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Les fourberies de scappin

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Par   •  17 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  1 938 Mots (8 Pages)  •  684 Vues

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Les Fourberies de Scapin, III, 2

Introduction – Auteur : Molière, Jean-Baptiste Poquelin, 1622 – 1673 ; dramaturge et comédien français, chef de la troupe « l'Illustre théâtre ». Veut dans ses comédies peindre les mœurs de son temps et en dénoncer les défauts. – Pièce : Comédie de Molière en trois actes, en prose, écrite en 1671. Inspirée de la comédie italienne (commedia dell’arte) et de la farce. – Personnages : – Géronte : Personnage cupide, riche et ingénu (cf extrait II, 3 – comédie française). Maître de Scapin et père de Léandre. Le rôle du maître s'inspire de la tradition du théâtre italien : c'est un vieillard (étymologie de son nom : géronte vieillesse) naïf et stupide / vieux barbon → Scapin lui a déjà soutiré cinq sans écus pour sortir d’affaire son fils « que diable allait-il faire dans cette galère » (comique de répétition). Lâche et peureux, se cache dans un sac pour se protéger. – Scapin : héritier des valets de la commedia dell’arte (le zanni…), astucieux, doué dans l’art de la tromperie et sert ses propres intérêts. Valet qui accepte d'aider deux jeunes gens, Octave et Léandre, que leur père abusif veulent marier contre leur gré. Cela lui permet également de régler ses comptes avec son maître, Géronte. – Passage : Dans cette scène, Scapin veut se venger de son maître des mauvais traitements qu’il a subis de sa part. Il fait croire à Géronte qu'on le cherche pour le tuer et le persuade de se cacher dans un sac. Dialogue entre Géronte et Scapin. Le spectateur, complice de Scapin, en sait plus que le maître sur la situation. Attente du spectateur par rapport à la vengeance de Scapin. Extrait comique, carnavalesque : traite de la relation entre le maitre Géronte et le valet Scapin ; relation inversée dans ce passage. Mise en abyme, théâtre dans le théâtre et comédie du valet : Scapin, le valet, joue le rôle d’un spadassin gascon, rôle de Matamore, dans la commedia dell’arte, inspiré du Miles gloriosus de Plaute. Soldat qui se vante d’exploits qu’il n’a pas réalisé et qui est lâche. Procédé de la farce (pièce comique courte avec des personnages typiques, le mari trompé, le vieillard amoureux… reposant sur comique de geste et de situation)

Trois mouvements : - Du début à « quand je l’aurai un peu usé »(1-5) : Géronte demande de l’aide à son valet - Jusqu’à « voici un spadassin qui vous cherche » (5-19) : la mise en place du piège - De « En contrefaisant sa voix » à la fin (19 à la fin) : la comédie du valet

Problématiques : En quoi le jeu du valet va-t-il produire une scène particulièrement jubilatoire ?

Lecture linéaire : 1er mouvement - Interrogative – conditionnel : demande d’aide de Géronte à son valet. Rappelle que Scapin représente le valet rusé, capable de sortir son maître de toutes les situations. → Réponse positive qui montre ses qualités « j’en imagine bien », mais nuance avec le conditionnel « je courrais risque » et insistance avec le pronom tonique « moi » sur les représailles qu’il pourrait subir, met en avant l’idée de violence avec le verbe « me faire

assommer » qui sous-entend qu’il se sacrifierait pour son maître. - Lâcheté du maître qui n’éprouve aucune compassion pour son valet deux → impératifs « montretoi serviteur zélé, ne m’abandonne pas » mais → supplique finale « je te prie » qui suggère l’incapacité du maître à affronter le danger et à se faire obéir. Comique de caractère du « barbon ». Expression « serviteur zélé » rappelle l’idée que le valet doit servir son maître au péril de sa vie. - Acceptation de Scapin « je le veux bien » - mais ironie (comique de mot) avec le terme « tendresse » et la négation « ne saurait souffrir » ; le spectateur ne peut croire à l’amour du valet pour le maître égoïste flatterie de Scapin et hypocrisie manipule son maître (à la manière du → → serpent dans la bible douceur et manipulation renforcée par l’allitération en [s]) → - Naïveté de Géronte qui peut y croire car manque de bon sens. surenchérit « → tu en seras récompensé » ; mais effet comique par la conclusion « je te promets cet habit-ci » souligne son → avarice (comique de caractère) - « quand je l’aurais un peu usé ». →Relation maître / valet traités sur le mode de la satire et de la comédie .

2ème mouvement - Scapin commence l’explication de sa ruse par un impératif « attendez » double sens ordre → → donné au maître / installe le suspense pour le spectateur (rend les spectateurs complices) - Prescrit les ingrédients de sa ruse → présentatif qui actualise et rend la situation vivante « voici une affaire ». Se donne le beau rôle / « pour vous sauver » (= orgueil du valet de comédie qui se met en avant) - Nouvel ordre donné par la forme impersonnelle – modalité d’obligation « il faut que vous vous mettiez dans ce sac ». Didascalie interne → comique de geste ; rôle du sac, accessoire dramatique et comique de situation. - Aposiopèse qui interrompt la réplique et interjection effrayée de Géronte « Ah ! ». Jeu de scène → peur de Géronte (qui n’hésite pas à interrompre son valet pour exprimer sa peur) - Scapin repousse de manière insistante les frayeurs de son père → répétition adverbe de négation : « non non, ce n’est personne ». Veut aller au bout de son plan. - Reprend la formule impersonnelle à valeur d’ordre « il faut, dis-je ». Veut convaincre

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