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Histoire de l'école au Moyen-Âge

Dissertation : Histoire de l'école au Moyen-Âge. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  16 Juin 2018  •  Dissertation  •  3 928 Mots (16 Pages)  •  841 Vues

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Table des matières

INTRODUCTION…………………………..………………………...………….…………...….3 

LA CULTURE ROMAINE ET SON HÉRITAGE…………..…….…………....……………….3 

LA RENAISSANCE CAROLINGIENNE……….……….…..…….…………...……………….4 

LAÏCISATION DU SAVOIR…………………….…………..…….………………..……..…….6

LA NAISSANCE DES UNIVERSITÉS...……………… ………..…….…………..………...….7

L’ENJEU ÉTUDIANT...……………………………… …..…….…….………………..……….8

L’ENSEIGNEMENT.....……………………………… …..…….………..……………...……..10

L’ADMINISTRATION.....…..………………………… …..…….………..…………………...11

CONCLUSION..…………………….…………….………..…….………….………………….12

ANNEXE...………………………….…………….………..…….……………….…………….13

BIBLIOGRAPHIE...…………………….…………...……..…….……………….…………….14

INTRODUCTION

Charlemagne est souvent reconnu dans la culture populaire comme celui qui a inventé l’école[1]. Or, bien qu’il ait très certainement encouragé le domaine académique, dans un cadre religieux et monastique, en particulier après le capitulaire promulgué en 789 qui donna un coup de renouveau aux études[2], il n’y a rien de plus faux que de lui attribuer la création du réseau scolaire médiéval. En effet, ses origines sont bien plus anciennes[3]. Cependant, c’est principalement grâce aux édits de Charlemagne qu’il y eut une édification d’un réel réseau scolaire et universitaire qui s’est réalisée entre le 12e et le 15e siècle. C’est cette même édification qui a fixé les bases humanistes, scientifiques et institutionnelles de notre société telle qu’on la connaît aujourd’hui. À ce propos, dans le texte qui suit, nous verrons en détail de quelle façon cette édification embryonnaire a su prendre de l’assise pour devenir un véritable enjeu social et politique au moyen-âge, avant de devenir un réseau stable et consolidé dans le monde moderne.

LA CULTURE ROMAINE ET SON HÉRITAGE

« Nous sommes comme des nains sur des épaules de géants. Nous voyons mieux et plus loin qu’eux […] parce que nous sommes portés et soulevés par leur stature gigantesque »[4]. Cette citation, qui est attribuée à Bernard de Chartres, maître de l’école de Chartres durant le 12e siècle, démontre non seulement de la prépondérance des auteurs classiques pendant l’âge mitoyen, mais elle exprime également « toute l’ambiguïté de l’éducation médiévale »[5]. Or, si le poids de certains auteurs, tels que Horace, Aristote, Ovide et Virgile marqueront les lectures et ouvrages médiévaux, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y eût pas d’avancées scientifique et humaniste à cette époque. Effectivement, certains savants tels que Paul d’Égine, Roger Bacon, Chrétien de Troyes ou Thomas d'Aquin ont eu un impact considérable sur le Moyen Âge grâce à leurs contributions et à leurs découvertes. Cependant, il ne fait aucun doute que plusieurs aspects de la société médiévale découlent directement de la culture romaine antique.

 

En effet, durant l’Antiquité, une grande place était mise de l’avant à l’éducation. Originairement privées, les municipalités avaient décidé de gérer ces institutions scolaires, pour agrandir sa clientèle, mais également pour avoir un meilleur contrôle de l’enseignement[6]. Cet enseignement reposait essentiellement sur les sept arts libéraux, desquels régnaient la grammaire, la philosophie et la rhétorique[7]. Il était également possible de se spécialiser davantage dans des écoles professionnelles dans des domaines comme le droit ou la médecine. De plus, il y avait une course au prestige chez les maîtres, qui voulaient acquérir des lettres de noblesse pour pouvoir grimper la fonction sociale[8].

Avec la chute de l’Empire romain, il y eut un affaiblissement périodique des institutions romaines. Cependant, bien qu’il y eût une tentative en 529 avec le concile de Vaison de réformer l’éducation[9], la décadence de la vie urbaine, une paupérisation généralisée doublée d’un effritement des institutions publiques eurent trop affaibli l’Occident pour qu’elle puisse se reprendre en main[10]. Il faudra attendre quelque temps plus tard, avec Pépin le Bref et surtout Charlemagne, pour qu’il y ait une véritable réforme dans l’édification du réseau scolaire.

LA RENAISSANCE CAROLINGIENNE

Sous Charlemagne, de grands changements eurent lieu, tant au niveau administratif que social. En effet, en 789, ce dernier présenta un vaste programme, l’Admonitio generalis, dans lequel le chapitre LXXII était consacré aux réformes scolaires[11]. Charlemagne, s’adresse particulièrement aux prêtres, en les encourageant à créer des écoles pour instruire les enfants : « Dans tous les monastères, dans tous les évêchés, enseignez les Psaumes, les notes, le chant, le comput, la grammaire et corrigez soigneusement les livres religieux, car, souvent, alors que certains désirent prier Dieu ils y arrivent mal à cause de l’imperfection et des fautes des livres […] »[12].

En insistant pour que les futurs élèves apprennent la grammaire latine afin de « connaître la langue qui leur ouvre le chemin de la Bible »[13], Charlemagne venait d’ouvrir la voie aux écoles, qui se mirent à proliférer, alors qu’elles étaient jadis éparses et rares[14]. Dès lors, les écoles paroissiales surgirent en milieu rural et les écoles épiscopales en milieu urbain. Ces écoles, qui commencèrent à avoir une charge plus officielle, durent s’adapter tant bien que mal à la population grandissante qui désire s’éduquer. Pour contrer cette popularité, plusieurs solutions furent mises de l’avant, comme le prouve cette lettre de Théodulf d’Orléans, acteur central de la renaissance carolingienne, qui déclara « […] que dans chaque village et chaque bourg les prêtres tiennent une école »[15].

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