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Marivaux les fausses confidences acte I scene 14

Commentaire de texte : Marivaux les fausses confidences acte I scene 14. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  653 Mots (3 Pages)  •  583 Vues

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Introduction

Ce texte est un extrait de la pièce de Mariveaux, les Fausses Confidences, écrite au XVIIIème siècle.

Cet extrait est la scène 13 de l’acte II et met en scène Dorante, un petit bourgeois ruiné et Araminte, au service de laquelle il est entré et dont il est tombé amoureux. Leur histoire semble impossible et pourtant, le stratagème et les fausses confidences de son fidèle valet Dubois permettront leur rapprochement. Dans cette scène, les amoureux ne se sont pas encore révélés leurs sentiments. Araminte fait croire à Dorante qu’elle va en épouser un autre afin d’observer ses réactions

Mariveaux est un auteur dramaturge du siècle des lumières. Ses comédies font souvent la critique de l’ordre social de l’époque où la naissance est plus importante que le mérite. Entre tromperies, quiproquos, mensonges et demi-vérités, Marivaux illustre également l’influence des mots et du langage.

Dans notre oeuvre, c’est la distinction entre les classes et l’union impossible des protagonistes qui sont critiquées. Dans cet extrait, la fausse confidence d’Araminte provoque la jalousie de Dorante et révèle son amour pour elle.

Dans la première partie, Araminte demande à Dorante d’écrire au comte qu’elle va l’épouser. Dans un second temps, Dorante et roublé et essaie de rappeler à Araminte qu’elle n’est pas amoureuse du comte. Enfin, Araminte doute de son stratège et ne sait si Dorante a vraiment des sentiments à son égard.

  1. La fausse confidence d’Araminte

Araminte demande à Dorante d’écrire un message pour elle. Son ton est assez autoritaire comme le montrent les phrases courtes interrogatives puis exclamative « Etes-vous prêt à écrire ? », « vous n’en trouvez point ! ». L’auteur rappelle ici la hiérarchie de position de chacun. Dorante est au service d’Araminte qui est plus fortunée que lui. Araminte semble déterminée et impatiente de réaliser son stratagème. Le ton est impératif aussi bien lorsqu’elle s’adresse à Dorante « Ecrivez », qu’au comte « Hâtez-vous ». Elle semble en attente d’une réaction de Dorante « avez-vous écrit ? », « Vous ne m’écoutez donc pas ? ». Elle veut se montrer ferme et résolue comme le montre le champ lexical qu’elle utilise « sûr », « madame veut ».

Pourtant, les indications de l’auteur renseignent sur ses propres doutes face à la réaction de Dorante lorsqu’elle se parle à elle-même « est-ce qu’il ne parlera pas ? ». Les indications d’écriture qu’elle donne à Dorante pourraient tout autant être des messages qu’elle lui adresse inconsciemment « Hâtez-vous » de me révéler vos sentiments, « n'attribuez pas cette résolution à la crainte » de me voir me dérober à votre amour. L’aparté trahit ses craintes tant par l’utilisation de la forme exclamative « le cœur me bat ! » que par la négation qui la suit « il n’y a pas encore là de quoi me convaincre ! ».

Cette scène est loin du dialogue amoureux auquel on pourrait s’attendre puisque le spectateur est au courant des sentiments des protagonistes, ce qui donne à la scène un côté comique.

  1. Le trouble de Dorante

Conclusion

La scène 14 de l’acte I met en scène la première « fausse confidence » de Dubois pour servir les intérêts de son maître amoureux d’Araminte. On voit ici que même si le découpage hiérarchique de la société place Araminte dans une position supérieure, c’est bien Dubois par ses subtilités de langage et son stratagème qui mène le jeu. Paradoxalement, c’est en passant par le mensonge que Mariveaux révèle la vérité. On retrouve le rôle majeur des domestiques et de leurs manipulations facétieuses, souvent mises en scène avec un côté comique. Inspiré par la Commedia Dell’Arte, puis repris par Molière, ils permettent une certaine critique de la société et remettent en question les hiérarchies sociales, mettant leur habileté de langage et leur savoir faire au service de leur maître parfois, ou en se jouant d’eux d’autres fois. Dans le cas de Dubois, sert-il uniquement les intérêts de son maître ou a-t-il d’autres objectifs en tête ?

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