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Sujet d'invention mouvement réaliste

Thèse : Sujet d'invention mouvement réaliste. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2015  •  Thèse  •  748 Mots (3 Pages)  •  542 Vues

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Rédaction

Il faisait nuit noire sur les boulevards Parisiens. Gervaise, poussée par la faim, avait erré des heures durant dans ces rues sombres. A chaque instant elle décidait de retourner dans son logis mais l'image de Coupeau l'attendant ivre mort la dégouttait et la faim la tenaillait de plus belle.

Elle luttait en son fort intérieur. Elle ne se sentait pas capable de faire ça. Elle ne le voulait pas. Cependant, les gargouillements incessants de son estomac lui rappelait le besoin urgent du moment.

Elle pensait à sa vie avant qu'elle ne rencontre Coupeau, à cette époque elle n'était pas obligée de souffrir ainsi pour manger !

Elle marchait lentement à la lumière des réverbères, perdue dans ses pensées. Soudain, elle comprit qui était responsable de tous ses malheurs, qui l'avait menée jusqu'ici, dans les rues et dans la misère, c'était Coupeau !

Elle sentit alors une immense colère monter en elle, elle allait tout lui dire ! Il allait comprendre a quel point il la faisait souffrir !

Elle se mit à marcher en direction de chez elle en forçant le pas.

Sa résolution était plus forte que jamais lorsqu'elle arriva dans son taudis.

Elle ouvrit brusquement la porte qui claqua bruyamment. Coupeau, comme à son habitude, était affalé dans un fauteuil, le visage violacé et le regard dans le vide.

Gervaise eut un haut le cœur lorsqu'elle sentit l'odeur atroce qu'il dégageait.

Il leva difficilement la tête et regarda Gervaise, surprit par son entrée fracassante.

« Qu'est-ce t'as toi encore ? , ricana-t-il.

-Coupeau, je n'en peux plus, c'est déjà l'aube et je n'ai toujours rien à me mettre sous la dent ! »

Coupeau, prit d'un violent fou rire, s'esclaffa :

 « Ah ! Mais quelle idiote ! Bon sang, toute la nuit passée dans la rue pour ne rien trouver ! Même une gueuse aurait fait mieux !

-Tu crois que c'est facile ! Toi tu bois comme un trou tous les jours, tu rentre plein tous les soirs, jamais tu ne ferais ne serait-ce qu'un effort pour ramener à manger !

-Ça n'a rien a voir ! Le problème c'est toi ! Tu n'es qu'une petite nature ! Même en errant tout une nuit dans la rue tu n'arrive pas à te retourner ! Tu aurait au moins pu voler quelque chose pour ne pas rentrer bredouille ! Tu es tellement godiche ma pauvre Gerv…

-Tait-toi ! », l'interrompit Gervaise.

Elle était au bord des larmes, Coupeau se moquait d'elle, il ne voyait pas sa détresse.

Gervaise se sentait abandonnée, seule face à cet homme qui l’entraînait lentement dans une terrible descente aux enfers.

Sa vie était devenue un véritable cauchemar et elle aurait tout donné pour pouvoir enfin se reposer et ne plus se soucier de ses problèmes quotidiens.

Son regard se posa sur son mari, elle ne reconnaissait plus l'homme qu'elle avait épousé, l'homme travaillant dur, s'épuisant à la tache.

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