenant que la trop

célèbre citation de Rousseau « malheur à celui qui n’aurais pas de désir » -citation qui apparement contre dis ce qui précède- doit être considéré dans son contexte. Nous verrons plus tard que d’après Rousseau le désir figure parmi les principaux défauts de l’humain consécutifs à une erreur irréparable que l’humanité aurait commise dans son passé en se séparant de la nature.

Se pose maintenant la question suivante: d’où pourrait-elle venir, cette attitude négative

face au désir ? A priori le désir est un phénomène psychique comme un autre. Si nous sommes

amené à nous interroger sur le malaise engendré par le désir, celui-ci par sa nature doit comporter quelques problèmes inhérents. En quoi ce problème consisterait-il ?

Certes l’interrogation que nous venons de formuler souvent trouve deux réponses apparement* convaincantes. Tout d’abord le concept désir possède des résonances d’ordre sexuel. Il est vrai qu’en raison du refoulement que nous avons abordé dans le chapitre 2, l’Humanité à et aura probablement toujours des rapports problématiques avec la sexualité qui manifestement n’est pas un sujet parmi d’autre. Pourtant le désir tel qu’il est abordé par les grands auteurs ne se réduit pas au seul désir sexuel; néanmoins c’est le désir en sa totalité qui est condamné, ou du moins suspect. Le vrai problème de fond doit donc se trouver au-delà de la seule sexualité.

L’autre réponse fréquemment avancée se réfère à la religion et plus précisément au judéo-

christianisme. Celui-ci assimile le désir à la tentation du péché et le condamne pour ce motif.

Historiquement parlant, ces propos possèdent une part de vérité, sans pour autant résoudre le problème. Il n’y a pas de lien intra-sec entre d’un coté le christianisme et ses racines juive et d’autre part le bouddhisme, les deux mouvances se sont développées indépendamment. Et pourtant, tant dis qu’au yeux du judéo-christianisme le désir peut nous mener vers le mal, le bouddhisme considère le désir comme le mal principale qui afflige l’Humanité. Chercher les origines du malaise engendré par le désir, spécifiquement dans le judéo-christianisme et ses éventuels défauts s’avère donc extrêmement réducteur. Manifestement un problème plus profond se cache derrière les stéréotypes. Tout au long de ce chapitre nous tenterons de dégager ce problème, à cette occasion nous verrons pourquoi certain auteurs à commencé par Schopenhauer condamne le désir sans appel, tandis que d’autre comme Epicure l’aborde de manière plus nuancé.

Rappel: en philosophie « apparement » renvoie au apparence trompeuses.

I - Pour cerner la nature du désir.

Le concept « désir » n’admet pas de définition compact. Nous pouvons en revanche cerner

sa signification en l’encadrant par deux notions voisines, le « besoin » et la « volonté ».

A - Le besoin.

Le concept besoin sous entend besoin objectif. En d’autre terme le besoin traduit une

nécessité qui pour une raison ou pour une autre doit être satisfaite (ex: pour survivre nous avons besoin de respirer, d’absorber tant de calories par jours... En raison même de son aspect objectif*, le besoin disparais au moment où il est satisfait. Ce point peut être opposé au désir. Nous verrons plus tard qu’un désir assouvi, loin de disparaitre se reporte aussitôt sur un autre objet. Objectif: en tant qu’adjectif, appartenir à la réalité (ex: la nécessité de respirer appartient à la réalité, nous pouvons parler d’un fait objectif). Ne pas confondre l’adjectif « objectif » et

l’expression « être objectif » signifiant « prendre la réalité telle qu’elle est, sans faire intervenir quoi que se soit de personnel ».

B - La volonté.

Un regard superficiel nous dirait que la volonté est le désir sont à peut près la même chose.

En effet les verbes « vouloir » et « désirer » semble être des synonymes exactes. En fait c’est

moins simple: des expressions comme « manquer de volonté » ou alors « faire preuve de volonté », « avoir une volonté de fer » attestent que la volonté ne se réduit pas au seul fait de

vouloir quelque chose. Bien au contraire la volonté représente une sorte d’énergie psychique qui nous pousse à nous donner les moyens pour obtenir ce que nous voulons. En ce qui concerne le désir, il n’aboutirais à rien sans la volonté de l’assouvir.

C - Le désir au delà du besoin et de la volonté; quelque premiers indices concernant la connotation négative du désir.

Comme nous l’avions remarqué, le besoin répondait à une nécessité objective: opposé au

besoin, le désir, ne répondant à aucune nécessité, peut suggérer une connotation d’inutile, de

futile et même de frivole. Ces impressions ne correspondes pas forcement à la réalité, mais son potentiellement présente mais on n’y peut rien. D’autre part nous avions vu que le besoin, du fait même de répondre à une nécessité objective, disparaissait au moment même où il était satisfais, or, puisque le désir ne répond pas à une nécessité, il est prévisible de ne pas le voir disparaitre au moment de son assouvissement.

Il est hautement recommandé dans une dissertation d’utiliser les tournures « satisfaire une

besoin / satisfaction d’un besoin » et « assouvir un désir assouvissement d’un désir ». Au yeux

d’un correcteur ses nuances terminologiques soulignes l’opposition du besoin objectif et du désir subjectif.

Bien au contraire, nous verrons avec Malbranche et Schopenhauer dans la séquence 2, que le désir, au moment où il semble assouvi se reporte aussitôt sur un nouvel objet. En clair: dès que nous avons obtenu ce que nous avons désiré nous désirons déjà autre chose.

En ce qui concerne la volonté, nous avions vu qu’elle ne se réduisait pas du tout au seul

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