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Écriture personnelle sur la vitesse

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Par   •  4 Avril 2020  •  Compte rendu  •  805 Mots (4 Pages)  •  11 788 Vues

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Ecriture personnelle sur la Vitesse

La passion de la vitesse n’est pas le propre de nos sociétés. Dans l’Antiquité,  l’homme a toujours voulu repousser ses limites dans l’espace et le temps en augmentant ses capacités physiques et en ayant recours à une technologie de plus en plus performante.  Le succès des compétitions de vitesse, depuis la course automobile jusqu’aux épreuves d’athlétisme, montre l’attractivité de cet enjeu. Mais cette recherche effrénée de la performance n’est pas sans danger et les sportifs de haut niveau le payent parfois au prix de leur vie ou  héritent des  graves problèmes de santé. Au-delà de la performance, cette fascination peut révéler ainsi des pulsions plus profondes.

Il s’agira donc de montrer  que la fascination pour la vitesse montre un besoin de rendre la vie plus exaltante en montrant dans un premier temps en quoi consiste ce culte de la vitesse, puis la vitesse comme irrésistible et synonyme de beauté enfin la vitesse entre pulsion de vie et pulsion de mort.

Le sport de haut niveau est devenu particulièrement représentatif de cette course à la performance : les athlètes sont les nouveaux héros d’une société moderne dont le culte de la vitesse se traduit par une recherche incessante du record. La course du 100 mètres en athlétisme est emblématique de cette obsession : à chaque rencontre internationale, un nouvel exploit est attendu par le public .Les courses-cyclistes génèrent cette même attente non seulement à l’occasion de l’épreuve du contre-la-montre mais aussi des étapes de montagne lors desquelles les cyclistes doivent faire preuve de leurs performances physiques .Les documents du corpus proposé à l’étude abordent un autre jeu d’arène, la Formule 1, dans lequel les pilotes doivent assurer un contrôle plus spectaculaire encore alors qu’ils sont lancés à plus de 300km/h. La photographie de F1 montre cette vitesse extrême avec l’effet filé visible sur la photographie.

La vitesse fascine aussi car elle met en avant un côté irrésistible et la beauté de l’action et des athlètes. Dans son essai Ce que nous dit la Vitesse, Jean-Pierre Domecq insiste sur le regard du public, spectateur de la course mais aussi admiratif des performances techniques du bolide. La voiture devient un objet de beauté et de sensations maximales. Roland Barthes souligne dans son essai Mythologies cette idée en montrant que la DS a une vitesse sous contrôle. Le cinéma s’est d’ailleurs saisi de cet objet esthétique et cette expression de la vitesse pour en faire le thème principal d’un film. Le succès des films Fast and Furious témoigne  de l’engouement pour les courses de voiture et pour la voiture symbole de la vitesse.

La fascination pour la vitesse révèle aussi des pulsions plus profondes, la peur de la mort et la passion pour les expériences intenses. JP Domecq interroge ainsi les motivations des coureurs en citant ainsi un ouvrage qui recense les photographies d’accidents lors de compétitions automobiles. La Formule 1 est un sport meurtrier ce qui peut être une raison inavouable de la fascination des spectateurs. De plus, ces compétitions sont diffusées mondialement ce qui montre cette  part d’inconscient collectif où plaisir de la vitesse rejoint pulsion de mort. La romancière Françoise SAGAN a été victime d’un grave accident de la route à l’âge de 21 ans. Elle roulait très vite et a perdu le contrôle de son Aston Martin. Elle écrira plus tard dans une autobiographie les sensations grisantes que lui procure la conduite à vive allure. Pour elle, la vitesse est synonyme de « faire face à la mort ».James Dean star du cinéma américain dans les années 50 était également passionné de vitesse et en est mort en 1955.La vitesse reste un lien étroit entre la pulsion de vie qui rend le quotidien moins pénible et la pulsion de mort car la vitesse reste dangereuse. Deux Françaises qui ont descendu en ski extrême à une vitesse de 190 km/heure , des pentes verticales ont déclaré que « c’était comme un puits dans lequel on tombe. On ne pense plus. On n’entend plus. Il ne reste que le corps qui accélère comme une particule d’atome lorsqu’une bombe H explose » extrait du Monde en 1984.On voit bien ici aussi que l’image de la mort est  clairement évoquée alliée à l’idée de toute-puissance…  

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