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Démocraties en Amérique / Tocqueville

Commentaire de texte : Démocraties en Amérique / Tocqueville. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  1 604 Mots (7 Pages)  •  874 Vues

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Kaya

VINCENT                                   Bac blanc de philosophie n°2

 T6                                                      Explication de texte

                

        Le texte étudié, écrit par Tocqueville et provenant de son œuvre «Démocraties en Amérique », mêle science politique et philosophie. En effet, il traite de l’indépendance intellectuelle d’un individu au sein d’une démocratie. Mais est-elle réellement le signe d’une liberté de penser par soi-même? Tocqueville affirme plutôt qu’elle est forcément plus ou moins assujettie. Nous pouvons alors nous demander comment l’auteur exprime l’idée que les croyances reçues d’autrui font figure d’autorité sur la pensée d’un individu. Pour nous faire arriver à sa thèse, l’auteur commence tout d’abord à opposer une critique de la volonté de vouloir démontrer chaque vérité en exposant l’alternative d’accepter les croyances des autres afin d’employer son temps plus intelligemment à en  vérifier seulement quelques unes pour arriver à une recherche féconde. Ainsi, cela amène à dépendre d’idées qui ne nous appartiennent pas et à se soumettre à une autorité intellectuelle qui est inévitable dans une société démocratique.

        Tout d’abord, le texte s’ouvre sur une phrase qui constate un fait de vérité générale, que l’on « croie un million de choses sur la foi d’autrui ». Pour appuyer son propos il ne mentionne pas un homme ordinaire mais un grand philosophe, c’est à dire celui plus à même de chercher la vérité par sa propre raison et qui apparaît alors comme un exemple à suivre. « un million » souligne le nombre conséquent de choses qui nous ont été inculquées sans qu’on les remette en question. C’est un fait qualifié de « nécessaire » et de « désirable » par l’affirmation qui s’ensuit, c’est à dire que c’est favorable au bien des individus, auquel il ne faut pas déroger.

        Tocqueville entreprend alors d’expliquer ce propos en l’illustrant par l’exemple d’un homme qui se lancerait dans l’entreprise d’« examiner tout par lui même ». Le verbe « entreprendre » renvoie à l’idée d’un projet dans lequel il faut s’investir et qui nécessite beaucoup de temps. En effet, si l’on remet en question chaque chose sans s’appuyer sur les croyances des autres, cela conduit à une recherche sans fin et laborieuse. Cela rappelle le doute hyperbolique de Descartes qui n’utilise pas le doute comme fin en soi à la manière des sceptiques mais pour arriver à la certitude d’une vérité. En revanche, à la différence de Descartes qui fait table rase de toutes les vérités reçues, l’homme pris comme exemple s’adonnerait à la vérification de chacune d’entre elles. Ce travail a le défaut d’être chronophage et de ce fait très envahissant : « ce travail tiendrait son esprit dans une agitation perpétuelle ».De plus, avec tant d’informations à traiter, on n’aurait pas le temps de s’attarder sur chacune d’entre elles, de ce fait cette recherche est empreinte d’une superficialité et d’un bâclage qui excluent finalement la certitude qui conclue une recherche bien menée.

        Cette critique se conclue par deux termes qui qualifierait l’intelligence de cet homme : «indépendante et débile ». L’indépendance, qui d’habitude est vue comme une qualité, a ici une dimension péjorative. En effet, un individu qui se ferme à tout ce qu’autrui pourrait lui apporter en ne fiant qu’à son propre jugement, à la manière du solipciste, se ferme à une certaine richesse, ce qui conduit à une pensée quelque peu stérile et faible, d’où le terme « débile ». Comment un individu pourrait-il prétendre au progrès de sa connaissance et de sa réflexion s’il ne la confronte pas à celle des autres, peut être plus qualifiés que lui sur certains sujets ?

        Ainsi il est vain de démontrer toutes les vérités innombrables qui existent. Pourquoi bénéficierait-on alors de l’attitude opposée, qui est d’accorder sa confiance aux propos d’autrui ?

        

        Tocqueville insiste sur la nécessité, traduite par l’expression « il faut », d’accepter les croyances telles quelles nous viennent sans les soumettre à un examen de vérification pour les réfuter : «sans les discuter ». Cependant, ce n’est pas une obligation de prendre comme telles toutes les croyances, mais « beaucoup de croyances », car le sujet aura toujours le choix de faire le tri entre ce qu’il veut démontrer ou pas. L’objectif de ce tri est de pouvoir faire un examen approfondi de croyances en nombre restreint pour bien employer son temps.En effet cela permettrait de faire un travail d’analyse complet qui n’est pas sans cesse interrompu par le doute puisqu’il reposerait sur un socle de connaissances admises comme étant vraies.

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