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On ne badine pas avec l’amour, Acte I, scène 4

Commentaire de texte : On ne badine pas avec l’amour, Acte I, scène 4. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2018  •  Commentaire de texte  •  894 Mots (4 Pages)  •  3 869 Vues

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On ne badine pas avec l’amour, Alfred de Musset (I, 4)

Introduction : Cette scène possède une forte tonalité lyrique. Ce lyrisme est l’exaltation des sentiments et des émotions. Ce n’est pas étonnant puisque Musset a toujours voulu faire un thépatre vrai. Parler vrai pour Musset c’est parler avec le cœur plutôt qu’avec la réthorique.

Problématique : Comment dans cet extrait la voix du cœur se fait elle entendre ? Comment au sein d’une comédie elle évite l’accueil de l’emphase et du pathos ?

Commentaire :

I- Le langage du cœur qui se livre

1) L’évocation du passé et de la temporalité

- La voix de Perdican domine le dialogue dans la scène. Cette scène évoque avec nostalgie le passé.

- Le premier sentiment c’est le paradis perdu : l’enfance est une perte irrémédiable. L’adulte touche du doigt ce qui n’existe plus. On retrouve de nombreux procédés et un va et vient entre passé et présent l.2 et la 2ème réplique de Perdican. Ce temps a pour vertu de faire ressurgir des scènes du passé.

- La dernière réplique utilise le temps de l’imparfait, les faits appartiennent irrévocablement au passé.

- Le temps est présent dans les complément de nom « vos enfants d’autre fois » et un lexique temporel abondant « mon enfance » « les jours passés » « nous nous souvennons ».

2) Le regret de l’enfance et le sentiment de la nature

- Les répliques 5 et 6 ce discours champetrtre est important parce qu’il signifie que le temps passé et l’enfance est fini. C’est-à-dire que Perdican cherche à présenter une ambiance d’un univers dans lequel il a évolué.

- L’emploi des détermiants posséssifs marquent le désir de posséder de nouveaux ce paradis qui fut le sien.

- Dans les scènes I,3 et III, 3, les propos de Perdican sont assez stéréotypés mais il a aussi une valeur plus symbolique le sentier et la nature est une métaphore de l’attirance amoureuse.

3) Métamorphose et étrangeté

- Perdican a le sentiment que la perception de la nature a changé et les autres aussi l’a changé : c’est la passage à l’age adulte visible par plusieurs champs lexicaux « reconnu » « ressemble » « retrouver » « retrouve » (polyptote).

- Le second champs lexical est celui de la mutation « lent » « changé » « nouveau », ce passage à l’âge adulte se fait par la multiplicité de négations « vous ne pouvez plus » « je n’en pas encore » : c’est le refus de retrouver le passé.

- La parataxe marque un mouvement ascentionnel puis descendant qui matérialise l’écoulement du temps qui rapproche les hommes vers la mort.

II- Du vers à la prose, le lyrisme au sein de la comédie

1) L’éloquence de Perdican

- Avec le vers blanc « voilà mes jours passés » l’émotion de Perdican est la plus forte, il formule un regret. L’intensité émotionnelle vient du fait que le passé semble lointain mais

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