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Est-ce ce qui est parfait qui est beau ?

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Par   •  10 Novembre 2016  •  Dissertation  •  4 497 Mots (18 Pages)  •  841 Vues

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Introduction :

Le jaillissement du Beau dans l’ici et le maintenant d’une chose fait d’elle un lieu, le lieu d’une manifestation comme surprise, comme ce qui ne pouvait être prévu par aucune règle de composition, ce qui ne relève pas d'un concept. Par l’effet qu’elle nous procure, cette chose nous invite à juger d’elle et lorsqu’elle nous satisfait, qu’elle suscite une forme de plaisir en nous, nous la qualifions de belle. Cependant il y’a presque autant de critères de beauté qu’il y a de manifestations de celle-ci dans le monde qui nous entoure. L’homme s’est souvent laissé aller/chercher à déceler une forme d’idéal et d’absolu dans la beauté et/or l’idée d’un idéal au sein même du beau réfléchie l’idée de perfection. Elle peut être caractérisée par un être ou un objet idéal, qui réunirait toutes les qualités et n’aurait pas de défauts mais aussi par l’idée d’une qualité portée a son paroxysme, enfin la perfection semble être intimement liée à la notion de connaissance et de vérité. Peut on véritablement faire du parfait un critère de beauté? La perfection, liée par nature à l’idée d’une fin rendue possible par un concept, constitue t-elle un savoir pour juger du beau alors que celui-ci semble échapper à toute conceptualisation, plait à tous sans aucune fin apparente ? Nous constaterons que la perfection peut être perçue comme un critère indubitable pour juger du beau. Néanmoins l’idée même d’une science du beau est relative. C’est pourquoi on peut concevoir l’idée d’une certaine vérité dans le beau qui le lierait inévitablement à la notion de perfection.

A. La perfection comme critère indubitable pour juger du beau :

1. La quête de la perfection comme critère de beauté

Pour Socrate : « L’essence commune de la beauté est la perfection ». L’idée de perfection, justifiée par l’envie de réaliser une chose qu’on ne puisse pas remettre en question, dont tous les éléments puissent être indubitable s’est rapidement vue devenir un désir pour les amateurs d’arts par exemple. Ainsi plusieurs règles ont été créées dans l’objectif de rendre des réalisations parfaites. Le nombre d’or, notamment qui est la proportion d’un rectangle, s’est vu devenir une norme dans l’art classique, or, en étudiant certains architectes l’ayant utilisé lors de la conception de leurs oeuvres les proportions de celles-ci étaient parfaites et réfléchissaient une beauté certaine résidant dans la maitrise parfaite de leur création. Le nombre d’or se retrouve dans de nombreux domaines, apportant un aspect esthétique à une œuvre d’art et ce même involontairement. On trouve donc une idée de perfection de l’esthétique, cette technique est généralement jugée comme symbole de perfection dans une conception classique de l’art. Tout ce qui n’est pas uni n’est pas beau, ce qui fait oeuvre de disproportions, d’irrégularités ne peut être beau.

De plus si l’on pense la beauté à partir d’un idéal, la perfection, on peut concevoir qu’il y ait une forme parfaite des formes sensibles qui les rend belles. Dés lors la beauté quoi que sensible soulève une opération intellectuelle de l’esprit, il s’agit d’attendre que ça tombe juste, la beauté est donc une affaire d’équilibre. Ainsi le beau est l’objet d’un élément intellectuel sensible et est dépendant d’une certaine proportion. Ainsi on peut considérer la beauté comme la concrétisation d’une opération mathématique et/ou scientifique qui permet d’atteindre un résultat indubitable qui est en somme le résultat d’un parfait équilibre justifiant la beauté de l’objet. La beauté est donc, en un sens plus intellectuel, ce qui manifeste la juste proportion des parties et l’harmonie du tout : « Partout mesure et proportion ont pout résultat de produire la beauté et quelque excellence » disait Platon. Toute fabrication ainsi peut produire la beauté, aussi bien celle du constructeur de navires que celle de l’architecte dés lors qu’ils agencent harmonieusement les parties. Est parfait ce qui ne saurait être meilleur, qui ne nécessite aucun progrès, qui est parfaitement accompli et dans lequel réside une harmonie nécessaire, proportionnelle voire mathématique entre les composantes de l’objet. Mais l’homme peut-il véritablement faire du parfait un prisme pour juger du beau ?

2. L’utile, la perfection de la beauté :

Lorsque l’homme porte un jugement sur quelque chose, il établit des critères, lui permettant de juger objectivement la chose, fondant son jugement sur ces mêmes critères. Ces éléments du jugement peuvent être appelés qualité. Lorsqu’une chose tend à remplir tous ces critères sans en omettre aucun et sans, n’avoir aucun défaut, on peut la qualifier de parfaite. Ces critères ou qualités semblent définir ce que doit être une chose, ce sont eux qui déterminent l’essence de l’objet, néanmoins il est nécessaire de comprendre que ces critères se fondent sur les qualités passées, présentes, futures et enfin possibles que cet objet pour être ce qu’il est doit recenser. Ainsi, en se fondant sur ce principe, on peut dire que lorsqu’une chose est pleinement ce qu’elle doit être elle est parfaite. En effet pour Platon une chose est belle quand elle rempli parfaitement les fins pour lesquelles, elle a été créée. La beauté semble donc devoir nous reconduire aux Idées et à l’Etre véritable. Il s’agit tout d’abord, pour Platon, de penser le Beau, soit l’essence du Beau de laquelle participent toutes les choses belles. Il recherche l’unité d’une essence au-delà de la multiplicité sensible. Une chose pour être belle est dans ce cas nécessairement lié à l’idée de perfection. Une chose étant pleinement ce qu’elle doit être, est accomplie, elle ne nécessite aucun progrès, aucune amélioration, dés lors que ces critères sont réunis elle répond pleinement à ce qu’est la perfection et c’est en cela qu’elle est belle. Cette harmonie et cette juste proportion reposent sur la conformité à une fonction ou une fin. Aussi on peut dire que cette harmonie et cette juste proportion reposent sur la conformité à une fonction ou une fin. Chez les grecs l’idée de beauté est liée directement à l’idée d’équilibre, d’harmonie mathématique entre le l’objet et ce qui le compose.

Une coque de navire n’est belle que relativement à la fonction qu’est la sienne. La cuillère n’est belle qu’en rapport à ce qu’elle permet d’accomplir. La beauté serait donc fonction d’un bien

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